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La Isla Bonita

Eric Maggiori
La Isla Bonita

Depuis les départs d'Alexis Sanchez et d'Inler, ils sont deux rescapés à avoir pris sur leurs épaules l'Udinese : Toto Di Natale, et surtout, le moins connu Mauricio Isla.

Il y a encore quelques semaines, si l’on évoquait « le chilien de l’Udinese » , tout le monde pensait à Alexis Sanchez. Un transfert mirifique plus tard, ce titre honorifique a été récupéré par un autre joueur. Mauricio Isla. Ou plutôt Mauricio Anibal Isla Isla de son nom complet. Depuis la saison dernière, l’ailier chilien est devenu le roi de son flanc droit, et irrigue de ballons les attaquants frioulans. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien qu’il a terminé meilleur passeur de son club pour l’exercice 2010-11. Di Natale remercie. Et cette année, il semble parti sur les mêmes bases. S’il n’a pas encore délivré de passe décisive, il a en revanche ouvert son compteur-buts, dimanche, face à la Fiorentina (2-0). Un quatrième but en Serie A, pour celui qui avait, avant cela, inscrit deux buts contre son camp (contre l’Inter et la Sampdoria en 2009) avant de comprendre qu’il fallait marquer dans les autres cages. Oui, l’homme fort de cette Udinese privée de Sanchez et Inler, ce pourrait bien être lui. Paradoxe, le départ de son compatriote vers le Barça pourrait même lui donner une plus grande liberté, puisque l’aile droite est désormais un boulevard où personne ne peut lui faire de queue de poisson.

Isla donne

De lui, son entraîneur, Francesco Guidolin, dit qu’il est « un moteur » . Mais pas seulement. « Je suis content que l’on parle enfin de Isla. C’est un garçon qui donne de la fougue et de l’équilibre à l’équipe et c’est même l’un des joueurs les plus importants de cette équipe » affirme-t-il. En effet, les prestations de Isla à droite et d’Armero à gauche permettent à l’Udinese de jouer avec ce 3-5-2 caractéristique, qui a fait sa force l’an passé, et qui continue de faire des ravages en ce mois de septembre. « La rapidité d’Isla nous permet de jouer à trois derrière, sans risquer » confirme Guidolin, bien conscient de l’importance de son joueur.

D’ailleurs, lors du dernier match de championnat, le technicien s’est même permis de le faire jouer un peu plus bas, dans un rôle qu’il occupait lorsque Marino était à la tête de l’équipe. Ainsi, le Chilien a pu apporter sa qualité technique au milieu du terrain, un secteur un brin affaibli depuis le départ d’Inler. Résultat : les joueurs de la Fiorentina ont rarement pu dépasser la zone centrale, rendue beaucoup plus dense par la présence d’Isla. Un homme à tout faire ? « Isla a tellement de qualités qu’il peut jouer un peu partout. A droite, je peux faire jouer Basta, ce qui permet à Isla d’être plus présent au milieu. Et s’il faut pousser, il peut retourner sur l’aile » explique le coach. Pratique.

De l’ombre de Pepe à la lumière

Pourtant, Isla n’a pas toujours eu cette légitimité au sein de l’effectif frioulan. Lorsqu’il débarque en Italie pour 500 000 euros, lors de l’été 2007, il est déjà titulaire en équipe du Chili des moins de 20 ans. C’est d’ailleurs lors du Mondial U20 qu’il est repéré par les émissaires de l’Udinese, toujours bien placés lorsqu’il s’agit de flairer le bon coup. Pour sa première saison dans le Calcio, il est barré par l’explosion de Simone Pepe. Alors il prend son mal en patience, et apprend la dure loi du banc. Puis, petit à petit, il grappille des bouts de matches, et commence à devenir essentiel au cours de la saison 2008-09. Mais c’est résolument l’arrivée dans le Frioul de Francesco Guidolin, additionnée au départ de Pepe pour la Juventus, qui le catapulte au rang d’indispensable. Le début de saison du joueur, comme celui de toute l’équipe, est difficile, mais au fur et à mesure des mois, la mécanique se met en place et Isla se trouve à merveille dans ce dispositif qui exalte ses capacités.

Son meilleur match, il le réalise contre la Lazio, à trois journées de la fin, dans une rencontre capitale où il délivre notamment un caviar à Di Natale. C’est le succès qui permet à l’Udinese de se qualifier pour le tour préliminaire de la Ligue des Champions. Un rêve qui s’arrêtera malheureusement contre Arsenal au mois d’août. Mais les rêves d’Isla, eux, demeurent intacts. A 23 ans, et après une Copa America décevante, il est prêt à se surpasser et à disputer une saison de protagoniste absolu, aussi bien en championnat que sur la scène européenne. Il a été parfait pour ses trois premiers rendez-vous. Le quatrième se nomme Milan AC. L’occasion idéale pour briller aux yeux de tous.

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Eric Maggiori

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