- Euro 2017
- Gr.C
- France-Islande (1-0)
La France contourne le roc islandais
Pour leur premier match de l’Euro 2017 aux Pays-Bas, les Bleues l’emportent 1-0 face à une vaillante équipe islandaise. Dominatrices, les Françaises ouvrent le score en toute fin de rencontre grâce à un penalty d’Eugénie Le Sommer. Ce résultat permet à l’équipe de France de rejoindre l’Autriche en tête du groupe C.
France 1-0 Islande
But : Le Sommer (86e) pour les Bleues
« On va y aller ensemble, on va gagner ensemble. » Tels sont les derniers mots de Wendy Renard, capitaine de l’équipe de France au coup d’envoi du premier match de l’Euro 2017, face à l’Islande à Tilburg aux Pays-Bas. Des paroles aux actes, il n’y a parfois qu’un pas, ou plusieurs bornes. Malgré une supériorité technique évidente, les filles d’Olivier Echouafni ont peiné face à une équipe scandinave rugueuse. C’est un euphémisme. Provoquée, bousculée, harcelée, la France est tombée dans un traquenard et a dû lutter face à un bloc, une armée qui n’a rien à perdre, soutenue par plusieurs milliers de supporters et leur fameux clapping. Heureusement, après une première mi-temps poussive, les Bleues sont revenues en deuxième période avec de meilleures intentions et ont fait la différence en toute fin de rencontre sur penalty. Un seul but, sur phase arrêtée, mais c’est suffisant pour prendre les trois premiers points d’un Euro dont le parcours vers la finale sera tout sauf facile.
Un coup de canon et un coup de boule
Vers ce chemin qui doit donc les mener vers le titre européen, les Bleues doivent bien débuter, se rassurer, emballer la rencontre et éviter toute mauvaise surprise. Contre une équipe islandaise physique, dans un 3-5-2, qui se transforme très facilement en 5-4-1, les Françaises sont bousculées d’entrée, mais tentent de proposer un jeu agréable, fait de mouvements, de décalages et de passes courtes. Dès la dixième minute, Le Bihan est proche d’ouvrir la marque d’une belle frappe de l’intérieur du pied. En présence de leur président, placé ni vu ni connu au milieu des supporters, les Islandaises se resserrent et forment une véritable armée, solidaire, brutale, sanguine. Avec de nombreux gestes parfois à la limite de l’acceptable, elles ne laissent que très peu d’ouvertures.
Les Françaises sont de plus en plus tendues, impatientes, crispées. Le jeu est lent, les passes imprécises, les contrôles manqués, les duels perdus, les ouvertures se transforment en de longs ballons inexploitables pour la talentueuse Eugénie Le Sommer, bien seule à la pointe de l’attaque. Les têtes sont baissées, les mines renfrognées. Tant mieux. Pas de place pour les fioritures, il faut combattre. 35e minute, coup de canon d’Amandine Henry et première frappe cadrée pour l’équipe de France. Une minute plus tard, nouveau coup, de boule cette fois. Les Islandaises sont proches du hold-up. À la mi-temps, la France compte une blessée, Clarisse Le Bihan. La Montpelliéraine rejoint le banc, abattue. À la mi-temps, Colonel Echouafni doit remobiliser ses troupes.
Le coffre-fort s’ouvre
Au coup d’envoi de la seconde période, les Bleues sont remobilisées. Les offensives plus franches, tranchantes. Devant sa famille venue de Martinique, Wendy Renard est toute proche d’ouvrir la marque, héritant d’un coup franc de Camille Abily, mais la gardienne scandinave veille. Renard, toujours elle, sonne la révolte, n’hésite pas à s’intercaler au milieu de terrain comme un libéro d’antan. La capitaine décale Élodie Thomis qui tente de lui remettre. Ça manque de précision. Les Islandaises souffrent et soufflent. L’engagement physique, le pressing pompent beaucoup d’énergie. Entrée à la place de le Bihan, Diani provoque, dynamite la défense islandaise. Après un bon rush, la néo Parisienne sert Elise Bussaglia à l’entrée de la surface adverse, mais la frappe de la Barcelonaise manque de puissance. Le jeu s’accélère, les Bleues passent par les côtés, prennent le temps de construire. Il reste un quart d’heure et Renard touche la barre d’une belle tête. On n’y croit presque plus, mais à cinq minutes de la fin, le coffre-fort s’ouvre enfin. Faute de Jensen sur Henry. Pénalty. L’inévitable Eugénie Le Sommer ouvre la marque. La France l’emporte 1-0 et commence l’Euro 2017 sur une courte, mais ô combien précieuse victoire.
Par Flavien Bories