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La France espère battre l’Espagne pour remporter la Ligue des nations

Par Maxime Brigand, à Milan
La France espère battre l’Espagne pour remporter la Ligue des nations

Trois jours après avoir retourné la Belgique, l'équipe de France a rendez-vous, dimanche soir, avec l'Espagne pour disputer la deuxième finale de Ligue des nations de l'histoire. Plus qu'un titre, ce dîner milanais servira de marqueur unique sur la route du Qatar.

Avant de s’élancer dans l’ascension de cette Ligue des nations, quelque chose dansait dans les narines d’Hugo Lloris, un mec dont on imaginait pourtant le potentiel découverte à zéro après autant de voyages à bord de la caravane bleue. « On sent qu’il y a quelque chose dans l’air, soufflait ainsi le gardien de Tottenham mercredi soir, à Turin, 24 heures avant la boum organisée contre la Belgique. On sent qu’il y a de l’enjeu, qu’il va falloir être à la hauteur, donc on se prépare avec la bonne énergie pour réaliser une bonne performance. » Puis, dans la nuit de jeudi, on a vu le capitaine des Bleus debout dans un couloir de l’Allianz Stadium, rincé et soulagé par l’issue d’une rencontre comparée par le portier à un « combat de boxe ». Ce qu’il en a dit, un mois après avoir appelé ses potes à « se faire mal » à la veille de jouer contre la Finlande : « Ce soir, il y a un gros sentiment de joie et de fierté. Renverser ce match est un exploit. On a dû corriger des choses après la première mi-temps, où on a commencé à reculer, à être trop passifs… La clé, c’est que mentalement, on a su rester dans le match et élever notre niveau. Le sélectionneur a aussi eu les bons mots, un constat clair et net sur la situation. Même si l’équipe a été fragilisée ces derniers temps, ce match peut nous servir de référence pour le futur parce qu’on a vu qu’en provoquant nos adversaires, on devient dangereux. L’idéal serait de s’inspirer de notre deuxième mi-temps pour défier l’Espagne, dimanche. »

Visage de la génération post-Knysna, devenu porte-parole du groupe France et relais favori de Didier Deschamps – qui a d’ailleurs échangé de longues minutes avec son capitaine vendredi au bord de la pelouse du stade olympique de Turin au lendemain de la victoire face aux Diables -, Lloris n’a jamais accepté de jouer avec les détails et a toujours assumé sa volonté de « protéger le groupe ». Quitte à faire (parfois) dans l’extrême mesure en place publique. Mais avec lui, un message peut se glisser entre les lignes, et cette semaine, une idée a circulé dans toutes les bouches tricolores : quelque chose semble s’être passé, jeudi soir, dans l’ivresse du retournement de situation, et ce, quelques mois à peine après la gamelle de l’Euro.

Du foot et des débris

Alors, ce Belgique-France va-t-il être à ranger dans le tiroir sacré des matchs fondateurs ? Vendredi, Antoine Griezmann, qui va fêter sa centième sélection dimanche soir à Milan, a préféré parler d’un match qui « va faire du bien » et d’une confirmation que ces Bleus peuvent « gagner contre n’importe quelle équipe ». La veille, Didier Deschamps, lui, s’est étranglé lorsque le mot « fondateur » lui a été envoyé au visage : « Parce qu’avant, il n’y avait que des débris ? Regardez les matchs de compétition : combien l’équipe de France en a gagné ? Ok, on ne gagne pas 3, 4, 5-0, mais on gagne. Aujourd’hui, ça vient simplement consolider ce qu’on a pu très bien faire depuis le dernier rassemblement en tenant compte que c’est un nouveau système, et cela vient conforter qu’on fait toujours partie des meilleures nations. »

Autrement dit : selon le sélectionneur, l’équipe de France, qui va de nouveau faire passer son nouveau 3-4-1-2 sur le feu dimanche, est simplement revenue à sa place. Elle compte bien le prouver dimanche soir, à San Siro, face à une Espagne qui arrive la bave aux lèvres et qui court derrière un titre depuis 2012. « Individuellement, la France est la meilleure sélection du monde, a énoncé Luis Enrique, le chef de la Roja, samedi. Nous, clairement, notre atout, c’est d’être une équipe. Le foot est un sport merveilleux qui récompense la plupart du temps celui qui joue le mieux. C’est ce qu’on espère aussi demain. Dans tous les cas, on ne changera pas notre façon d’être, car c’est cette façon qui nous a amenés jusqu’ici. On arrive avec l’énorme envie de refaire le même match qu’en demi-finales. »

D’un destin à l’autre

La seule certitude, ce matin, est que cette semaine internationale fera date et restera un repère essentiel sur la route qui mène les Bleus jusqu’au Qatar. Ce Final Four a déjà offert deux demi-finales explosives et devrait accoucher d’une finale à la hauteur. Sur le tapis rouge, un paquet d’acteurs vont être attendus au tournant. Kylian Mbappé, d’abord, qui vient probablement de sortir son meilleur match avec l’équipe de France depuis le Mondial 2018 (neuf dribbles réussis, quelques ballons récupérés, des duels gagnés à gogo, près de 350 mètres grattés en faveur de son équipe balle au pied). Antoine Griezmann, ensuite, qui va fêter à Milan sa 100e chez les Bleus, enchaîner son 57e match international consécutif et tenter de confirmer son statut de pont indispensable entre toutes les phases de jeu.

Mais aussi Karim Benzema, de nouveau précieux face aux Belges. Aurélien Tchouaméni pourrait également profiter du forfait d’Adrien Rabiot, positif à la Covid-19, pour connaître son premier vrai sommet avec l’équipe de France aux côtés de Paul Pogba. Sans oublier Aymeric Laporte, dont la boîte à sentiments risque de tourner à plein régime, et, bien sûr, Luis Enrique, salué ainsi ces derniers jours par Jorge Valdano dans sa chronique pour El Pais : « Plutôt que de se demander si l’on aime ou pas Luis Enrique, commençons par le remercier pour avoir réussi à ramener un mort à la vie. » Cette Espagne, qui aurait pu dans un monde parallèle remporter l’Euro sans que grand monde ne trouve quelque chose à y redire (même si elle n’a remporté qu’un match dans le temps réglementaire), revit, brille collectivement, sait aspirer ses adversaires pour mieux les broyer, mais est encore en construction. D’un destin à l’autre, ce dîner italien servira pour le futur. La drôle d’odeur sentie depuis le début de semaine vient peut-être simplement de ce luxe de pouvoir disputer une rencontre de prestige pour se jauger tout en ayant la possibilité de s’envoyer une coupe. Qu’on soit clair : tout le monde reprendrait bien un aller simple pour l’ivresse.

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