- Coupe du monde 2014
- Groupe C
- Côte d'Ivoire
La fiche du supporter ivoirien
Parce qu'une Coupe du monde, c'est surtout avant le coup d'envoi et après le coup de sifflet final que ça se vit. Parce que les supporters à la Coupe du monde, c'est comme les Pit Girls en F1, dans les teasers de match, ils sont mis en avant une image sur quatre. Et parce qu'un Mondial, c'est surtout une immense soirée déguisée qui dure un mois, on s'est dit qu'à l'instar des équipes, les fans aussi méritaient leur fiche. Place à la Côte d'Ivoire.
Trois questions à…
Benoît You, directeur général de l’ASEC Mimosas
C’était comment ces éliminatoires ?
Pour les supporters, quelle est la différence entre l’ASEC et la sélection nationale ?
Votre pronostic pour le Mondial ?C’est la troisième fois d’affilée qu’on se qualifie. C’est une belle performance pour un pays qui n’avait jamais participé à la compétition auparavant. Maintenant, il s’agit de faire mieux que lors des deux premières éditions (éliminations en poule). J’espère qu’on arrivera au moins en huitièmes de finale. Le coach est bon et il y a de bons joueurs, je leur souhaite plein de réussite. Si la Côte d’Ivoire va en finale, c’est sûr que je prendrais un billet d’avion pour le Brésil pour aller les supporter. C’est bien, ça, comme réponse?
La fiche technique
* Le portrait-robot50% boubou35% palabres
10 % vuvuzela5% poulet mafé
* L’hymne non officielIl existe pléthore de chansons d’artistes ivoiriens amenant la population à soutenir la sélection. Celle du dénommé Abou Nidal ne se distingue pas particulièrement par son style coupé-décalé – « what did you expect ? » – mais plus par ses paroles faciles à reprendre en chœur. « On a déjà gagné, on va gagner, même s’il pleut on va gagner, même s’il neige on va gagner » , etc. Gros parolier, le Abou.
* Le matos du parfait supporterEn Côte d’Ivoire, comme chez pas mal de voisins africains, les fans de foot sont adeptes du body-painting. Par fortes chaleurs, ça permet de s’habiller le corps aux couleurs de la nation sans avoir à porter d’autres vêtements qu’un short. Malin. À accompagner d’une coiffe un peu ridicule – avec une petite référence à l’éléphant tant qu’à faire – et c’est tout. Pas de vuvuzela ? Non vraiment, merci mais non.
* L’apéro typePour se chauffer tranquillement la voix, rien de mieux que quelques bières à accompagner de pains-brochettes et d’alloco en amuse-bouches. Les puristes pourront choisir de remplacer la bière par le bandji, le vin de palme local. Pour le verre de la victoire, le mieux est de trinquer au Koutoukou, le fameux gin ivoirien, qui peut aussi servir de décapant à l’occasion. L’après-match se règle au maquis, avec bouffe gargantuesque, musique forte et ambiance caliente.
* La galaxie du supporterSolidarité africaine oblige, le supporter ivoirien pourra frayer avec ses compères nigérians, camerounais ou ghanéens amateurs de palabres et de vuvuzelas. Sinon, un rapprochement avec les supporters anglais n’est pas à exclure, pour parler Yaya Touré et Didier Drogba.
* L’image qu’ils vont laisser aux BrésiliensGais, chantants et omniprésents avant les matchs, le supporter ivoirien est généralement plus discret une fois les trois coups de sifflet retentis. Cette année pourtant, les choses vont changer. Les footix ivoiriens étaient en Allemagne et en Afrique du Sud, les teufeurs seront au Brésil pour s’en mettre plein la panse. Tchapalo à l’apéro, poulet braisé au dîner, et Kotoukou pour conclure. Ça va changer de la bière coupée à la flotte des Brésiliens.
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Par MG, RD et CG