- CAN 2017
- Gr. A
- Gabon-Guinée-Bissau (1-1)
La Guinée-Bissau choque le Gabon
Malgré un but de Pierre-Emerick Aubameyang, les Panthères du Gabon ont été accrochées par une vaillante équipe de Guinée-Bissau. Les Djurtus n'ont pas démérité pour leur première joute continentale et ont arraché le point du match nul dans les arrêts de jeu.
Gabon 1-1 Guinée-Bissau
Buts : Aubameyang (52e) pour le Gabon // Juary Soares (90e) pour la Guinée-Bissau
Certains parleront de malédiction. D’autres de karma. D’autres encore d’un juste retour des choses. Alors que les Gabonais se dirigeaient tout droit vers une victoire à domicile dans cette CAN, le destin en a décidé autrement. Un coup franc de Zezinho en toute fin de rencontre, une tête de Juary Soares qui trompe Didier Ovono, et voilà le Gabon qui laisse filer deux points précieux pour la suite du tournoi. À peine arrivé, le coach José Antonio Camacho est déjà sous pression. Tandis que son homologue Baciro Candé, lui, sait que ce que ses hommes ont réalisé est tout simplement historique.
Le Gabon trop imprécis
Bien qu’à domicile, les Panthères auraient dû rester sur le qui-vive jusqu’au bout, vu comment les choses avaient commencé. Dans un stade de l’Amitié qui ne s’est rempli qu’au fur et à mesure des minutes, les hôtes du tournoi se sont vu confisquer le ballon par leurs adversaires. En effet, même s’il s’agit de sa première participation à la Coupe d’Afrique des nations, la Guinée-Bissau n’est pas venue pour faire de la figuration. Très vite, les Djurtus décident de jouer la sécurité et abandonnent le ballon aux Panthères, se contentant de défendre en attendant qu’un contre se présente. Le Gabon obtient alors ses premières occasions, mais ni les têtes d’Evouna (21e) et Lemina (41e) ne parviennent à prendre la direction des filets.
Aubameyang, évidemment
Les deux opportunités gabonaises sont les seules que les spectateurs de Libreville ont à se mettre sous la dent. Pour la défense des joueurs, il fait chaud dans la capitale gabonaise (entre 30 et 35°C) et le taux d’humidité est très élevé (78%). En revanche, ce qui est moins excusable, ce sont les erreurs techniques et d’appréciation que l’on retrouve fréquemment dans la plus grande des compétitions du continent. L’une d’entre elles sera fatale aux Djurtus, celle du défenseur central qui jugera mal une transversale pour Bouanga, la fameuse qui amènera le but de Pierre-Emerick Aubameyang (52e). Évidemment, il fallait que ce soit lui qui ouvre le bal de la 31e édition de la CAN. Lui, l’homme floqué du numéro 9. Lui, le joueur qui marque but sur but dans l’un des championnats les plus relevés du globe. Lui, le capitaine des Panthères du Gabon. Lui, le meilleur ambassadeur de son pays actuellement. Ce ballon poussé au fond des filets n’est certainement pas la plus belle de ses réalisations, mais probablement l’une de ses plus importantes, sur le plan symbolique en tout cas.
Le Djurtu time
Par la suite, le Gabon tentera de faire le break, mais la volée d’Aubameyang s’envolera dans les nuages. Malgré son retard au score, la Guinée-Bissau veut y croire, et par deux fois, se montre volontaire, mais Toni Silva envoie un ballon dans les bras de Didier Ovono (72e), tout comme son coéquipier Frédéric Mendy, entré quelques minutes plus tôt en jeu (85e). En face, le Gabon ne parvient pas à faire le break, et préfère gérer son avantage. Grave erreur. En toute fin de match, un coup franc anodin se transforme en occasion de but, occasion qui se concrétise. La première sensation de cette CAN est parfaite, le tournoi le plus imprévisible du monde est lancé.
Par Ali Farhat