- CAN 2015
- 1re journée
- Gr. A
- Guinée équatoriale/Congo (1-1)
La Guinée équatoriale accroche le Congo
En ouverture de la 30e Coupe d'Afrique des nations, la Guinée équatoriale, pays organisateur, et le Congo n'ont pas su se départager (1-1). Du rythme, des occasions, un jeu à l'instinct, les erreurs techniques qui vont avec, pas de doute la CAN est bien de retour.
Congo – Guinée équatoriale (1–1)
T. Bifouma (86′) pour Congo , E. Nsue (15′) pour Guinée équatoriale.
Emilio Nsue était annoncé, Emilio Nsue l’a fait. La véritable star de la Guinée équatoriale a répondu présent et croyait bien avoir offert la victoire aux siens en ouverture de cette Coupe d’Afrique des nations 2015. Un plat du pied sécurité entre les jambes du portier adverse, après un énorme travail de Kike Boula, pour ouvrir le score et envoyer le Congo dans les cordes. Une réalisation qui aurait pu permettre une entrée en matière parfaite au pays organisateur sans une erreur d’arbitrage qui a privé la star d’un doublé et sans un Thievy Bifouma insistant, capable d’aller chercher l’égalisation en fin de match. 1-1, tout le monde est content. Ou pas ?
Bienvenue en Guinée équatoriale
Hymne vibrant, travées bruyantes et combles : l’Estadio de Bata est fin prêt pour pousser la Guinée équatoriale pour l’ouverture de sa Coupe d’Afrique des nations. Transcendés par leur public, les locaux montrent très vite leur force et faiblesse principale : la totale désorganisation. Un jeu complètement illisible, fait de pressing intensif, mais désordonné, de dribbles chaloupés – c’est le bon mot – et surtout de multiplication des efforts. On comprend vite qu’il va y avoir des buts tant les défenses sont peu sereines, et Emilio Nsue le confirme après un quart d’heure. Le joueur de Middlesbrough, bien servi à l’extrême limite du hors-jeu par Kike Boula, ne se fait pas prier pour tromper le Congolais Mafoumbi, pour le plus grand plaisir des 40 000 spectateurs du jour. Dans un exercice de « je tente donc je suis » , l’équipe d’Esteban Becker, nommé il y a 12 jours, régale l’assemblée.
Pour sa première participation à la CAN depuis l’an 2000, le Congo de Claude Le Roy passe à travers de son match, pas aidé par une paire made in France, Oniangué-Ndinga, peu inspirée. Le Rémois s’est bien illustré sur des frappes de loin (6′, 44′), mais comme Bifouma qui a oublié Doré seul dans l’axe (11′) ou Baudry qui n’a pas profité d’une sortie kamikaze d’Ovono (27′), l’ensemble manque de précision. Les Congolais arrivent toutefois à se montrer dangereux sans trop d’efforts et peuvent y croire, même menés au retour aux vestiaires.
Le Congo sauvé par l’arbitrage… et Bifouma
La reprise n’est toutefois pas de meilleur acabit pour le Congo qui enchaîne les erreurs techniques et reçoit les coups équato-guinéens au sens propre comme au figuré. Bifouma tente bien d’accélérer le jeu, mais les tentatives de l’ancien Strasbourgeois sont vouées à l’échec, tellement il est esseulé. Pis, les locaux ne sont que très peu inquiétés et déjà à l’affût d’une bonne opportunité de contre pour se mettre à l’abri. Javier Balbao est d’ailleurs tout proche d’y parvenir, mais Mafoumbi réalise cette fois une très belle parade. Claude Le Roy s’essaye bien à un peu de coaching avec deux changements à l’heure de jeu (N’Guessi pour Gnadzé et le Guingampais Douniama pour Doré), mais l’habituel Costarmoricain tombe dans la foulée sur un bon Ovono.
On va d’un but à l’autre avec Nsue, très proche du doublé, mais mis en échec par Mafoumbi qui maintient les siens dans la partie. Ce n’est que partie remise, croit-on, quelques instants plus tard. Mais ce coup-ci, le juge de touche prive l’attaquant du coup parfait, en annulant son but pour un hors-jeu… à tort. Le Congo est à deux doigts d’en profiter, mais Douniama ne parvient incroyablement pas à prolonger un très bon coup franc de N’Ganga qui finit sur le poteau. Heureusement pour le Congo, Bifouma insiste et va chercher l’égalisation, à la 87e minute, sur un bon ballon de Malonda. Le duo a même l’occasion d’inverser les rôles pour faire le hold-up, mais le passeur décisif se montre moins convaincant à la finition. On en restera là. Et à vrai dire, tout autre résultat aurait été cruel pour les uns comme pour les autres.
Par Eric Marinelli