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La Fio enterre l’Inter, la Lazio et le Napoli sourient
Si la Juve caracole seule en tête au terme de cette 6e journée de Serie A, l'Inter de Walter Mazzarri a littéralement explosé sur la pelouse de la Fio et pointe désormais à une sinistre 10e place. Quelques jours après son succès en C3, Naples se relance en l'emportant de justesse face au Torino.
L’Inter sous terre
Moins de deux heures après le choc des titans qui opposait la Juve à la Roma (3-2) avait lieu la version low cost de ce duel de monstres : Fiorentina/Inter Milan. L’affiche aurait jadis suscité un engouement sans pareil, mais se révèle être aujourd’hui un match pratiquement comme les autres. Car voilà, en 2014, l’Inter est bien loin de l’équipe qui soulevait le Scudetto et la Ligue des champions il y a quatre ans. Opposés ce soir à une formation viola qui réalise, elle aussi, un début de saison mitigé, les Nerazzurri n’ont jamais su trouver la faille et se sont au final fait lessiver 3-0 sans donner le moindre signe d’encouragement. Apathique et sans mordant, l’attaque emmenée par Icardi et Osvaldo s’est fait clouer le bec par une arrière-garde florentine qui a, elle, retrouvé des couleurs. Et comme souvent dans ce genre de match, la clef est venue d’exploits individuels. Babacar d’abord, d’un extérieur du droit foudroyant qui est parti se loger dans la lucarne d’Handanović. Juan Cuadrado ensuite, qui a déposé une merveille de frappe enveloppée aux vingt mètres. Le troisième but de Tomović en fin de partie ne changera rien à la physionomie d’un match qui s’est joué en 19 minutes. Ce soir, la Fio était trop forte pour cet Inter-là.
Insigne et Callejón sauvent le Napoli
Il s’en est fallu de peu. Une très mauvaise sortie du gardien turinois, un lob intelligent de José Callejón et voilà Naples devant après 72 minutes à courir après le score. Comme à chaque fois depuis le début de saison, le Napoli de Benítez a joué de malchance et d’imprécisions face à une équipe du Torino qui aurait sans doute pu espérer mieux de ce déplacement en Campanie (2-1). Bien entrés dans leur match, les visiteurs frappent les premiers par l’intermédiaire de l’ancien Bianconero Quagliarella qui trompe Rafael d’un contrôle poitrine/frappe enchaînée absolument divin. Mais ça, c’était avant qu’un feu follet du nom de Lorenzo Insigne vienne semer le trouble dans la défense turinoise et remettre les deux équipes à égalité. Dès lors, Naples se remet à y croire, pousse, et finit par faire sauter le verrou turinois. Trois jours après son beau succès obtenu face au Slovan Bratislava (2-0) en Ligue Europa, les Napolitains remettent le couvert en championnat. Le ciel s’éclaircit au-dessus des têtes azzurri, et Benítez ne va certainement pas s’en plaindre.
La Samp vole la troisième place à l’Udinese
Les outsiders vont bien, merci pour eux. Troisième avant cette sixième journée de Serie A, la surprenante formation du jeune Andrea Stramaccioni avait l’occasion de revenir à égalité de points avec la Roma en cas de défaite de cette dernière à Turin et d’une victoire de son Udinese face au promu Cesena, cet après-midi. Alors que la partie tournait tranquillement à l’avantage des joueurs frioulans après l’ouverture du score de Borgès Fernandes à l’heure de jeu, l’Udinese s’est fait rejoindre dans le temps additionnel sur un pénalty transformé par Cascione. Les partenaires de Toto Di Natale laissent filer deux points cadeau sur leur pelouse. Rageant, surtout après la défaite de la Louve chez le leader turinois. Si l’Udinese a laissé des plumes dans la gueule du promu, la Samp, elle, ne s’est pas fait prier pour coucher l’Atalanta et s’emparer d’une troisième place qui lui tendait les bras. Vainqueur sur le plus petit des scores face à une formation de Bergame qui enregistre sa quatrième défaite consécutive sans marquer le moindre but, la Sampdoria de Gênes confirme son excellent début de saison. Même si elle n’a pour l’instant affronté aucun ténor du championnat, l’équipe de Siniša Mihajlović reste la seule invaincue au terme de cette sixième journée. La seule, avec la Juve. Beau gosse.
Semaine dorée pour la Lazio, week-end corsé pour Palerme et Sassuolo
Une semaine, deux matchs et six points pour la Lazio. Une semaine, deux matchs et quatre buts pour Djordjevic. Si l’autre club romain vient de clôturer une semaine canon, il le doit en grande partie à son Serbe de buteur, très attendu à Rome après avoir porté le FCN à bout de bras pendant quelques années. Irrésistible à Palerme lundi soir où il est allé claquer son petit triplé, l’ancien Canari a réitéré le coup cet après-midi en inscrivant le deuxième des trois buts laziale contre Sassuolo (3-2). Menant 2 à 0, puis 3-1 après 35 minutes de jeu, la Lazio de Lorik Cana (expulsé après la mi-temps) s’est finalement imposée 3-2 au terme d’un match un peu dingue qui s’est terminé à dix contre dix. Après un début poussif, les Biancocelesti pointent à cinq longueurs du podium. En bas de tableau, rien ne va plus pour le promu palermitain. Humilié 4-0 lundi soir malgré un match plutôt équilibré face, justement, à la Lazio, l’ancien club de Javier Pastore s’en est cette fois pris trois face à une équipe d’Empoli qui courait toujours après sa première victoire. Avec trois points empochés en six rencontres, Palerme pointe à une indigne dernière place en compagnie de Parme (également défait aujourd’hui par le Genoa, 2-1) et de Sassuolo. Le ciel est gris pour les hommes roses.
Résultats et classement de Serie A
Par Morgan Henry