- Ligue 1
- 4ème journée
La journée vue par Gaël Danic
Depuis quatre ans, Gaël Danic fait le bonheur de Valenciennes. Breton de naissance et Ch'ti d'adoption, le gaucher est l'un des principaux responsables du bon début de saison de VA. Il a suivi avec assiduité cette 4ème journée de Ligue 1. De la défaite à Lyon au doublé d'Ibra en passant par le Grand Stade de Lille, Gaël dit tout. Ou presque.
Samedi, face à Lyon vous perdez pour la première fois de la saison (3-2). Comment tu juges votre match?On est franchement déçus. On était venus avec de la confiance compte tenu de notre classement. On espérait faire un résultat et vu le match que l’on fait, on mérite pas du tout de perdre. Je pense que les buts, on les donne. Ils ne se sont pas créé beaucoup d’occasions, contrairement à nous.
Vous étiez invaincus jusque-là avec deux victoires et un nul. Qu’est-ce que tu penses de ce début de saison ?Il est très positif. On fait un meilleur départ que la saison dernière. En deux matches à l’extérieur, on en a déjà gagné un donc c’est très bien. Avec les matches amicaux qu’on a fait, on avait pas engrangé beaucoup de confiance. Mais bon, on s’est retroussé les manches et on s’est aperçus qu’on arrivait à faire des résultats, à bouger Lyon chez lui. Cette année, on se dit qu’on est capables de faire quelque chose.
Justement, depuis quelques années, vous êtes tranquillement installés dans le ventre mou du classement (10ème, 12ème, 13ème). Cette saison, vous visez plus haut ?On aspire toujours à jouer le plus haut possible. Mais l’objectif qu’on s’est fixé, c’est d’obtenir le maintien le plus haut possible. Après, en fonction du moment où on l’aura, pourquoi pas jouer autre chose, la septième ou la huitième place, qui sont largement dans nos cordes aujourd’hui.
Et l’Europe ?Non pas du tout. Le maintien le plus tôt possible. Septième ou huitième, c’est quelque chose qui doit être un objectif pour nous. Je pense qu’il y a des équipes qui, pour l’instant, sont bien au-dessus de nous.
Sinon demain c’est la fin du mercato en France. Il y a un joueur que tu aimerais voir débarquer à VA?Il y a forcément des joueurs qui nous intéressent dans certains domaines. Mais bon, on est tributaires des finances comme toutes les équipes. Faut dégraisser avant de pouvoir prendre. Mais comme on n’arrive pas à dégraisser, j’imagine pas d’arrivées.
Et un joueur que tu aimerais voir partir?Non j’aimerais pas voir quelqu’un partir. On a un bon groupe mais les aléas du football font qu’il y a des arrivées, des départs. On s’entend tous bien les uns avec les autres. On peut pas souhaiter un départ. Sauf s’il faut un départ pour permettre à Messi de venir, à ce moment-là, je suis d’accord (rires).
T’as suivi la journée un peu ?Ouais je suis tous les matches, même la Ligue 2.
Qui a fait la bonne opération pour toi ?Marseille forcément. Ils ont enchaîné leur quatrième victoire donc ils font la bonne opération par rapport à des équipes comme Lille. Ils leur mettent déjà pas mal de points dans la vue. En plus de prendre des points, ils prennent de la confiance. Et Gignac se met à marquer.
Et la mauvaise ?Sochaux fait une très mauvais opération. Evian aussi.
Le joueur de la journée ?Ibrahimovic. J’étais au match hier. Je rejoins Chedjou quand il dit que Zlatan, c’est la moitié de l’équipe. C’est vrai. On voit qu’ils jouent tous pour lui. On voit l’impact qu’il a sur les autres joueurs, au-delà des qualités individuelles qu’il a. J’ai vu un match de Paris avec et sans Ibrahimovic, c’est pas la même équipe.
Le but de la journée ?J’ai bien aimé celui de Féret contre Marseille. C’est pas évident, il est un peu excentré.
Un favori pour le titre ?Paris. Le fait d’avoir gagner là, ça y est, c’est parti. En plus, il y a des joueurs qui viennent d’arriver, ils s’intègrent, c’est pas évident. Verratti au milieu quand tu vois le match qu’il fait hier, tu sens qu’il monte en puissance. Paris, ça va être costaud.
Tu trouves le Grand Stade de Lille plus beau que celui du Hainaut ?Il est pas fait pareil. Il est plus grand déjà. Le côté que je trouve plus sympa par rapport à nous, c’est que les tribunes sont quasiment au bord du terrain. Nous on a un grand bloc de béton qui surélève les premiers rangs. Donc, il n’y a pas cette proximité avec les joueurs. Quand je suis entré dans le stade, c’est ce qui m’a marqué.
Propos recueillis par Thomas Porlon