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- 11e journée
La Fiorentina enfonce le Milan AC, Naples répond à la Juve
Non, en un an, rien n’a changé. À part le score. L’an dernier, début novembre, la Fiorentina venait s’imposer à San Siro contre le Milan AC, 3-1. Cette saison, la formation viola se contente d’un 2-0 bien ficelé, mais qui suffit amplement à son bonheur. Un but par mi-temps, et un Milan AC incapable de réagir. Les Florentins ont même poussé le vice jusqu’à marquer avec le même joueur : Borja Valero, déjà buteur la saison dernière lors de cette même confrontation. Pour les Milanais, la situation est catastrophique. Les Rossoneri restent bloqués à 12 points, soit deux de moins que la saison dernière à la même époque, et sont désormais à 16 longueurs de la zone Ligue des champions. Autant dire que, début novembre, l’objectif principal est déjà raté. Mais surtout, ce qui inquiète, c’est ce manque de jeu et d’idées total de la formation d’Allegri. Jamais, au cours de cette confrontation face à la Fiorentina, les Milanais n’ont semblé en mesure de venir inquiéter leurs adversaires. Pas de tirs, pas d’actions, rien. Balotelli est méconnaissable, Matri fantomatique, et seul Kaká semble être en mesure d’inventer quelque chose. Or, vu le visage sombre de Galliani (qui a quitté les tribunes après le deuxième but florentin), pas sûr qu’Allegri soit encore là le week-end prochain. À l’inverse, la Fiorentina se ressaisit immédiatement après la défaite contre Naples, et remonte provisoirement à la quatrième position. Avec brio.
Balotellioutai ?
À vrai dire, il ne faut que quelques minutes pour comprendre la physionomie de ce Milan-Fiorentina. La formation viola, privée de Cuadrado suspendu, débute avec le tout jeune Ryder Matos en attaque. Milan doit jouer sans Mexès, et propose ainsi la charnière centrale « Zaza » : Zaccardo-Zapata. Dès les premiers instants, la Fiorentina prend le contrôle des hostilités. Milan regarde, ne réagit pas. Gabriel, le gardien milanais, doit déjà intervenir sur un centre puissant de Borja Valero. Les initiatives sont toutes violettes. Et c’est en toute logique que la Fio prend l’avantage au milieu de la première période. Vargas le revenant tente sa chance sur coup franc direct : son tir est dévié par les jambes de Muntari, et la trajectoire trompe Gabriel. Quand rien ne va… Kaká tente bien de réveiller ses partenaires, mais le Brésilien est trop seul pour bouger une équipe florentine bien en place. Le jeu du Milan AC se résume à des frappes de 30 mètres de Muntari et Balotelli, qui terminent à peu près à 20 mètres au-dessus des cages. 1-0 à la pause, logique.
En deuxième mi-temps, Balo prouve immédiatement qu’il est dans une grande soirée en allant pousser Neto, le gardien florentin, près de la ligne de sortie. L’attaquant récolte un jaune qui le fera manquer le déplacement chez le Chievo. Bravo. Matri est entré en jeu, mais l’ancien Turinois ne touchera pratiquement pas le ballon en 45 minutes. Une occasion milanaise ? Non. Rien. Montella, lui, y va de son coaching gagnant. L’entraîneur sort Giuseppe Rossi et fait entrer Joaquín. Bien vu. Quelques minutes après son entrée en jeu, l’Espagnol centre fort devant le but, Gabriel repousse sur les pieds de Borja Valero, qui marque dans le but vide. À 2-0, San Siro se met à siffler, et Galliani se barre. Il a bien failli rater un troisième but de la Fiorentina, mais Ryder Matos ne trouve pas le cadre. Même pas une petite émotion en fin de rencontre. Milan s’incline 2-0, et voit sa saison prendre un triste tournant. Tout cela à quatre jours d’une confrontation décisive au Camp Nou. Avec ou sans Allegri sur le banc ?
Callejón, Hamšík, même pied, même lucarne
Si tout va mal pour Milan, tout va bien, en revanche, pour le Napoli. Les Napolitains enchaînent ce soir une troisième victoire consécutive en championnat, la quatrième toutes compétitions confondues. L’équipe de Benítez s’impose 2-1 contre Catane, mais le score est trompeur. En effet, Catane a marqué sur sa seule vraie occasion, tandis que les Partenopei ont raté un nombre d’occasions incalculable. Au final, peu importe. L’essentiel est là, à savoir maintenir le rythme fou imposé par la Roma et la Juve, qui s’était imposée un peu plus tôt dans la soirée sur la pelouse de Parme. D’autant que la semaine qui arrive va demander une sacrée débauche d’énergie. Les Napolitains vont d’abord recevoir l’OM en Ligue des champions, avant d’aller rendre visite à la Juventus au Juventus Stadium, pour un match au sommet qui risque bien de faire les affaires de Rudi Garcia.
Face à Catane, le public du San Paolo n’a pas franchement eu l’occasion de trembler. Naples a rapidement ouvert le score par son homme en forme, Jose Callejón, d’une splendide frappe du pied gauche dans la lucarne. Pied droit, pied gauche, visiblement, l’Espagnol n’est pas emmerdé par ses deux pieds. Le début de match des locaux est parfait. Les Siciliens sont asphyxiés, et Higuaín manque déjà le ballon du 2-0. Celui-ci arrive quelques minutes plus tard. Vous avez aimé la frappe de Callejón ? Vous adorerez celle de Hamšík. Même pied, même distance, même lucarne. Le Napoli a décidé de faire plaisir à ses tifosi, ce soir. À 2-0, on se dit que Naples va flanquer une rouste à son adversaire. C’était sans compter sur ce fidèle Castro. L’Argentin profite d’une absence de la défense napolitaine pour tromper Reina et relancer l’intérêt du match. Mais la suite de la rencontre va se résumer à une attaque-défense, avec Andujar, le gardien de Catane, en mode « un contre tous » . Le portier repousse tour à tour des tentatives de Higuaín, Albiol, Insigne, Hamšík et bien d’autres encore. Il y a un an et demi, Catane avait réalisé un énorme hold-up au San Paolo, en revenant de 0-2 à 2-2 dans les dernières minutes. Visiblement, les temps ont changé. L’équipe de Benítez ne sera jamais réellement mise en danger et s’impose 2-1, pour revenir à hauteur de la Juve. Quel que soit le résultat de la Roma demain soir, le choc de la semaine prochaine, au Juventus Stadium, s’annonce bouillantissime. On en salive d’avance.
Résultats et Classement de Serie A
Eric Maggiori