- France
- Ligue 1
- 37e journée
La journée vue par Cédric Cambon
Deux buts signés Khlifa et Ehret ont donc permis à Évian Thonon Gaillard d'assurer son maintien ce week-end contre Valenciennes. Sauf cataclysme et avalanche de buts troyens dimanche prochain*, Cédric Cambon et ses potes trimbaleront donc leur maillot rose sur les pelouses de Ligue 1 en 2014.
Avec cette victoire contre Valenciennes, vous êtes quasiment sauvés, sauf catastrophe improbable. On imagine qu’il y a eu du soulagement dans le vestiaire d’après-match…C’est clair, beaucoup de soulagement. On a vécu une saison compliquée, on a beaucoup souffert. Ces derniers temps on était mieux et on a réussi à enchaîner quelques bonnes performances. Cela nous a permis de nous sauver mais ce n’était pas gagné d’avance.
Comment vous expliquez cette saison beaucoup plus difficile que la précédente pour le club ?L’an dernier on bénéficiait encore de l’effet de surprise, on était le petit promu. Cette fois c’était différent. On s’y était préparés, mais on ne s’attendait pas à souffrir à ce point. On a eu un début de saison difficile qu’on a traîné comme un boulet jusqu’au bout. On n’a pas souvent été relégables mais on était toujours en difficulté, toujours à la limite.
Saber Khlifa est intenable en ce moment…C’est clair ! Il est en pleine réussite. Il bosse beaucoup à l’entraînement et ça paye en match. Il tente des frappes improbables, il nous met encore un but fabuleux de l’intérieur du pied, un geste qu’il maîtrise pas mal ! C’est sûr qu’on est plus sereins avec lui, on se sent plus forts.
Il vous reste un dernier match, à Bordeaux. Petit clin d’œil du destin avant la finale ?Cela fait un petit peu bizarre mais on va préparer ça sérieusement, comme si c’était un match-couperet. Il ne faut pas oublier que de son côté, Troyes va jouer pour gagner. Après, par rapport à la finale de la Coupe de France, on verra ça quand on reprendra l’entraînement demain. Je ne suis pas sûr que le coach soit du genre à vouloir cacher son jeu en faisant tourner. Il y aura peut-être des petits changements pour anticiper des blessures et garder tout le monde mobilisé, mais c’est tout.
Une victoire en Coupe de France et c’est la Ligue Europa l’an prochain. Pour un petit club comme Évian ce serait énorme. Vous en parlez entre joueurs ?Honnêtement, non. On parle de la finale, mais pas de ses possibles conséquences. C’est sûr qu’on a tous hâte d’aller au Stade de France pour la jouer…
Qui a fait la meilleure opération ce week-end en Ligue 1 ?Dans le bas du tableau, c’est Reims puisqu’ils ont assuré mathématiquement leur maintien. Il y a nous aussi, bien sûr ! Troyes reste en vie et peut toujours y croire. En haut, pour l’Europe, je pense que Lyon a fait un bon résultat étant donné qu’ils étaient franchement mal embarqués. Donc je dirais Lyon, et puis Saint-Étienne aussi qui est toujours là, pas loin en embuscade.
Le plus beau but, il est pour qui ?Celui de Saber (Khlifa) est pas mal !
Pas de Clément Grenier alors ?Ah oui, je l’ai vu aussi, lui… Maintenant que vous me le dites, c’est vrai que j’aurais pu le choisir. Mais bon, je joue à Évian…
L’actualité du week-end c’était aussi les trophées UNFP. Sept Parisiens dans l’équipe type de l’année, qu’est-ce que ça vous inspire ?Je dirais que c’est assez logique, finalement. Ils sont champions, ils ont dominé le championnat. Après, le fait qu’on parle beaucoup de Paris a pu aider, je pense. C’est vrai qu’on parle tout le temps d’eux. Pas mal d’autres joueurs auraient pu y figurer, mais il n’y a que onze places…
Au niveau personnel, qu’est-ce qu’il va se passer maintenant ? Vous serez toujours là l’an prochain ?J’ai encore un an de contrat, donc dans l’absolu oui je suis encore là. Ce qu’il y a, c’est que je ne veux pas arriver l’an prochain en fin de contrat, donc on va voir. Je peux prolonger, avec plusieurs paramètres à prendre en compte, notamment la participation à une Coupe d’Europe. Ça peut jouer. Mais si on me propose un projet sportif aussi intéressant qu’ici à Évian, j’y réfléchirai aussi.
*Le club haut-savoyard possède trois points d’avance et une différence de buts de +11 par rapport à Troyes, premier relégable.
Propos recueillis par Benjamin Jeanjean.