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La fiche du supporter colombien

Par Aymeric Le Gall
La fiche du supporter colombien

Parce qu'une Coupe du monde, c'est surtout avant le coup d'envoi et après le coup de sifflet final que ça se vit. Parce que les supporters à la Coupe du monde, c'est comme les Pit Girls en F1, dans les teasers de match, ils sont mis en avant une image sur quatre. Et parce qu'un Mondial, c'est surtout une immense soirée déguisée qui dure un mois, on s'est dit qu'à l'instar des équipes, les fans aussi méritaient leur fiche. Place à la Colombie.

Trois questions à…

Andrés Serna, hincha de l’Once Caldas

Comment tu as vécu ces éliminatoires ?

J’ai bizarrement vécu ces éliminatoires. Ça fait maintenant plus de deux ans que je vis en France pour mes études (Andrés prépare une thèse à Fontainebleau, ndlr) et ce n’est pas génial de vivre ça loin de son pays. En Colombie, je me retrouve avec mes amis autour d’une bière pour regarder chaque match. Ici, avec le décalage horaire, je me suis retrouvé à deux heures du mat’ à regarder les rencontres dans mon lit… Mais le soir du match décisif pour la qualification face au Chili, j’ai réussi à convaincre un pote de le regarder avec moi. À la mi-temps, on était mené 3-0, il s’est barré se coucher ! Faut dire que ça puait la catastrophe… 3-0… En deuxième période, James Rodríguez a été héroïque. Il a porté l’équipe sur son dos. Au final, on parvient à revenir à 3-3, avec un double du Tigre Falcao. C’était de la folie. J’ai hurlé et réveillé mes voisins ! C’est sans doute le jour le plus heureux pour mon pays depuis 16 ans et notre dernière Coupe du monde en France.

La différence entre supporter son équipe et son pays ?

En Colombie, dans la ligue locale, chaque hincha ne supporte que son équipe et déteste toutes les autres… C’est assez chaud. Moi, je suis supporter de l’Once Caldas. C’est le club de ma ville, Manizales. Par contre, quand il s’agit de la sélection, on porte tous le maillot jaune, on est vraiment unis, on se transforme tous en journalistes sportifs. Il arrive même qu’on plébiscite Falcao et James Rodríguez pour les présidentielles ! Ce sont nos héros. Au-delà de ça, je dirais même que l’équipe nationale est l’une des rares choses à propos de laquelle nous, les Colombiens, sommes tous d’accord. Nous avons une conscience collective très forte. « Como hermanos » comme on dit là-bas.

Que serais -tu capable de faire pour que la Colombie gagne le Mondial ?

On rêve tous de gagner la Coupe du monde, mais c’est difficile à imaginer. Ce serait n’importe quoi… Déjà, ça serait le carnaval chez moi ! On arrêterait de travailler pour quelques semaines, voire quelques mois, histoire de fêter ça et de faire passer la gueule de bois. Je poserais des jours de congé (même si je n’en ai plus) pour rentrer chez moi, en avion, en bateau, à la nage… Peu importe.

La fiche technique

* Le portrait-robot25% Cumbia15% perruque bouclée35% ligaments croisés –Jamais sans mon Tigre. 5% Monaco – Parce que s’il n’y a pas Falcao, James est bien présent pour représenter le Rocher. 20% Escobar –. Et pas Pablo, non, Andrés

* L’hymne non officiel Avec « el pibe » Valderrama et « el loco » René Higuita en guest-stars s’il vous plaît ! Chemises trop larges à paillettes, jean jusqu’au nombril, moustaches et regard lubrique, le tout nappé d’un montage vidéo à faire pâlir AB Production. Remember 90′.

* Le matériel du supporterLe classique triptyque maillot-drapeau-tifo. On ajoute à cela un énorme sac rempli d’insultes à déverser sur les adversaires et la maman de l’arbitre.

* L’apéro typeEn Colombie, s’il y a un stade, il y a un petit marché qui s’installe. Quelques échoppes où se retrouver entre amis avant le match. Rien de surprenant, on picore un peu de barback et on descend quelques canettes de « club colombia » , la bière locale. En cas de victoire, on y revient et on remet la même !

* La galaxie du supporterLe collègue, c’est le Brésil. C’est donc un voyage amical qui attend les Colombiens cet été. Avec l’Argentine en revanche, c’est pas vraiment l’amour fou. Pour un Colombien, l’important n’est pas de gagner, mais de faire perdre le gaucho. La branlée (5-0) infligée par la Colombie à l’Albiceleste, au stade Monumental de Buenos-Aires en 1993, reste un souvenir mémorable. Tout dépend de quel côté on se place, évidemment.

* La trace de bronzage Légère décoloration pigmentaire à prévoir, due à l’hiver brésilien arrivant à grands pas.

En kiosque : SO FOOT #117 – Un numéro double et un supplément pour tout savoir sur le Mondial !

Tiens, revoilà FloTov !

Par Aymeric Le Gall

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