- France
- Ligue 1
- 12e journée
La journée vue par Matthieu Sans
Né à Toulon, formé à Monaco, passé par Arles-Avignon et aujourd’hui installé à Bastia, Matthieu Sans est un homme du Sud. C’est avec le club corse qu’il découvre cette saison la Ligue 1. Avec la volonté d’y jouer davantage et d’aider son club à se maintenir dans l’élite. Le défenseur du SCB analyse cette 12e journée de Ligue 1.
Bastia fut une nouvelle victime de VA ce samedi (2-3). Impressionné par les Nordistes ? On savait qu’ils étaient sur une bonne lancée. Ils marquent beaucoup de buts. Des atouts que beaucoup de clubs peuvent leur envier. On était bien jusqu’à ce que l’on mène 2 – 1. C’est une mauvaise gestion. On aurait dû privilégier la défense du résultat puisque c’était notre troisième match en six jours. Plutôt que de continuer à attaquer. Le regret est là.
Vous restiez sur une défaite en cinq matchs…On avait les cartes en mains, c’est ce qui est frustrant et décevant. Si on gère mieux ces trente dernières minutes, le match, on ne le perd pas. Au final, c’est encore trois buts encaissés à la maison. Leur potentiel offensif n’a pas fait mentir les statistiques. Maintenant on doit s’appuyer sur les bonnes choses.
Ce week-end, vous allez à Brest, invaincu à domicile. Dur pour rebondir ?Ils ne prennent pas beaucoup de buts non plus. Il faudra corriger nos erreurs et aller faire un gros match là-bas.
Vous restez sur quatre promotions consécutives, deux avec Arles puis deux avec Bastia, vous êtes un talisman en fait ? Disons que j’étais au bon endroit au bon moment (rires).
Vous êtes remplaçant. Comment expliquer cette baisse de temps de jeu comparé à l’an passé ?C’est la concurrence, le haut niveau. Ça fait partie d’une saison, il faut l’accepter. Je ne me réjouis pas de jouer des bouts de matchs. Mais je bosse tous les jours pour être prêt quand on fait appel à moi. Je ne me décourage pas.
Le très bon niveau de Saint-Étienne détonne. Vous croyez au Montpellier bis ?Possible. Parce que l’année dernière, on avait déjà eu les prémices de ce qu’ils pouvaient faire. Et ils ont conservé le groupe, plus quelques retouches. Derrière, c’est costaud. Devant, ça va vite. Ils ont Aubameyang en pleine réussite. On peut les attendre en haut.
M’Vila prend cher, mais Rennes va mieux. Un mot sur la conclusion de l’affaire ?C’est dommage parce qu’il est jeune et qu’il a déjà confirmé. Notamment lors de très bons matchs en équipe de France. La sanction est lourde.
Les trois leaders font nul, une vraie panne sèche ?Cela prouve bien, et ce n’est pas nouveau en Ligue 1, que tout le monde peut être accroché par tout le monde. Les leaders sortaient de matchs européens, cela explique la fatigue. Ce sera serré. Puis il y aura une échappée. Tout le monde pense à Paris. Ça devrait être Paris. Peut-être pas. J’aimerais une surprise…
En bas, ça va batailler ferme pour une bonne dizaine d’équipes, dont la vôtre.Si on imagine le truc, il y aura deux championnats. De la première à la dixième, et de la onzième à la vingtième. Ça va se jouer aux confrontations directes. On est un bon exemple de promu qui nous débattons puisqu’on offre du jeu, on s’expose beaucoup. Si on bétonnait, je ne sais pas si nous serions 14e ou 20e (Bastia est 13e). Mais on a bien conscience que le maintien passera par nos matchs contre des concurrents directs.
Vous êtes quand même mieux que Nancy. Un moindre mal ?Ça fait partie d’une dynamique. Je les ai vus contre Rennes (1-3) : ils ratent un penalty et derrière ils prennent le troisième. Ce sont les aléas d’une saison.
Une équipe coup de cœur ?Ajaccio a fait une très bonne opération en gagnant à Toulouse. Et j’ajouterai Évian qui a gagné à l’extérieur (à Reims, ndlr) et réussit à sortir de la zone rouge. Deux gros coups.
Qui a raté le coche ce week-end ?Toulouse justement. Parce qu’ils pouvaient se rapprocher du trio de tête. Être à 22 points. C’est la moins bonne opération.
Un top but ?Alessandrini ou Maxwell… Je vais dire Alessandrini (pour Rennes à Nancy, ndlr), un but magnifique. En plus, il débarque de Clermont à Rennes et montre qu’il a toutes les qualités. Des buts du pied droit, du pied gauche et des Madjer !
Propos recueillis par Pierre Girard