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- France-Italie (3-1)
La France sourit face à l’Italie
Face à une Italie en reconstruction, la France s'est de nouveau imposée grâce à ses nombreux talents et a montré de belles choses offensivement. Convainquant à deux semaines de la Coupe du monde, malgré quelques absences derrière.
France 3-1 Italie
Buts : Umtiti (8e), Griezmann (29e) et Dembélé (63e) pour la France // Bonucci (36e) pour l’Italie
C’est souvent la problématique des matchs de préparation avant une grande compétition. Que faut-il retenir ? Quels sont les constats qui signifient vraiment quelque chose ? Le rythme et l’absence d’enjeu d’un amical doivent-ils tout effacer ? Concrètement, le véritable visage de l’équipe de France correspond-il à celui des trente premières minutes, des trente suivantes ou des trente dernières observées ce soir ? Sûrement un peu de tout ça à la fois. Mais puisqu’il ne s’agit que d’une rencontre où le résultat ne compte pas, restons-en donc à ce qu’on a vu sans en tirer trop de conclusions : face une Italie encourageante et en pleine reconstruction, les Tricolores ont gagné (3-1), ont montré du talent couplé à de la rapidité (Dembélé, Mbappé…), ont fait plaisir devant (trois buts marqués) et ont parfois peiné derrière (un pion et pas mal d’occasions concédés). Voilà les grandes lignes.
Quand les Bleus vont trop vite pour les bleus
Avec Griezmann positionné en numéro dix avancé derrière les deux ailiers et Mbappé volontaire, les Bleus habillés en blanc prennent rapidement le match à leur compte. Dépassée par la vitesse des locaux, l’Italie oublie en plus l’attaquant du Paris Saint-Germain sur un coup de pied arrêté à l’origine de l’ouverture du score. Si Sirigu repousse la tentative de l’ancien Monégasque, Umtiti est au rebond et achève l’action.
Un quart d’heure plus tard, et alors que la Squadra Azzurra peine à réveiller Lloris, Kanté touche le poteau. Avant que Mbappé ne fasse trembler les visiteurs par deux fois. Et qu’Hernandez, en solo, profite de la passivité ritale pour obtenir un penalty tranquillement transformé par Griezmann. Autant dire que l’EDF, sereine et sérieuse, fait bonne figure dans ce 4-3-3 plutôt sexy.
Une arrière-garde qui souffre… et Dembélé
Une fois cette difficile demi-heure passée, l’Italie se reprend. Profitant des nombreuses fautes des Français, Bonucci réduit le score à la suite d’un joli coup franc de Balotelli mal repoussé par Lloris, pas exempt de tout reproche. Le même Lloris doit s’imposer sur sa ligne à trois reprises dès le retour des vestiaires. Pendant ce temps-là, Dembélé met enfin le feu à l’autre bout du terrain, et seule la barre transversale l’empêche d’inscrire sa réalisation.
Toujours autant en jambes, Mbappé s’amuse lui aussi avec ses rivaux du soir, mais Tolisso manque le cadre au cours d’un second acte assez dynamique. La rapidité des contres et des enchaînements tricolores fait mal au crâne, mais tranche radicalement avec les problèmes défensifs. Côté réalisme, Dembélé prouve que lui aussi peut être décisif en collant un bel enroulé au fond des filets. Le match s’arrêtera là, malgré une frappe catastrophique de Pogba, sifflé à sa sortie, un arrêt miracle de Sirigu devant Thauvin et des remplacements qui s’enchaînent. Et autant dire que tout le monde est pressé d’en être à la Coupe du monde. Histoire de se jauger sous la pression.
France (4-3-3) : Lloris – Pavard, Rami, Umtiti, Hernandez (Mendy, 61e) – Tolisso (Matuidi, 77e), Kanté, Pogba (Nzonzi, 86e) – Mbappé (Thauvin, 81e), Griezmann (Giroud, 79e), Dembélé (Lemar, 70e). Sélectionneur : Deschamps.
Italie (4-3-3) : Sirigu – D’Ambrosio (Florenzi, 74e), Bonucci, Caldara, De Sciglio – Pellegrini (Cristante, 65e), Jorginho (Bonaventura, 78e), Mandragora – Chiesa, Balotelli (Belotti, 85e), Berardi (Insigne, 73e). Sélectionneur : Mancini.
Par Florian Cadu