- France
- Ligue 1
- 11e journée
La journée vue par Éric Bauthéac
L’OGC Nice est en gestation. Cet été 2012 restera comme celui de la rupture pour le club azuréen. Nouveau coach, avec Claude Puel en chef d’orchestre, ainsi qu’une tripotée de nouveaux joueurs venus renforcer les Aiglons. Parmi eux, Éric Bauthéac, arrivé de Dijon, fait figure de satisfaction. Le milieu offensif nous livre son sentiment sur cette 11e journée le Ligue 1.
Révélé à Dijon, avez-vous craint de ne pas être embauché par une Ligue 1 quand le DFCO est redescendu ?Pas du tout. J’étais en fin de contrat avec Dijon et j’ai bien attaqué la saison en faisant six bons mois. A partir de décembre 2011, quelques clubs étaient sur moi. Donc à moins d’une grosse blessure ou d’une méforme prolongée… Je n’étais pas inquiet, j’avais confiance en moi.
Vous saviez que Claude Puel serait votre entraîneur quand vous avez signé ?J’ai attendu de savoir qui prendrait l’équipe avant de choisir de rejoindre Nice. La réflexion était la même que ce soit pour Saint-Étienne ou Lille. Nice était le club qui me voulait le plus, je les ai sentis accrocheurs. J’ai besoin de sentir le club désireux de me faire confiance. Quand j’ai su que Puel devenait l’entraîneur, j’ai dit oui direct.
Vous venez de taper Nancy. Après un mois d’octobre vierge, vous gagnez deux fois de suite à domicile (après la victoire contre Lyon en Coupe de la Ligue). La machine est lancée ?Il y a eu une prise de conscience. Depuis le début de la saison, on est vraiment malheureux, car on produit du jeu mais ça ne paye pas. Le souci, c’est qu’à chaque fois que l’on est devant, on se fait rejoindre. On arrive à le gérer de plus en plus, c’est de bon augure. Il faut être concentré sur 90 min et non plus 70 ou 75.
Vous avez inscrit le but victorieux contre Nancy samedi. Votre quatrième en dix matchs joués. Souhaitez-vous être plus décisif cette saison ?C’est ce que je me reprochais la saison dernière. C’est le point à améliorer. Pour l’instant, cela marche bien.
Quel objectif s’est fixé l’OGCN cette saison ?L’objectif, c’est le maintien. Il faut l’assurer le plus rapidement possible. L’année prochaine, il y aura le nouveau stade et le nouveau centre d’entraînement. Cette saison, tout se met en place. Avec beaucoup de jeunes joueurs, l’équipe a changé. Donc aujourd’hui, on pense au maintien. L’année prochaine, il s’agira de viser peut-être un peu plus haut.
Cette Ligue 1 ne pardonne rien aux petits. La lutte pour le maintien vous fait-elle peur ?Je pense que cela va se jouer à 39, 40 points. L’année dernière, c’était 41 ou 42. Celle d’avant encore plus. Il y a une dizaine d’équipes qui jouent le maintien. Nice en fait partie. A nous d’éviter le pire. Les grosses cylindrées sont devant, sept, huit équipes sont calées au milieu et le reste cravache derrière pour ne pas descendre. Il y aura une grande différence entre le haut et le bas.
Nice vise donc la 10e place ?On doit se maintenir le plus vite possible, on a l’équipe pour. Je ne me fais pas trop de soucis. Je n’ai pas envie de m’en faire. En même temps, on n’a vraiment pas eu de chance sur certains matchs. Il y a deux semaines, on s’est dit que ça allait tourner en notre faveur. On est sur la bonne voie avec deux belles victoires. En attendant Marseille.
Le déplacement au Vélodrome, c’est mission impossible ?Ils ont été exceptionnels au début en prenant un maximum de point. Là, ils sont sur une pente descendante. Ils gagnent à Ajaccio hier (dimanche) sans produire de beau jeu. Donc c’est peut-être le moment de les prendre. Il ne faut surtout pas déjouer car Marseille est une belle équipe, avec de très bons joueurs. Ils ont malheureusement pour eux perdu Gignac. Heureusement pour nous (rires).
Vous aimez l’OM. Ce voyage au Vélodrome va forcément être bizarre ? Je suis supporter de Marseille depuis tout petit donc ça me fait toujours quelque chose. J’étais en tribune et maintenant je suis sur le terrain. J’ai tous mes potes qui sont abonnés. On repère toujours le calendrier pour savoir à quelle date je jouerai au Vélodrome. Ils sont pour moi quand même !
Qui, selon vous, sera champion de France ?Paris. Avant ce weekend, ils étaient intouchables. Ils n’allaient pas gagner trente-huit matchs dans la saison. Ça va leur mettre un coup sur la tête pour mieux rebondir encore. Ça va être très difficile de les battre à nouveau.
Qui réalise la meilleure opération de la journée ?Valenciennes carbure en ce moment. C’est énorme ce qu’ils font. VA pourrait être une surprise. Une équipe qui produit du jeu, très forte offensivement, très solide derrière. Ça me plaît.
La pire opération ?Paris contre Saint-Étienne. A domicile, ça leur met un coup au moral. Sur l’expulsion d’Ibrahimović, l’arbitre doit sortir le rouge. Si ce n’est pas (Stéphane) Ruffier, qui est un monstre, dans les cages, pas sûr que le gardien se relève.
Votre but du weekend ?Je ne crois pas qu’il y ait eu de très jolis buts cette semaine. Allez, je vais dire le mien, en plus il donne la victoire (rires).
Votre joueur « coup de cœur » ?Je dirais Foued Kadir, qui a fait un très bon match contre Sochaux. Il est décisif sur les trois buts valenciennois. Il fait partie de ces joueurs offensifs qui leur font du bien, avec (Anthony) Le Tallec et (Grégory) Pujol devant. De très bons joueurs pour VA.
Propos recueillis par Pierre Girard