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La France doit sauver la Coupe des confédérations !

Par Chérif Ghemmour
La France doit sauver la Coupe des confédérations !

Gianni Infantino souhaiterait supprimer la Coupe des confédérations dès 2021 lors du conseil de la FIFA qui se tiendra ce jeudi et vendredi à Miami. Un mauvais coup qui serait terrible pour le football français...

Lors de l’édition 2017 de la Coupe des confédérations en Russie, Gianni Infantino était in love de cette compète et se félicitait en juillet que le tournoi avait été « un grand succès » . Qui plus est, l’expérimentation de la VAR avait été elle aussi plébiscitée. L’édition de 2021, étant programmée hors Qatar, mais en zone Asie, pour cause de chaleurs estivales, était toutefois maintenue. Mais en trois temps, en octobre 2017, en avril 2018 et le 10 mars 2019, Gianni Infantino a bel et bien émis le souhait insistant de faire disparaître la Coupe des confédérations. Et ce, dès 2021. Le projet de Gianni serait de remplacer ce tournoi international à huit nations par une Coupe du monde des clubs rénovée dans un nouveau format à 24 clubs (dont 12 européens) organisée dès 2021, donc, puis tous les quatre ans en années impaires au lieu du déroulement actuel tous les ans avec sept participants.

Toujours selon la chaîne allemande ZDF, Infantino voudrait également reporter la création de la Ligue mondiale des nations, sorte de mini-Coupe du monde qui regrouperait huit sélections nationales et qui serait disputée tous les deux ans. Vaudrait mieux… Parce que lors des années impaires, on a déjà la CAN avec sa périodicité à deux ans et on aurait la Coupe du monde des clubs tous les quatre ans ! C’est d’ailleurs lors de ce printemps 2019 que la CAN et la Ligue des nations de l’UEFA se disputeront. Sacré casse-tête que cette nouvelle Coupe du monde des clubs et cette Ligue mondiale des nations estivale ! Pas étonnant que l’UEFA ait déjà exprimé son opposition à ces deux projets en expliquant que… le calendrier international était déjà surchargé ! Pas faux. On verra bien…

Lobbying jupitérien de notre diplomatie

La fin de la Coupe des confédérations… Quel dommage ! Alors que la France championne du monde 2018 l’aurait gagnée les doigts dans le nez ! Enfin presque… Théoriquement, avec les succès de 2001 et 2003, les Bleus auraient aligné trois couronnes planétaires. Ensuite, avec un lobbying jupitérien de notre diplomatie, la France aurait pu obtenir la conversion de sa victoire en Coupe intercontinentale des nations 1985 contre l’Uruguay (2-0 au Parc des Princes) en succès en Coupe des confédérations. Ne rigolez pas ! Avant la reprise en main par la FIFA de ce qui sera désormais officiellement cette « Coupe des confédérations » organisée en 1997, il y eut en 1992 et 1995 un Championnat intercontinental (ou Coupe du Roi Fahd) gagné respectivement par l’Argentine puis par le Danemark. Or, ces deux premiers tournois furent rétrospectivement reclassés en « Coupes des confédérations » par la FIFA, faisant apparaître Argentins et Danois au palmarès officiel de la compétition.

Et alors, pourquoi pas la France 1985 ? Petite parenthèse : la FFF avait décidé de ne pas envoyer les Bleus champions du monde à la Coupe des confédérations 1999 au Mexique ! Au motif que le tournoi devait se dérouler du 8 au 20 janvier 1999 et que ses meilleurs joueurs seraient retenus à ces dates dans leur club respectif. La compète sera pourtant déplacée à l’été 1999. Mais la France maintiendra son refus en invoquant le début du fantastique Championnat de France que le monde nous envie ! La France sera remplacée par l’Allemagne, championne d’Europe 1996. Voilà comment on perd bêtement un titre mondial. Une « petite Coupe du monde » , certes ! Mais une Coupe du monde quand même. Car l’édition 1999 sera remportée par un gagnant surprise, le Mexique, vainqueur du Brésil (la Seleção B, en fait) sur le score de 4-3.

L’Italie, l’Espagne, l’Angleterre et l’Uruguay ne la gagneront jamais

On ne peut plus rien faire pour le titre de 1999. Vraiment dommage parce qu’en additionnant le tout : 1985 + 2001 + 2003 + 2021 (si, si !), ça nous ferait quatre titres tricolores, soit autant que le Brésil, quadruple lauréat (1997, 2005, 2009, 2013) ! L’honneur national commande donc de réclamer. Réclamer encore et réclamer toujours. Et le titre de 1985, et l’organisation de la compète en 2021. Une fois qu’on gagne 2021, on égalise avec le Brésil et on fait une méga finale pour départager nos deux grands pays de foot. Réglo, non ? On aurait aimé voir la France vaincre la mystérieuse malédiction qui veut que les vainqueurs de la Coupe des confédérations ne gagnent jamais la Coupe du monde l’année suivante…

En tout cas, on peut dire que l’Allemagne a eu chaud aux fesses, car sans son succès en 2017 en Russie, elle aurait connu un bon gros trou dans son CV. Et la Germanie revient de loin ! Vainqueur de l’Euro 1996, elle s’était désistée lors de l’édition 1997 en Arabie saoudite remportée par le Brésil et elle avait été remplacée par le finaliste de Wembley, la République tchèque. Pareil en 2003, en tant que vice-championne du monde 2002, l’Allemagne s’était pourtant encore désistée et c’est la Turquie (3e en 2002) qui y avait figuré… Cette compète de rien du tout, ça vous classe quand même une nation de foot. Ainsi, si Infantino parvient à ses fins, les mondialistes que sont l’Italie, l’Espagne, l’Angleterre et l’Uruguay ne la gagneront jamais.

L’Afrique à qui perd gagne ?

Plus sérieusement, même si la Coupe des confédérations était devenue de plus en plus contestée (manque d’intérêt sportif de la compétition dû au niveau des équipes participantes, édition 2017 décevante) et malgré la grandiose édition 2013 au Brésil, le principe de départ de la FIFA était recevable. Pour la périodicité nouvelle de quatre ans à partir de 2005, cette « petite Coupe du monde basée sur la solidarité » offrait la possibilité aux équipes des « petites fédérations non sud-américaines ou non européennes qui n’ont pas la possibilité de se qualifier pour la Coupe du monde de disputer une compétition de très haut niveau » . Car c’est par le biais d’une autre compétition « mineure » , le Tournoi olympique, que l’Afrique est parvenue à figurer au palmarès mondial du ballon rond.

Nigeria 1996 et Cameroun 2000 ont sorti le Continent Noir du néant planétaire. En 2003, les Lions indomptables guidés par le regretté Marc-Vivien Foé étaient eux aussi parvenus en finale de « Confédération » en France, battus seulement 1-0 par des Bleus intouchables… Le bon Gianni Infantino et la FIFA ont fait les comptes et le bilan financier de cette compète n’était sans doute pas celui escompté à son lancement par Sepp Blatter. Qui plus est, disputée en années impaires avant chaque Coupe du monde, elle aurait gêné la CAN (affectée cependant une fois sur deux par la possible Coupe du monde des clubs). Or, le continent africain est un gros pourvoyeur de votes aux élections FIFA. N’est-ce pas Gianni ?

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