- Ligue Europa
- 1/4 finale retour
- Fiorentina/Dynamo Kiev (2-0)
La Fiorentina dynamite Kiev
Victorieuse 2-0, la Fiorentina se qualifie logiquement après avoir dominé la rencontre de la tête et des épaules. Les Ukrainiens n'ont pas existé, indépendamment de l'expulsion de Jermaine Lens en première mi-temps.
Fiorentina – Dynamo Kiev (2–0)
M. Gómez (43′), J. Vargas (94′) pour Fiorentina
Trois minutes pour un coup fin. Voilà comment ce quart de finale de Ligue Europa a basculé en faveur de la Fiorentina. D’abord le deuxième carton jaune écopé par Jermaine Lens : l’arbitre voit une simulation pour obtenir un penalty. Lens triche, Lens Armstrong ? Les ralentis font penser à une mauvaise décision. Trop tard, le Dynamo est réduit à dix. 180 secondes plus tard, Joaquín adresse un centre, Gómez dévie ou cherche à controler, là aussi il faut du slow-motion pour comprendre ce que l’Allemand voulait vraiment faire. Bref, ça finit au fond des filets. On ne sait trop comment. Cela fait 40 pions en Coupes d’Europe par la même occasion pour SuperMario, et cela met la Fiorentina sur de bons rails. Les Florentins vont ainsi dominer tout le reste de la rencontre, vont se créer des dizaines d’occasions, et finiront le boulot dans les arrêts de jeu par Vargas. 2-0. Avec le 1-1 du match aller, l’équipe de Montella file dans le dernier carré.
Attaque-défense
Côté florentin, aucun joueur italien sur le terrain et seulement deux sur le banc de touche. C’est l’Europe, l’ouverture des frontières, le traité de Maastricht. On est en plein dans le sujet là. En face, le Dynamo répond avec dix Ukrainiens sur la feuille de match chapeautés par l’immortel Shovkovsky et ses 40 ans. Au coup d’envoi, la Fiorentina est qualifiée grâce au 1-1 du match aller, mais ce n’est pas le genre d’équipe à tenir un score. Ce n’est pas non plus le match pour ressortir les grands poncifs sur le football italien. Toutes références aux analyses d’un match récent à Louis-II sont évidemment fortuites. Comment cela pourrait être le cas quand on aligne un milieu Fernandez-Pizarro-Borja. C’est soyeux, c’est violet. D’ailleurs, la Fiorentina annonce la couleur avec cinq grosses occasions lors des dix premières minutes. Gómez effleure le ballon sur un centre fuyant de Joaquín (déjà), Shovkovsky se loupe sur une frappe de Borja (l’Allemand reprend, mais est hors jeu), puis voit passer une frappe déviée de l’Espagnol près de son poteau gauche. S’il stoppe la tentative de Salah, il peut remercier sa barre transversale sur celle d’Alonso. Le quadragénaire aura encore du boulot, tandis que ses ailiers tentent de prendre la (défense) Toscane à revers, mais les stats de la première mi-temps sont sans appel : treize frappes à une, but de Gómez inclus.
Coup de grâce tardif
La seconde mi-temps recommence très fort avec un poteau de Salah, plutôt discret d’ailleurs jusque-là. Quelques minutes plus tard, l’Égyptien fait le show dans la surface en dribblant trois fois le même défenseur. C’est beau, mais ça ne sert pas à grand-chose. Pendant ce temps, Shovkovsky commet encore une bourde. Les 40 balais commencent vraiment à se sentir. Les occasions pour le but du K.O se multiplient, et, indépendamment de l’infériorité numérique, le Dynamo est constamment en difficulté, acculé sur son but et ne ressortant qu’à de très rares occasions le ballon. Rebrov a opté pour un 4-4-1, puis tente des coups en faisant entrer des mecs aux blases imprononçables. Rien n’y change et seul un coup de pied arrêté pourrait éventuellement inquiéter Neto. Toutefois, les vendanges continuent, Mati Fernandez, Joaquín excellent ce soir. Un hommage au Chianti sûrement. Vargas enfonce enfin le clou à la dernière seconde, non sans que les Toscans se soient fait quelques frayeurs dans le final (frappe de Rybalka, slalom de Yarmolenko, double sauvetage de Savić). 23 tirs à 2, la Fiorentina mérite bien de retrouver les demi-finales de la Ligue Europa « seulement » sept ans après la dernière fois. C’était alors contre les Glasgow Rangers de Darcheville, Cousin et Hemdani, cela s’était fini par une élimination aux penaltys après deux 0-0. Il va falloir effacer ça.
Par Valentin Pauluzzi