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- Fiorentina-Roma (1-0)
La Fiorentina dans le Totti Time
Il a fallu attendre les dix dernières minutes pour que cette affiche se décante sur une douceur de Badelj. Džeko, Perotti et Salah peuvent s'en vouloir.
ACF Fiorentina 1-0 AS Roma
But : Badelj (82e) pour la Fiorentina
Il met bien deux secondes avant de lever les bras et d’entamer sa célébration. Caché par une forêt de joueurs, Milan Badelj ne voit rien et surtout pas que sa frappe a fini sa course dans les filets romains. À la 82e minute, il faut croire qu’il manque également un peu de lucidité pour comprendre ce qu’il se passe, que sa frappe, lâchée avec le peu d’énergie qui lui restait à ce moment-là, va passer entre les jambes de Kalinić, frôler les gants de Szczęsny, toucher le poteau et offrir trois points à son équipe. Non, dominer n’est toujours pas gagner. Et ça, la Fiorentina l’a mieux compris que la Roma.
Edin zéro
Le protagoniste de la première période se nomme, sans aucun doute, Edin Džeko. Raillé pour sa propension à se « cavaniser » (ou peut-être est-ce l’inverse ?) devant les cages, il va d’abord mettre sa première occasion en tribune, avant d’assurer ses frappes et de cadrer, dont cette surpuissante volée au quart d’heure de jeu en plein dans les poings de Tătărușanu, pour finalement retomber encore une fois dans ses travers et vendanger le moindre face-à-face. Il aurait peut-être mérité mieux à la demi-heure de jeu, au contact avec Tomović, et déséquilibré dans la surface…
Mais finalement, non. Cette fois-ci, pas de penalty pour lui, ni plus de réussite, comme ça peut lui arriver parfois depuis son arrivée à la Roma. Quoi qu’il en soit, difficile de lui reprocher de ne pas essayer ou d’être transparent, il est dans tous les (mauvais) coups de son équipe. Et cette mauvaise dynamique a l’air de convenir à la Fiorentina, bien repliée et plutôt frileuse offensivement. Ça leur permet de s’économiser et de garder du jus pour la suite.
Sousa time
Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si la majorité des frissons de seconde période sont violets. Milić est le premier à chauffer les gants de Szczęsny avec une bonne grosse mine excentrée, sans succès. Suivi de près par Kalinić, pas assez réactif en plein cafouillage alors qu’il n’avait plus qu’à pousser le ballon ou seul face aux cages, et par Tello, trop fragile au moment de déborder Bruno Peres dans la surface, sans plus de réussite. Du côté de la Roma, on a arrêté d’allonger sur Edin Džeko, mais on continue de garder le ballon et de dominer globalement les débats.
Désormais, le danger vient des pieds de Salah et de Perotti. Mais là encore, si le spectacle est loin d’être soporifique, ça ne veut pas rentrer. Et même quand Nainggolan cherche à prendre des risques, il touche le poteau. Alors, forcément, à force de manquer de réalisme, ce qui devait arriver arriva : la Fiorentina prend l’avantage dans les dernières minutes sur une magnifique frappe de Badelj.
#Badelj! FIORENTINA IN VANTAGGIO! La posizione di #Kalinic che fa passare la palla peró è in fuorigioco! #FioreRoma pic.twitter.com/mywSJTiHNR
— Alessia Novelli (@Alessia_Nov) 18 septembre 2016
L’entrée de Totti n’y changera rien, la Roma a trop gâché pour espérer mieux. Et même encore dans les interminables arrêts de jeu (huit minutes au lieu des quatre annoncées). C’est dur. Surtout quand on sait que la Juve n’a pris aucun point quelques heures plus tôt.
Résultats et classement de Serie A Retrouvez toute l’actualité de la Serie APar Ugo Bocchi