- U20
- Mexique/France (3-1)
La France en chocolat
La place du con. La médaille en chocolat. Appelez-là comme vous voulez, la France perd en tout cas la petite finale pour échouer à la quatrième place du Mondial. Le Mexique, juste médaillé de bronze.
Mexique – France : 3-1
Buts : Davila, Eriquez et Rivera pour le Mexique. Lacazette pour la France.
Si la France et le Mexique sont parvenus en demi-finale du Mondial, ce n’est sans doute pas un hasard. Si les deux sélections y ont échoué, non plus. Les deux équipes présentent un profil similaire aux limites évidentes. Bien ordonnées, dotées de quelques joueurs au-dessus du lot, France et Mexique ne sont toutefois jamais parvenues à façonner une animation offensive dynamique, déséquilibrante. Symptôme de cet échec, les constants changements opérés par les sélectionneurs aux avant-postes, sans jamais trouver de solution idéale. Côté bleu, Smerecki a alterné entre Bakambu, Tafer, et Lacazette, et n’a pas estimé que les quatre buts de ce dernier lui offrait une réponse définitive. Côté aztèque, Guarch, Pulido et Torres n’ont pas davantage marqué les esprits. Quand l’animation est en cause, difficile de trouver un sauveur.
Sans surprise, aucune des deux équipes n’a clairement dominé la partie. Les bons moments de chacune étant davantage dus à des inspirations individuelles qu’à une réelle supériorité collective. Dans le scénario de la rencontre, la pluie a joué un rôle majeur. Elle mettait d’abord mal à l’aise le portier mexicain qui balbutiait une frappe de Griezmann (7e). Dans la minute suivante, la France ouvre le score : venu déborder, Timothée Kolodziejczak adresse un centre vers Alexandre Lacazette dont la tête piquée frappée des six mètres secoue victorieusement les filets. Dominatrice, la France va toutefois payer sans attendre le réveil mexicain. Trahi par une pelouse humide qui transforme le ballon en savonnette, Jonathan Ligali laisse filer entre ses mains une frappe à l’entrée de la surface d’Ulises Davila. Dès la 13e minute, le Mexique a égalisé.
Le bel été mexicain
Jamais deux sans trois ? Après avoir été punie en Afrique du Sud et éliminé du Mondial moins de 17 en quart de finale, la France allait-elle déplorer une troisième défaite face aux aztèques en un peu plus d’un an ? Cela en prenait le chemin dès la reprise de la seconde période. 48e minute, coup-franc superbement enroulé par le milieu défensif, Diego de Buen, suivi de deux coups de tête mexicains : derrière le deuxième poteau, Rivera redresse pour Valencia qui prolonge à l’opposé pour El Chaton Enriquez, qui n’a plus qu’à pousser le ballon de l’autre côté de la ligne de but. A l’instar de Gueida Fofana, le meilleur Bleu du tournoi, El Chaton fait partie des dix joueurs nominés pour remporter le le trophée de meilleur joueur du Mondial.
Comme les moins de 17, les moins de 20 français ont affiché un visage statique, un brin désespérant, malgré des qualités individuelles évidentes au sein de chacune des sélections. A la 70e minute, le Mexique plie le match sur un nouveau coup de pied arrêté. Sur le corner d’Ulises Davila, Edson Rivera plonge pour devancer des Français à l’agressivité déficiente, pourtant un recours indispensable quand l’osmose collective se révèle déficiente. Un recours dont n’a cessé d’user El mini Tri. Les Bleus pourront toutefois présenter comme alibi une erreur d’arbitrage qui aurait pu changer le cours de cette petite finale. Lancé dans la profondeur, Lacazette est déséquilibré dans la surface par le gardien mexicain. L’arbitre met la main à la poche, non pour expulser José Rodriguez, mais pour avertir le Français pour une simulation imaginaire. On jouait la 24e minute.
Après le break mexicain, la France dispose cependant de quelques opportunités pour réduire le score. La plus claire à la 84e minute : Cédric Bakambu, entré à la place de Gilles Sunu, ne profite pas d’une sortie à l’aveuglette du portier mexicain, sa tête étant trop croisée pour atteindre le but déserté. Quatrième, la France ne ramènera pas de médaille de Colombie. Malgré leurs limites collectives, les Bleuets signent toutefois la meilleure performance de l’histoire hexagonal dans un Mondial moins de 20 ans. Le Mexique, lui, achève sur une note positive son bel été, où il a remporté la Gold Cup avant de triompher à domicile lors de son Mondial moins de 17. Un bilan prometteur.
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