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La France sur l’autel du Nord

Par Dave Appadoo
La France sur l’autel du Nord

Ce soir (20h30) à Helsinki, les Bleus doivent se dépouiller de toutes les superficialités qui les escortent depuis quatre ans pour bien entamer leurs qualifications pour le Mondial 2014. La Finlande n’est que 96e au classement FIFA ? Tant mieux, c’est une modestie qui doit déteindre sur l’équipe de France. Avant, qui sait, de pouvoir rêver plus grand…

On ne sait pas si Vincent Peillon a prévu d’aller rendre visite aux Bleus. Mais le ministre de l’Éducation nationale colle parfaitement à la thématique du moment qui traverse la vie de la sélection nationale : la morale. Un truc de journalistes qui ne sait pas quoi écrire à l’heure d’un rendez-vous franchement pas sexy en Finlande ce vendredi soir ? Alors il faut croire que Didier Deschamps est resté consultant dans les médias, puisque le sélectionneur n’a pas zigzagué dans les colonnes du Parisien : « Certains joueurs ne savent pas ce qui est bien et mal. » Pour autant, on n’est pas vraiment certain que les footballeurs le savent moins que le reste de la société. Et on n’est pas certain non plus que lors du dernier Euro, ils se soient si mal comportés que ça, le seul vrai « cas » restant Samir Nasri et, allez, peut-être Jérémy Ménez. Mais le fait est que depuis la tragi-comédie de Knysna, on scrute à la loupe et on pardonne moins le moindre écart, à la manière de repris de justice, en sursis perpétuel. C’est assez injuste, mais c’est comme ça.

Le souci, c’est ce sentiment tenace que ce débat sert à la fois d’exutoire politique, médiatique et sociétal dans un contexte de sinistrose économique, en même temps qu’il permet de détourner le seul vrai débat qui devrait toujours être celui de l’équipe de France : comment faire pour être plus compétitif ? Car au fond, personne n’aurait fait un tel cinéma sur les attitudes des uns et des autres (d’ailleurs les travers sont davantage hors champs que les peccadilles vues par tout le monde) si l’équipe de France était performante. A-t-on jamais reproché à certains joueurs de 1998 ou 2000 de ne pas chanter La Marseillaise ? Et, dans le même ordre d’idée, le saccage des handballeurs n’était qu’un petit moment de beuverie, quand il aurait pris des accents d’émeutiers de quartier s’il avait été causé par M’vila and co. Quand victoire et défaite valident ou non la moralité…

Le bordel dans tous les secteurs… sauf au milieu

Il n’empêche, pour exagéré qu’il soit, ce débat sur le terrain des valeurs recèle sa part de pertinence. Non pas sur la bancale question du bien et du mal, mais davantage sur une certaine idée d’humilité. Car tout le monde ou presque vit encore sur les chimères d’une décennie dorée 1996-2006 qui a propulsé la France parmi les grands. Or, depuis la retraite de qui vous savez il y a plus de six ans, il y a comme une manière de persistance dans cette opinion faite de notre football, alors que désormais celui-ci nous place au mieux parmi les bonnes nations sans plus. Et si Didier Deschamps n’a pas utilisé l’expression « racler les fonds de tiroir » comme Raymond Domenech, c’est tout comme. Car on se demande ce qui fonctionne actuellement. Le poste de gardien était une vraie certitude ? Hugo Lloris est aujourd’hui fragilisé par sa situation à Tottenham. La défense centrale ? Confiée à deux rookies aux poils seulement naissants sur le menton et peut-être ailleurs, et qui vont en voir de belles face aux Finlandais sur les coups de pied arrêtés. L’attaque emmenée par le soi-disant Ballon d’or en puissance Karim Benzema ? Le Madrilène est de nouveau le challenger de Gonzalo Higuaín, et c’est embêtant car Giroud est absent et n’en cadre pas une de toute façon.

Quant au reste des avants-centres, on leur jettera un voile pudique. Reste le milieu comme un coin de ciel bleu. Un secteur où voisinent deux patrons – une rareté chez les Bleus actuellement – aux accents lillois, Cabaye et Mavuba, et qui surtout retrouve celui qui est peut-être le joueur le plus percutant dans l’expression collective d’une équipe, Abou Diaby of course, ses compas de décathloniens et ses pieds d’Argentin. Ce retour (croisons les doigts et touchons du bois, car le garçon est tout à fait capable de se péter d’ici au coup d’envoi) est une éclaircie considérable dans le paysage tricolore. Mais une éclaircie seulement. Pour se dégager sérieusement l’horizon dans un groupe à cinq qui, historiquement, enfante de mauvais deuxièmes de poule, une victoire est plus que nécessaire. Mais pour cela, la bande à Deschamps doit oublier ses fantasmes d’habits de lumière pour endosser le bleu de chauffe. Accepter une certaine idée de sacrifice. La route pour Rio passe par ce chemin-là.

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Par Dave Appadoo

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