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  • Jeux Olympiques 1952/1964/1968

La Hongrie au sommet de l’Olympe

Par Marcelo Assaf et Thomas Goubin
La Hongrie au sommet de l’Olympe

Non, la Hongrie n'a pas tout perdu. La cruelle défaite en finale de la Coupe du monde 1954 ne doit pas faire oublier que le Onze d'or avait accroché l'or olympique deux ans auparavant, à Helsinki. Suivront pour la sélection magyare deux autres campagnes dorées, en 1964 et 1968. Retour sur ces trois succès.

Gusztáv Sebes sur le banc, et sur le terrain : Puskás, Czibor, Kocsis, Hidegkuti, Lorant, Grosics… En 1952, il s’agissait clairement de la meilleure sélection du moment, même si le monde ne commencera à prendre acte de cette domination que l’année suivante, le 25 novembre 1953, avec le retentissant 6-3 infligé à l’Angleterre, dans son temple de Wembley. Quand le Onze d’or se présente à Helsinki, pour participer aux JO, cela fait déjà deux ans qu’il n’a pas connu la défaite. Après une entame tousseteuse face à la Roumanie (2-1), la Hongrie va exhiber son véritable potentiel et éparpiller la concurrence : 3-0 face à l’Italie, 7-1 face à la Turquie et 6-0 contre la Suède en demi-finale.

L’amateurisme obligatoire en territoire communiste a ceci de commode pour les pays d’Europe de l’Est, qu’ils peuvent aligner l’intégralité de leurs meilleurs joueurs lors du tournoi olympique. Quand il s’agit d’une équipe qui fera époque comme le Onze d’or, l’écart se révèle alors abyssal avec leurs modestes adversaires. Le séjour en Finlande des Magyars ressemble ainsi à une promenade de santé, avant une finale où ils doivent faire face à leurs voisins yougoslaves, qui, eux aussi, ne gagnent pas officiellement leur vie pour taper dans un ballon. Dans un match disputé, le Onze d’or fera la différence lors des vingt dernières minutes, via des buts de Puskás et Czibor (2-0). Cette médaille olympique sera finalement le seul titre remporté par les magiques Magyars. Lors de la Coupe du monde 1954, la RFA met un terme, à la surprise générale, à quatre ans d’invincibilité du Onze d’or, avant que l’entrée des chars soviétiques dans Budapest ne provoque l’éparpillement des talents hongrois …

Une dernière valse au Mexique

En 1964, il est devenu rare qu’un pays emmène sa sélection A aux JO. La Hongrie ne fait pas exception à la règle. Ainsi, l’équipe qui atteint les demi-finales de l’Euro, où l’Espagne met à profit son statut d’hôte pour l’éliminer, n’a pas grand-chose à voir avec celle qui remportera les JO de Tokyo. Il existe toutefois un dénominateur commun entre ces deux équipes, nommé Ferenc Bene. À 20 ans, le jeune buteur a de l’énergie à revendre et se montre hyper-actif sur tous les fronts. Lors de la phase finale de l’Euro (demi-finale et match pour la troisième place, Ndlr), il marque ainsi les deux buts des siens. Aux JO, il survole la compétition, en totalisant douze réalisations, dont un sextuplé inscrit face au Maroc (6-0). Lors de la finale olympique, la Hongrie aura sa revanche sur la Tchécoslovaquie (2-1) qui l’avait éliminée en quart du Mondial 62. Bene inscrira le deuxième but hongrois.

Quatre ans après Tokyo, la Hongrie allait conserver son titre olympique, au Mexique. Longtemps en avance sur son temps, la nation magyare ne se doute alors pas qu’il s’agira de son dernier titre collectif, avant une traversée du désert qui n’a toujours pas pris fin. Lors des JO de 1968, la Hongrie a déjà perdu de sa superbe. Elle peine notamment en phase de poules face au Ghana (2-2) et se contente d’un petit but pour éliminer le Guatemala en quarts de finale. En finale, la Hongrie va s’offrir une dernière valse devant les 75 000 spectateurs du stade Azteca, avec la Bulgarie en partenaire complaisant (4-1). Dans un match heurté, les ancêtres de Hristo Stoichkov terminent à huit. Déjà médaillé de bronze en 1960 et d’or en 1964, le défenseur Dezső Novák se fait passer une nouvelle breloque autour du cou, et reste à ce jour le seul footballeur à avoir remporté trois médailles olympiques. Cet ultime succès hongrois coïncide avec la finale perdue de Ferencváros en Coupe des villes de foires et le retrait des bancs de Gusztáv Sebes. La fin d’une époque.

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Par Marcelo Assaf et Thomas Goubin

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