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La garde alternée Trapp/Areola est-elle vraiment un problème ?

Par Aymeric Le Gall
La garde alternée Trapp/Areola est-elle vraiment un problème ?

Après le cas Ben Arfa, c'est la gestion des gardiens de but du Paris Saint-Germain qui est au centre de toutes les discussions ces dernières semaines. Areola, Trapp ? Trapp, Areola ? Et si finalement Unai Emery, qui a choisi de ne pas choisir sur le long terme, avait raison contre tous ? Tentative de réponse avec Philippe Montanier.

Si l’on en croit les dernières sorties médiatiques d’Unai Emery à propos de sa gestion des gardiens de but, notamment lors de sa conférence de presse d’avant-match contre Caen, les supporters et les commentateurs sportifs n’ont pas fini de se déchirer pour savoir qui de Kevin Trapp ou d’Alphonse Areola aura la faveur du coach parisien. En effet, ce que certains voyaient jusque-là comme une sorte de tâtonnement de la part de l’ancien entraîneur sévillan ne serait en réalité qu’une philosophie parfaitement établie dans l’esprit d’Emery depuis son arrivée sur le sol français. Et alors que les observateurs ne cessent de pointer du doigt le management de l’Espagnol sur cette question, il n’est pas stupide de se demander si, finalement, cela est réellement un problème.

Une différence culturelle

Pour Philippe Montanier, tout est une question de culture. Ayant travaillé plusieurs années de l’autre côté des Pyrénées, à la Real Sociedad, l’entraîneur de Nottingham Forest n’est pas choqué par cette manière de fonctionner : « C’est quelque chose qu’on voit plus en Espagne qu’en France, on a pu le constater avec Luis Enrique et son duo Claudio Bravo et Ter Stegen la saison dernière. C’est vrai qu’en France, on préfère avoir une hiérarchie clairement établie en début de saison histoire qu’il n’y ait pas de confusion. Il faut vraiment comprendre que pour les entraîneurs espagnols, même s’ils savent que le poste de gardien est un poste à part dans une équipe, ce n’est pas très compliqué pour eux de considérer que les gardiens puissent être soumis à une concurrence similaire que celle que subissent les joueurs de champ. » Avec un Kevin Trapp qui sortait d’une saison dans la peau de titulaire, et en choisissant de garder Alphonse Areola dans le groupe parisien cette saison, Unai Emery savait pertinemment qu’il devrait composer avec deux talents certains. Et que, de fait, la question de la concurrence allait se poser. Si, aujourd’hui, les journalistes sportifs français ne cessent de débattre de cette question, le Basque, qui ne semble d’ailleurs pas porter beaucoup d’attention au cirque médiatique qui l’entoure, n’a jamais caché son désir d’avoir deux éléments de haut niveau dans les bois. Où est le problème ?

Fabien Barthez, qui n’a jamais été confronté à une telle situation durant sa carrière, n’est pas vraiment en phase avec la gestion d’Emery vis-à-vis de ses portiers. « Ça reste une vision du poste. Moi, je ne l’aurais pas accepté, c’est impossible, affirmait récemment Fabulous Fab sur les ondes de RMC. Un gardien, ça reste un gardien. On est habillés différemment, on joue avec les mains, donc ça, c’est différent. Le capital confiance est primordial dans ce rôle. Si le mec n’enchaîne pas les matchs, comment tu veux mettre les choses en place ? » « Le capital confiance » , l’expression est lâchée. C’est en effet l’argument qui revient le plus souvent aux oreilles quand on évoque cette affaire parisienne. Et s’il est vrai que ce poste nécessite probablement une attention particulière, notamment du point de vue de la confiance, les choses peuvent aussi s’envisager aujourd’hui d’une manière un peu différente.

Montanier valide

« Quand un entraîneur fonctionne ainsi, c’est qu’il a deux gardiens de top niveau et que donc, ceux-ci savent parfaitement gérer la pression, avance ainsi Montanier. Cette concurrence loyale peut s’avérer assez saine finalement. Et là pour le coup, ça dépend vraiment de la personnalité et du mental de vos gardiens. Pour Areola, qui a connu ça avec Villarreal la saison dernière, je ne pense pas que ça soit un problème. Pour Trapp, qui était non pas dans la peau du challenger la saison passée, mais dans celle du titulaire, ça peut être plus compliqué à vivre. Mais je pense que ça le fera certainement grandir aussi. On a de plus en plus affaire à des gardiens costauds et prêts mentalement, donc cette stratégie n’est pas inenvisageable. Et puis on se dit que dans des clubs comme le PSG, il vous faut deux grands gardiens, et si vous avez deux grands gardiens et que l’un joue tout le temps et l’autre non, ce n’est pas tenable non plus. Il faut donc essayer d’optimiser. Le fait d’instaurer une vraie concurrence à ce poste-là, à Paris, ce n’est pas choquant à mon sens. Ça peut aussi avoir des effets bénéfiques. »

Le football est en constante évolution et il n’est pas interdit de penser que, même au niveau d’un poste comme celui de gardien de but, qui était jusqu’ici sacré, les règles puissent évoluer. Cette saison, Arsène Wenger semble parti pour fonctionner comme le faisait Luis Enrique la saison passée avec Bravo et Ter Stegen. Petr Čech gardera les cages des Gunners en championnat, David Ospina fera le job lors des coupes, y compris celle aux grandes esgourdes. Bon, c’est vrai que dans ces cas précis, au moins les rôles sont-ils clairement définis. Ce qui intrigue le plus chez Emery, c’est cette volonté de rabattre les cartes à chaque match, peu importe la compétition. Avant la balade parisienne en terre normande, l’homme à la gomina a de nouveau martelé ce principe : « J’ai confiance en mes deux gardiens. Ce seront leurs performances et la confiance qui les anime qui diront qui joue. En début de saison, j’ai d’abord donné ma confiance à Trapp, et pour le match de Ligue des champions à Areola. Qui jouera ? Je déciderai avant chaque match. Après l’ultime séance ou le matin du match. » Et finalement, si la concurrence féroce qui existe entre joueurs de champ du même poste permet à l’un et à l’autre de se tirer vers le haut, pourquoi serait-il si fou d’imaginer que cela devienne également le cas pour les gardiens de but ? L’avenir nous dira si le technicien basque, en restant fidèle à ses déclarations du début de saison, est un précurseur en la matière ou un kamikaze. Quoi qu’il en soit, ce soir, avec la réception de Dijon au Parc des Princes, les supporters parisiens sauront au moins qui de Trapp ou d’Areola a le mieux bossé aux entraînements ces jours derniers. Et c’est déjà pas si mal.

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