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La fiche du supporter équatorien
Parce qu'une Coupe du monde, c'est surtout avant le coup d'envoi et après le coup de sifflet final que ça se vit. Parce que les supporters à la Coupe du monde, c'est comme les Pit Girls en F1, dans les teasers de match, ils sont mis en avant une image sur quatre. Et parce qu'un Mondial, c'est surtout une immense soirée déguisée qui dure un mois, on s'est dit qu'à l'instar des équipes, les fans aussi méritaient leur fiche. Place à l'Équateur.
3 questions à…
David, fondu d’Emelec et de la Tricolor
C’était comment ces éliminatoires ?
Si tu devais expliquer la différence entre ton club et ton équipe nationale…
Pour gagner le Mondial, tu serais prêt à quoi ?
La fiche technique
* Le portrait-robot 60% Chucho Benítez – Les messages en l’honneur du défunt avant-centre de la Tri devraient fleurir dans les tribunes. 20% ou 30% ou 40% Aguardiente et Caña Manabita – Bref, après plusieurs verres, on a du mal à savoir de toute façon.19% Salsa – Au pire, ils apprendront la samba.1% Colombie – Bien qu’ils ne le mettent pas en avant, c’est bien un sélectionneur colombien qui les a qualifiés pour ce Mondial.
* L’hymne non officiel Un morceau réalisé par el Delfin Quishpe, un mec qui a écrit des chansons telles que Israël ou Torre Gemelas – les Tours jumelles – sur un rythme qui vous rappelle les heures interminables en combi équatorien à vous taper la discographie de la Tigresa del Oriente, ça ne pouvait qu’envoyer du lourd, du très lourd. On vous laisse juger et vous taper un petit karaoke.
Par ailleurs, on pensait que J-Lo et Pit Bull avaient fait fort avec leur chanson We are one, mais leurs exploits vocaux ont fait des émules en Équateur. Voix retouchée au maximum, un arrangement musical qui vous rappelle votre première et dernière compil de techno quand vous étiez au collège, des paroles minimalistes au possible et, bien sûr, un clip façon reggaeton sans moyen. Anahi ne laissera pas vos oreilles indifférentes avec sa chanson Solo para ti.
* Le matériel du parfait supporterLe Blackberry très prisé en Équateur pour enchaîner les photos – plutôt côté plage que côté stade il faut l’avouer –, le bracelet All You Need Is Ecuador estampillé ministère du Tourisme et tant pis si c’est écrit en anglais, le maillot de la sélection, de préférence de contrefaçon mais identique à l’officiel acheté au marché de la Bahia de Guayaquil, qui affiche fièrement l’équipementier le moins connu du Mondial : « Marathon » . Un équipementier dont le slogan officiel est « la piel de tu pais » (la peau de ton pays) #ArnaudMontebourglikesthis.
* L’apéro typePlusieurs heures avant le coup d’envoi, les premières bières, non pas fraîches mais glacées, se multiplient, agrémentées de quelques shots d’aguardiente (l’alcool de canne à sucre national). En revanche, pas question de louper le coup d’envoi, quitte à faire entrer quelques bouteilles en douce, un exercice dans lequel les Équatoriens excellent. De toute façon, quel que soit le score final, l’apéro se poursuivra bien plus tard dans la nuit.
* L’image qu’ils vont laisser aux BrésiliensGénéralement très fêtards et ne s’attendant que très peu à un long parcours de leur sélection au cours de ce Mondial, les Équatoriens devraient très bien se fondre dans leur environnement direct indépendamment du résultat de leur équipe. Celles et ceux qui souhaiteront apprendre les rudiments de la salsa trouveront certainement leur compte auprès de ce joyeux contingent.
* La galaxie du supporterLes Péruviens étant absents du Mondial, les supporters équatoriens n’auront pas vraiment d’occasion de faire monter la tension. Il reste bien les Colombiens, mais ce n’est pas pareil, ces derniers n’ont pas conquis une grande partie de leur territoire amazonien en 1998. On devrait donc plutôt voir les Équatoriens apprendre aux Français à danser sur la Marseillaise et échanger cacao contre recettes de chocolat avec leurs homologues suisses.
* La trace de bronzage Quand votre pays est situé au centre du monde, que le soleil est en permanence à son zénith des plages de la Costa aux chaleurs étouffantes de la Selva en passant par les hauteurs de la Sierra, le soleil ne vous fait pas vraiment peur. Parions même qu’ils auront froid dans certaines parties du Brésil.
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Par Guillaume Fleury