- International
- Coupe du monde 2014
- Géorgie/France (0-0)
La France fonce vers les barrages
Une nouvelle fois décevante dans le jeu malgré une bonne fin de match, la France se contente du nul en Géorgie (0-0). Les Bleus peuvent faire une croix sur la qualification directe pour la Coupe du monde au Brésil. Et commencer à sortir la calculette pour les barrages.
Géorgie – France : 0-0
Qui s’attendait à autre chose ? Cela fait bien longtemps que la France n’a pas réussi un match plein, dans l’engagement mais surtout dans le jeu. Plus à l’aise lorsqu’ils peuvent évoluer en contre, les Bleus se sont heurtés à un mur. Incapables de provoquer des déséquilibres dans la défense géorgienne, la faute à des lacunes techniques et à un manque évident de mouvements, les hommes de Didier Deschamps enchaînent un cinquième match consécutif sans victoire et sans but (0-0). Pire, ils lâchent deux points de plus dans la course à la qualification pour le Mondial 2014. La première place du groupe s’éloigne, les barrages se rapprochent. Encore faut-il faire partie des meilleurs deuxièmes…
Ribéry jaune
Le début de match est celui de Franck Ribéry. Le meilleur joueur de l’année en Europe est dans les rares bons coups de l’équipe de France qui penche très nettement à gauche. Profitant des espaces laissés par le latéral droit géorgien, le Munichois se retrouve souvent en position de centrer. Après avoir servi Josuha « plat du pied » Guilavogui, il tente sa chance, mais sa frappe manque le cadre. Il aurait aussi pu, dû être à l’origine d’un penalty, sa déviation pour Benzema étant touchée de la main par Lobzhanidze, mais l’arbitre reste muet. La suite a comme un air de déjà vu. La France a le ballon, mais n’en fait absolument rien. Avec deux milieux axiaux – Sissoko et Guilavogui – pas connus pour leur qualité de passes et leur vision du jeu, ce n’est pas vraiment une surprise. Positionné côté droit alors qu’il est bien plus à son avantage dans l’axe, Valbuena ne pèse pas suffisamment sur le jeu. Ses rares coups d’éclat viennent d’ailleurs de ses décrochages et de ses permutations avec Ribéry. Mais même quand le décalage est fait, la conclusion n’est pas au rendez-vous, les centres de Sagna et Évra manquant presque systématiquement de précision. De son côté, malgré un tir cadré, Benzema erre comme une âme en peine sur le terrain.
Loria écœure les Bleus
Le manque d’inspiration des Français donne des idées à la Géorgie qui, malgré un bloc très bas, parvient à mettre en difficulté la défense française. Suite à un excellent travail du rouquin Kobakhidze, Okriashvili perd d’abord son duel avec Lloris avant de voir sa deuxième tentative repoussée par le poteau. Les Géorgiens prennent confiance, à l’inverse de la défense française, étonnamment fébrile, à l’image d’Évra qui pourrait être pris de vitesse par un lanceur de poids. Alors que l’Atlético Madrid se demande déjà pourquoi il a claqué dix millions d’euros pour Guilavogui, Sagna réussit enfin ses centres, mais ni Benzema ni Giroud ne trouvent le cadre. Avec les entrées de Gignac et Nasri, les Bleus mettent enfin un peu de vitesse dans leur jeu. Suffisant pour mettre en difficulté des Géorgiens à bout de souffle. Les positions de tir s’ouvrent enfin, mais Loria intervient proprement sur les frappes successives de Ribéry et Valbuena. Le portier du Dinamo Tbilissi est l’homme des dernières minutes, puisqu’il réalise deux belles parades dans les arrêts de jeu sur des têtes de Giroud et Sagna. La France aurait pu s’en sortir grâce à un bon dernier quart d’heure, mais doit finalement se contenter du nul. La prochaine, il faudra commencer le match avant la 80e.
par Quentin Moynet