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La Fiorentina retrouve l’Europe… sans Gómez

Par Eric Maggiori
6 minutes
La Fiorentina retrouve l’Europe… sans Gómez

Ce soir, la Fiorentina retrouve les douces européennes, très exactement 1290 jours après son dernier match de C1 contre le Bayern Munich (on ne compte pas le tour préliminaire de C3). L’adversaire du soir : l’imprévisible Paços de Ferreira.

3 ans et demi d’absence, lorsque l’on est un club comme la Fiorentina, c’est beaucoup. Beaucoup trop. Mais l’attente est terminée. Après plusieurs années d’errance, le club florentin est de retour au haut niveau. Ce n’est pas encore la Ligue des champions, comme l’aurait souhaité Andrea Della Valle (ah, ce pénalty de Balotelli lors de la dernière journée…), mais c’est déjà bien. La Fiorentina avait besoin d’Europe pour situer son niveau. Ce soir, elle fait ses grands débuts dans la compétition, en y affrontant l’équipe surprise du dernier championnat portugais, Paços de Ferreira. Une équipe qui est parvenue à se classer troisième de Liga Sagres, derrière les deux ogres Porto et Benfica, mais qui galère sacrément à confirmer cette saison. En effet, Paços est actuellement dernier du championnat portugais, et a tout simplement perdu tous ses matchs officiels cette saison. Quatre matchs de championnat, quatre défaites. Deux matchs en barrage de la Ligue des champions, deux défaites. Propre. La Fio, de son côté, est bien mieux lotie. Avec 7 points, le club florentin est troisième de Serie A, à égalité avec l’Inter et la Juventus. Même si, ce week-end, la formation viola est apparue moins sereine, à l’image de Montella, toujours très calme, qui est allé hurler sur l’arbitre à la fin de la rencontre. Cerise sur le gâteau : la Fio a perdu Mario Gómez, touché au genou. Pour les deux équipes, même mot d’ordre : ne plus penser au championnat, et se concentrer sur l’Europe. Point barre.

Qui pour remplacer Gómez ?

« Je ne me suis pas reconnu en me voyant à la télé. Protester de cette façon ne fait pas partie de moi, de mon caractère. J’ai toujours dit à mes joueurs et à mes fils qu’il ne faut jamais protester. » Voilà les paroles de Vincenzo Montella, en conférence de presse, pour revenir sur les évènements du week-end. Résumé des faits : son équipe se fait rattraper au score par Cagliari à la dernière minute. Le coach est déjà agacé car, en début de seconde période, la star de l’équipe, Mario Gómez, s’est blessé au genou. 6 à 7 semaines d’absence pour lui. Dans les arrêts de jeu, le coup de grâce : l’arbitre, M. De Marco, oublie de siffler un pénalty assez évident. Pizarro devient dingue et se fait expulser. Montella, à son tour, vient dire ce qu’il pense à l’arbitre. Triste épilogue d’un match qui, à quelques minutes près, aurait pu voir la Fiorentina s’emparer de la première place de Serie A. Non seulement, elle ne l’a pas fait, mais en plus, l’équipe florentine a donc perdu Mario Gómez. Et ça, c’est un sacré coup dur. Car Gómez, arrivé en véritable star cet été, était censé être le joueur qui allait permettre à la Fiorentina de faire le saut de qualité nécessaire. Il sera finalement absent jusqu’à début novembre, et Montella va devoir réinventer son secteur offensif.

Et c’est là que cela pose problème. Car les alternatives sont relativement limitées. La Fiorentina ayant vendu cet été Jovetić, El Hamdaoui et Ljajić, il ne reste dans l’effectif que Giuseppe Rossi, et trois « inconnus » : l’Ukrainien Iakovenko (ex-Anderlecht), et les babys Rebić (19 ans) et Ryder Matos (20 piges). Or, Montella ne peut résolument pas risquer de faire jouer Rossi à tous les matchs. Il ne faut pas oublier que Pepito sort de pratiquement 2 ans d’inactivité et que, s’il joue tous les 3 jours, il va être cramé en décembre. Turn-over obligatoire, donc, mais avec qui ? Montella espère récupérer in extremis Iličić, lui aussi blessé. Le coach réfléchit à la meilleure solution. L’alternative idéale pour pallier l’absence de Gómez serait évidemment un trio offensif Borja Valero-Iličić-Rossi. Mais dès dimanche, il faudra affronter l’Atalanta, et le même problème se posera. Et si c’était le moment de miser sur le Serbe Rebić, arrivé cet été de Split pour 4,5 millions d’euros ? C’est qu’il doit valoir quelque chose, le gamin…

Sans stade fixe

Montella aura beau être en difficulté sur le plan offensif, il ne le sera jamais autant que le sont actuellement Maniche-Costinha, les deux entraîneurs de Paços. Là aussi, il faut resituer les choses dans leur contexte. Paços de Ferreira, c’est la véritable révélation de la dernière Liga Sagres. Club plutôt anonyme du championnat portugais, Paços a réalisé une saison 2012/13 incroyable, et est allé attraper la troisième place qualificative pour les barrages de Ligue des champions, au nez et à la barbe du Sporting Braga. Du jamais vu. Mais l’été est passé par là, et a fait du mal au conte de fées. Les deux éléments les plus importants de l’équipe se sont tirés à Porto. Le premier, c’est Josué, véritable maître à jouer de l’équipe la saison dernière. Le second, c’est le coach, Paulo Fonseca, que l’on compare déjà à José Mourinho. L’entraîneur a réalisé quelque chose d’énorme avec Paços mais, plutôt que de suivre l’évolution de son club en Coupe d’Europe, a préféré se barrer chez le champion en titre. Pour le remplacer, les dirigeants de Paços ont choisi Costinha, l’ancien Monégasque, qui est épaulé par Maniche. Un choix audacieux, pour ne pas dire suicidaire, car Costinha ne compte que très peu d’expérience sur un banc de touche.

Avec un stade en travaux, car jugé trop petit pour accueillir des matchs européens, Paços est obligé de jouer ses matchs à domicile à l’Estadio Dr. Machado de Matos de Felgueiras, une bourgade à 25 bornes au nord-ouest de Paços de Ferreira, tandis que le tour préliminaire de Ligue des champions a été joué dans un stade du Dragon de Porto qui sonnait très creux. La lose. Ce soir, le problème ne se pose pas. Paços ira à Florence pour tenter d’aller trouver sa première satisfaction de la saison. Le club portugais va d’ailleurs découvrir la vraie Ligue Europa ce soir. En 2007/08, les Castores s’étaient fait sortir au tour préliminaire par Alkmaar, tandis qu’en 2008/09, ils avaient passé le premier tour de qualification, mais avaient chuté avant les phases de poules, en butant sur le Bnei Yehuda Tel Aviv. Aujourd’hui, c’est un autre niveau qui attend l’équipe de Costinha. La Fiorentina n’a pas la moindre intention de snober l’Europa League (d’autant qu’il faut confirmer la bonne semaine italienne en Coupe d’Europe, deux victoires et un nul pour l’instant) et n’aura pas de pitié pour un petit club qui facture 2,5 millions d’euros de budget. Soit quasiment la moitié du salaire de Mario Gómez.

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