- Euro 2012
- Match Amical
- France/Serbie
La jeunesse serbe désenchantée
Pas un seul trentenaire dans l'effectif, des cadres blessés (Vidić) ou écartés (Žigić, Pantelić, Jovanović), la Serbie se présente face à la France avec ses jeunes. Là où le pays sortait des stars à tire-larigot dans les 90's, le football serbe du XXIe siècle tire la langue.
au mieux, corrects. présentés comme 20 piges, trois mecs brûlés ailes europe. l’image matić rajković, achetés jeunes par chelsea, mais vendus clubs moins huppés, fois supercherie mise jour. pour trouver perle serbe, il faut regarder ailleurs. Ça sera côté zoran tošić non plus. recruté piges manchester united, milieu terrain n’a jamais s’imposer angleterre. sir alex ferguson s’est empressé lourder allemagne. aujourd’hui, poche pointe russie. personne s’intéresse folies balle pied. ce parcours, beaucoup l’avoir emprunté. Ljajić, le symbole
Un départ précoce dans une grosse écurie européenne et puis l’oubli. Le dernier en date à s’être retrouvé sous les feux des projecteurs s’appelle Adem Ljajić. Formé au Partizan, Adem est enrôlé par Man Utd en même temps que Tošić, de quatre ans son aîné. Les Anglais laissent le « Kakà serbe » en prêt à Belgrade pour qu’il poursuive son apprentissage. Déçus de son évolution, les Britons décident d’annuler le transfert un an plus tard. Premier camouflet pour le milieu de terrain. Depuis, Ljajić s’est envolé pour Florence. Dernièrement, il a beaucoup fait parler de lui. Mais en dehors du pré. En moins d’un mois, le mec s’est fait boxer par son ancien coach, Delio Rossi, en direct à la télévision lors d’un remplacement en Serie A, et vient de se faire gicler de la sélection pour avoir refusé de chanter l’hymne national pour des raisons personnelles. Bref, à 21 ans, Ljajić commence à accumuler les kilomètres de trop.
Au pays, on se demande où sont les futurs tauliers de la sélection. Mine de rien, la Serbie s’est ratée pour l’Euro 2012 (l’équipe était dans le même groupe que l’Italie) et aimerait ne pas manquer le Mondial 2014 au Brésil (dans le même groupe que la Croatie, la Belgique et l’Écosse, entre autres). Pour ce faire, Mihajlović va devoir retourner la terre locale pour se trouver des mecs capables de reprendre le flambeau. Dans les couloirs du Marakana et du stade du Partizan, les jeunes à reluquer ne sont pas nombreux. Dans le bordel ambiant, on murmure que Darko Lazović et Lazar Marković sont les seuls à pouvoir se frayer un chemin vers les gros de ce monde. C’est peu. Surtout dans un pays où les derniers footballeurs à avoir fait la Une des canards sont plutôt des mecs tatoués, costauds et attirés par le sang (procès Brice Taton et le fameux Italie-Serbie de Gênes). Bon courage, Siniša !
Par Mathieu Faure