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La Fiorentina est-elle candidate au titre ?

Par Eric Maggiori
La Fiorentina est-elle candidate au titre ?

Avec l'arrivée de Mario Gómez et le retour de blessure de Giuseppe Rossi, la Fiorentina s'est construit une jolie équipe. À tel point qu'à Florence, on se met à rêver des sommets, comme cela n'était plus arrivé depuis longtemps.

Ils étaient plus de 20 000. 20 000 réunis au stade Artemio-Franchi. Pour un match amical de prestige ? Non. Juste pour une présentation. Pour la présentation de Mario Gómez, ex-attaquant du Bayern Munich, fraîchement débarqué dans la ville des Médicis. L’accueil a été digne des plus grands. Fête au stade, puis conférence de presse, en grande pompe. Alors, certes, le recrutement de l’ancien attaquant du Bayern a coûté ce qu’il a coûté. Mais ce n’est pas seulement un joueur que les dirigeants viola ont payé. C’est aussi un rêve. Et ça, on le sait, cela n’a pas de prix. Car l’arrivée d’un tel attaquant, un type capable de vous planter 30 buts par saison, est un message fort, très fort : la Fiorentina ne veut plus se contenter des seconds rôles. Avec Prandelli à sa tête, elle a retrouvé les sommets de la Serie A, allant jusqu’à s’offrir quelques soirées-frissons en Ligue des champions (Liverpool 2-0, doublé de Jovetić, par exemple). Mais suite au départ de l’actuel sélectionneur azzurro, tout est devenu plus compliqué. La Fiorentina a connu une sacrée traversée du désert. Mihajlović, Delio Rossi, personne n’a réussi à redresser la barque. Le club florentin a même vu le spectre de la Serie B planer lors de la saison 2011/12. Puis il a fallu faire table rase. Tout reprendre à zéro. Un nouveau coach, Montella, et des nouveaux joueurs. Quasiment une nouvelle équipe. Le début d’une nouvelle ère. Le début d’un renouveau.
Jovetić, départ éclipsé
Le renouveau, donc, a commencé par une quatrième place. Il y a quelques années, elle aurait été synonyme de qualification en Ligue des champions. Désormais, c’est l’Europa League, ce qui est déjà pas mal. Mais Montella, jeune entraîneur que l’on présente (à juste titre) comme le futur grand entraîneur italien, n’est pas rassasié. Cette première saison n’est qu’un début, et il le sait. Pendant toute la saison, sa Fiorentina a produit du beau jeu, mais a parfois manqué de cynisme. Entre janvier et février 2013, notamment, elle a laissé filer des points faciles (une incompréhensible défaite 2-0 à domicile contre Pescara, bon dernier de Serie A). Mais la fin de saison a laissé entrevoir de nouvelles aptitudes. Des aptitudes de grande équipe, capable d’aller gagner sur des terrains hostiles, ou d’aller arracher un point lorsque tout semble indiquer qu’elle va s’incliner. C’est sur ces bases que Montella veut repartir. Des bases déjà solides, bien qu’il ne soit à la tête du club que depuis un an. En cela, l’arrivée de Mario Gómez est un coup de boost incroyable. La Fiorentina va perdre Jovetić, mais finalement, elle l’avait déjà perdu depuis quelque temps. Cela fait plusieurs mois que le Monténégrin sait qu’il va partir et qu’il n’est plus vraiment dans le coup.
Mais à vrai dire, son départ est totalement éclipsé par l’arrivée de Gómez, un joueur qui a dans son ADN la victoire (trois fois champion d’Allemagne : une fois avec Stuttgart, deux fois avec le Bayern) et qui vante surtout une grande expérience internationale. Mine de rien, il a disputé trois finales de Ligue des champions, ce qui n’est pas donné à tout le monde. Montella et, derrière lui, tout le peuple florentin comptent sur l’Allemand pour permettre à l’équipe de faire le véritable saut de qualité, qui va lui permettre de passer du rang de « il ne me manque pas grand-chose pour être une grande équipe » à « je suis une grande équipe » . D’autant qu’il n’est pas le seul à avoir renforcé l’effectif : le banni du Milan AC Ambrosini a rallié la cause, tout comme l’ancien de Málaga, Joaquín. Cerise sur le gâteau : on va enfin retrouver Pepito Rossi, de retour de blessure après plus d’une année d’absence. Avec, forcément, un point d’interrogation sur son niveau et sa condition physique. Il faut toujours une part de mystère pour rendre les choses excitantes.
Nivèlement vers le haut
La vraie question, donc, c’est de savoir si, avec tout ça, la Fiorentina va pouvoir lutter pour le Scudetto. Au premier abord, comme ça, on serait tenté de dire que non. Tout simplement parce que la Juve est encore trop au-dessus. La Vieille Dame a dominé les deux derniers exercices et s’est encore renforcée cet été avec les arrivées de Tévez, Llorente et Ogbonna. Les Turinois ont de l’expérience et, pour le moment, ils partent largement favoris. Toutefois, un autre facteur est à prendre en compte : le renforcement des autres équipes. Malgré le départ de Cavani, le Napoli se renforce. Callejón, Albiol et Mertens ont déjà épousé la cause napolitaine, et un buteur de renom (Leandro Damião ? Džeko ? Jackson Martínez ?) devrait suivre. L’Inter aussi s’est renforcée, avec les arrivées d’Icardi, Belfodil, Campagnaro et Andreolli, et surtout avec celle de Mazzarri sur le banc. Le Milan AC ne va pas beaucoup changer par rapport à la saison dernière, mais, cette fois-ci, Allegri pourra compter sur Balotelli dès le début de la saison. Du coup, si le niveau général augmente, on peut imaginer que la Juve risque de galérer plus souvent, et qu’elle ne sera pas aussi souveraine que la saison dernière.
Car c’était bien là le problème : la Juve était forte, certes, mais elle jouissait aussi du fait que les autres équipes se sont parfois montrées trop fragiles (Naples a fini fort, mais a connu un gros coup de mou au cours de la saison, Milan a fait un début de saison catastrophique, la Lazio a commencé très fort, mais s’est écroulée à partir de février). Tout ça pour dire que ce nivellement vers le haut pourrait faire les affaires de la Fiorentina. L’équipe de Montella n’a peut-être pas encore toutes les armes pour venir se frotter à celle de Conte, mais elle possède désormais plus d’une corde à son arc. D’une part, les certitudes de la saison dernière (Borja Valero, Gonzalo Rodríguez, Aquilani, Ljajić s’il ne part pas à Milan), de l’autre, les nouvelles recrues. Un savoureux mélange international que le chef Montella devra assaisonner avec ses propres ingrédients. Alors, candidate affirmée pour le Scudetto, peut-être pas encore. Mais sérieux outsider, oui, clairement. Mais ce n’est peut-être pas une mauvaise chose. Car après tout, c’est encore plus beau quand c’est l’outsider qui gagne, non ?

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