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La Finlande qualifiée pour la première fois de son histoire à un Euro
En battant le Liechtenstein ce vendredi à domicile, la Finlande s'est pour la première fois de son histoire qualifiée pour un Euro et va enfin participer à une grande compétition internationale. De quoi célébrer ce petit exploit, après 32 échecs de rang.
Les feux d’artifice ne demandaient qu’à s’allumer, les supporters s’étaient préparés à envahir la pelouse et le champagne attendait au frais. Alors, les joueurs ont bien fait les choses. Devant leur public, la Finlande a d’abord rassuré tout le monde en ouvrant le score par Jasse Tuominen de près au bout de vingt minutes. Puis, l’inévitable Teemu Pukki a soulagé les cœurs en offrant deux et trois buts d’avance. Sur penalty à l’heure de jeu, et après avoir été trouvé en profondeur à un quart d’heure du terme. Ça y est, le Liechtenstein est logiquement battu (22 tirs à deux, et 70% de possession en faveur des locaux) et la deuxième place du groupe J est assurée puisque le troisième (la Grèce) compte sept unités de retard à une journée de la fin des éliminatoires.
La signification de ce classement ? Les Huuhkajatont composté leur billet pour l’Euro 2020, et sans passer par le contrôle des barrages s’il vous plaît. C’est peut-être normal pour beaucoup, mais pour eux c’est complètement fou. Parce que dans son histoire, la sélection ne s’était jusque-là jamais qualifiée pour une grande compétition internationale. Cela faisait même 32 fois d’affilée que l’équipe se faisait écarter dès les phases qualificatives. Autant dire, donc, que ce vendredi 15 novembre 2019 restera dans les annales.
Plan de bataille respecté
Surtout que ce pari n’était pas gagné d’avance. Tombé dans une poule au niveau plutôt honnête avec l’Italie, la Grèce, la Bosnie-Herzégovine ou encore l’Arménie, la Finlande s’en est admirablement sortie alors qu’elle a commencé son parcours par une défaite sur le terrain de la Squadra Azzurra (2-0). Une Nazionale largement au-dessus, qui s’imposera également au retour (2-1). Reste que les Huuhkajatont su se montrer solides, pour s’asseoir derrière les Transalpins. Armée d’un 4-4-2 à plat bien organisé et hyper discipliné, la bande de Markku Kanerva a notamment évité les nuls qui ne font pas avancer efficacement et qui donnent quelque chose à l’autre pour se focaliser sur les victoires. Munie d’une défense redoutable, elle a donc proprement accroché six victoires agrémentées d’un clean-sheet à chaque fois.
SE ON SIINÄ!!!! ??? #huuhkajat pic.twitter.com/F2IYY6iUO0
— Huuhkajat (@Huuhkajat) November 15, 2019
Finalement, son seul écart inquiétant a été observé il y a un mois en Bosnie-Herzégovine avec un lourd revers 4-1. Pas suffisant, cependant, pour briser le rêve de la 55e sélection justement positionnée derrière la Bosnie-Herzégovine (48e) au classement FIFA. Le timing de ce petit exploit est d’autant plus étonnant que la qualité intrinsèque des éléments du groupe ne semble pas supérieure à celle des générations précédentes, celles par exemple de Jari Litmanen ou Sami Hyypiä. Sauf que Pukki a réussi là où avaient échoué ses prédécesseurs.
Unique, comme Pukki
Il est en effet très difficile de parler de qualification finlandaise à l’Euro 2020 sans évoquer le rôle, prépondérant, de son attaquant. Auteur de neuf buts en autant de matchs durant ces éliminatoires, le striker de Norwich représente clairement le moteur offensif de sa nation. Celui qui a permis de transformer les croyances en réalité, celui qui a métamorphosé les espoirs en vérités. Accompagné dans sa quête par le milieu défensif des Glasgow Rangers Glen Kamara ou encore par le portier du Bayer Leverkusen Lukáš Hrádecký, Pukki n’a pas failli à sa mission à l’approche de la trentaine.
Teemu Pukki räjäyttää Kansalaistorin. #Huuhkajat pic.twitter.com/JLEouVNTMY
— Valtteri Parikka (@ValtteriParikka) November 15, 2019
Maintenant, verra-t-on une autre belle surprise de la sorte ? Non, pas avant les barrages en tout cas. Car aux seize équipes déjà qualifiées (Allemagne, Angleterre, Autriche, Belgique, Croatie, Espagne, France, Italie, Pays-Bas, Pologne, Tchéquie, Russie, Suède, Turquie, Ukraine et donc Finlande) vont s’ajouter quatre pays davantage habitués aux gros tournois, ces prochaines heures. Il s’agira du Portugal ou de la Serbie (groupe B), du Danemark, de la Suisse ou de l’Irlande (groupe D) et de la Hongrie, du pays de Galles ou de la Slovaquie. Tous ont déjà connu un Euro. Tous, sauf la Finlande. Unique.
Par Florian Cadu