- France
- Ligue 1
- 11ème journée
La journée vue par Alexandre Cuvillier
Cantonné à un rôle de remplaçant depuis trois matchs, Alexandre Cuvillier a assisté à la première victoire de Nancy en Ligue 1 cette saison. Une journée de championnat dont le Ch’ti n’a rien raté, du but de Nenê à la révolte lilloise, en passant par la dégringolade bordelaise.
La bonne opération
« C’est Lille qui gagne contre Lyon. Ils jouent sur deux gros tableaux, le championnat et la Ligue des champions. En plus, Paris gagne dans l’après-midi, ils avaient la pression. Et puis Lyon reste un gros morceau. Ils sont menés 1-0… Étant du Pas-de-Calais, j’espère qu’ils vont s’accrocher. Ils ont l’effectif pour, mais le PSG va être dur à bouger. Quand ils passeront au travers, il faudra que le LOSC réponde présent. »
La mauvaise opération
« Bordeaux qui reste dans la zone rouge. On attendait beaucoup d’eux après leur titre, et après l’arrivée de Tigana, c’est parti un peu dans tous les sens. On ne sait pas trop ce qu’il se passe. Francis Gillot a pas mal de principes, un gros caractère, c’est un patron, mais la machine bordelaise n’est pas encore en route. C’est un peu comme nous, il y a eu beaucoup de départs et d’arrivées, plus le changement d’entraîneur, la mayonnaise doit prendre. Et puis ça reste Bordeaux, l’image du grand club à respecter avec une grande ferveur. Je ne les vois pas descendre comme Monaco la saison dernière par exemple. »
Le but
« Le deuxième but de Nenê. C’était la fin du match, Dijon poussait pour revenir. Il avait beaucoup couru, on le voit s’étirer quelques minutes avant avec un Dijonnais, mais il a la lucidité pour frapper et cadrer. Un beau but important. »
Le fait marquant
« Notre première victoire. Tout le monde nous voyait morts mais on a su remonter la pente. Il faut rappeler que ce n’est pas facile. Jean Fernandez arrive, des joueurs partent, arrivent, il y a de nouvelles idées, une nouvelle ambiance, un nouveau système de jeu. La semaine dernière, on perd à Lyon alors qu’on ne fait vraiment pas un mauvais match. On sentait malgré la défaite qu’une certaine cohésion de groupe se mettait en place. Contre Nice samedi, c’est la victoire de la rage. Ok, on est un peu à la rue en ce moment, mais on a de l’orgueil et de la solidarité. C’est ce qu’il faut montrer à l’adversaire. On ne va pas se laisser faire. J’aurais pu aussi mettre le clash Anigo / Deschamps à l’OM, surtout après une victoire qui fait du bien. »
La saison de Nancy
« J’espère que notre saison est lancée. Je ne veux pas porter la poisse, mais il ne faudra pas être dans les trois derniers du championnat du bas de tableau. On ne jouera pas les dix premières places, c’est sûr, on n’a pas le groupe pour. Mais on ne sait jamais ce qu’il peut se passer. J’espère qu’on aura notre mot à dire et qu’on laissera trois équipes derrière nous. C’est une saison d’apprentissage de la culture Fernandez. A Nancy, on mise sur l’avenir. On s’attache à former une cohésion avec des jeunes et nouveaux joueurs. Fernandez est plus un technicien que Pablo Correa. Il va falloir s’adapter, mais on est tous là pour le groupe et on va se battre jusqu’au bout. »
Propos recueillis par Samuel Paillet