- Italie
- Calcio
- 16e journée
- Inter Milan/Naples (2-1)
La Juve a un nouveau dauphin
Pourtant dominée sur sa pelouse par le Napoli, l'Inter a joué de réalisme et de chance pour rafler les trois points, au terme d'une rencontre folle d'intensité (2-1). De quoi prendre la seconde place au classement, aux dépens de son adversaire du soir.
Inter Milan-Napoli : 2-1 (2-0)
Buts : Guarín (8e) et Milito (39e) pour l’Inter. Cavani (54e) pour le Napoli.
Ce sera donc l’Inter. L’Inter, le nouveau dauphin de la Juventus. Car c’est bien ce que le choc de la 16e journée de Serie A promettait, dans cet affrontement entre les Nerazzurri, troisièmes, et le Napoli, second. Deux prétendants au titre, du moins, deux prétendants au costume de premier poursuivant. Un costume qu’endossent ce soir les Interistes au terme d’un match spectaculaire, remarquable d’intensité et de suspense. Le spectacle attendu a bien eu lieu, et c’est donc l’Inter, plus réaliste, qui a su tirer son épingle du jeu. Globalement dominateurs, les Napolitains pourront regretter quelques opportunités, mais surtout deux pénos oubliés par l’arbitre, pour des mains flagrantes dans la surface… Niveau comptable, l’Inter compte quatre points de retard sur la Juve, mais un point d’avance sur son adversaire du soir.
Duel engagé, l’Inter réaliste
Peu dire que l’opposition entre l’Inter et le Napoli est engagée. En vrai, c’est une opposition carrément dingue d’intensité, avec des duels impressionnants : Cavani vs Juan Jesus, Behrami vs Guarín… Un excès d’engagement compréhensible, au regard de l’enjeu, et qui fait, notamment, deux victimes comme Gamberini (fracture du nez) et Cassano (qui s’est fait chatouiller les côtes). Mais cela ne se ressent pas dans la qualité technique d’un match disputé et plaisant. Dans ce contexte, c’est l’Inter qui prend le dessus, en scorant sur sa première occasion : corner de Cassano, second poteau pour Guarín, qui reprend d’une volée plat du pied imparable (1-0, 8e). Un but qui réveille le Napoli. Les potes de Cavani se mettent alors à dominer. Exemple parfait sur un contre mené par le Matador, qui élimine Cambiasso pour servir son petit acolyte, dont la frappe enroulée passe à ras du montant d’Handanović (18e). Malheureusement pour les Partenopei, le réalisme fait défaut. Tout le contraire d’Interistes qui ne manquent pas la moindre occasion… À l’entrée de la surface, Guarín efface délicatement Behrami, et sert dans le tempo Milito. Autant dire que le Principe ne manque pas l’offrande, face à De Sanctis (2-0, 39e). C’est sonné, que le Napoli rejoint les vestiaires.
Relance napolitaine et pénos oubliés
Le retour sur la pelouse se fait avec un élément offensif supplémentaire, Pandev, pour renverser la vapeur. Les blocs se sont étirés. Du coup, ça va d’un but à l’autre, sans temporisation aucune. Cassano touche le montant ? Bah, Inler oblige Handanović à la parade. Et comme pour assurer le spectacle, c’est le Napoli, qui fait finalement craquer la défense adverse : au terme d’une embrouille monstre dans les six mètres, d’une barre de Pandev et d’une tentative de Maggio (qui semble d’ailleurs avoir franchi la ligne), Cavani pousse le ballon au fond pour relancer complètement le match (2-1, 54e). Quelques instants plus tard, on se dit même que les Azzurri tiennent leur égalisation à portée de main. C’est le cas de le dire, mais l’arbitre oublie de sanctionner la mimine de Cambiasso dans la surface (58e). Au fil des minutes, les espaces s’amenuisent, et les occasions se font rares. Le Napoli, qui a posé le pied sur le ballon, ne parvient à prendre à défaut un bloc nerazzurro bien regroupé. L’Inter veut tenir le résultat. Et tient bon. Enfin, Pereira manque de peu le csc, et peut s’estimer heureux que l’arbitre n’ait pas vu sa main pourtant flagrante (84e). Face à une Inter réaliste, le Napoli pourra donc nourrir quelques regrets.
Par Alexandre Pauwels