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La fiche du supporter chilien

Par Arthur Jeanne
La fiche du supporter chilien

Parce qu'une Coupe du monde, c'est surtout avant le coup d'envoi et après le coup de sifflet final que ça se vit. Parce que les supporters à la Coupe du monde, c'est comme les Pit Girls en F1, dans les teasers de match, ils sont mis en avant une image sur quatre. Et parce qu'un Mondial, c'est surtout une immense soirée déguisée qui dure un mois, on s'est dit qu'à l'instar des équipes, les fans aussi méritaient leur fiche. Place au Chili.

3 questions à…

Javier, prof d’histoire à Santiago et hincha de Colo-Colo

Comment tu as vécu ces éliminatoires ?

Très étranges. Le départ un peu soudain de Bielsa a fait beaucoup de mal à la sélection. Dans la première partie, après 10 matchs sous le mandat de Borghi, on était 6es, et donc pas qualifiés. Et puis pas vraiment dans le coup au niveau du jeu, mais la confiance a toujours été présente. Avec l’arrivée de Sampaoli, les bières et les asados ont fait leur retour, on a vraiment retrouvé notre jeu et fait un come-back impressionnant. On jouait notre qualification lors de l’avant-dernière journée, on menait 3-0 tranquille et, au final, on a fait 3-3. On a dû reporter les festivités au dernier match contre l’Équateur, et c’est là qu’a commencé la fête.

La différence entre supporter son équipe et son pays ?

Au Chili, il y a deux équipes très puissantes, le Colo-Colo et la U. Évidemment Colo-Colo est le club le plus populaire et le plus gros palmarès du foot chilien. Pour moi, c’est plus fort de soutenir le Colo, l’équipe de mes amours, c’est un sentiment qui naît depuis l’enfance. Un amour que tu ressens au quotidien, une souffrance quotidienne aussi, que l’équipe gagne ou perde, mais cela ne veut pas dire que je ne vibre pas pour la Roja. Ce sont juste des amours différents. Lors d’un Clásico entre le Colo et la U, c’est à la vie à la mort. Quand la sélection joue, le climat dans le pays devient très différent. C’est vraiment l’unité nationale, le partage et la fête, surtout quand le Chili joue à l’extérieur. Les Chiliens sont patriotes, dans tous les stades du monde, on voit la marée rouge qui soutient la sélection. Où qu’elle joue. La sélection est la seule chose qui unit les différences sociales du pays.

Que serais-tu capable de faire pour que le Chili gagne le Mondial ?

C’est quasiment impossible que le Chili devienne champion du monde, surtout qu’on joue le Brésil, et qu’en dehors de l’aspect sportif, il y a d’autres intérêts qui entrent en compte, mais tant qu’on est en course, on ne peut interdire à personne de rêver. T’as vu le bordel quand le Chili a battu l’Espagne. Alors si le Chili gagne le Mondial, ça serait la folie totale. La fête dans tout le pays, des jours fériés offerts par le gouvernement. Je pense que la gueule de bois durerait une semaine. Moi, je me baignerais nu dans le Pacifique et je ferais d’autres folies.

La fiche technique

* Le portrait-robot


30% caravane
15% pisco5% Ceachi20% Flaites5% bus incendiés25% mauvaise réputation

* L’hymne non officiel


L’humoriste Stefan Kramer est une star au Chili. Du coup, quand il détourne une chanson brésilienne pour moquer la passion pour la fête de Jorge Valdivia, le refrain devient directement un hymne au Mago.

* Le matériel du supporter


Pour supporter le Chili, le drapeau est évidemment indispensable. Généralement, l’hincha a pris le soin d’écrire dessus une dédicace à la famille restée au pays, ou plus communément à son barrio. Le maillot du Chili est aussi une nécessité. La liquette Reebok de la Coupe du monde 1998 fait d’ailleurs fureur, mais les maillots de club sont aussi légion. D’ailleurs, au nom de l’unité nationale, les supporters de la U et de Colo-Colo renoncent à se mettre sur la gueule. Une garra sans faille et une capacité à ingérer de l’alcool en grande quantité sont également appréciées.





* L’apéro-type

Si les supporters chiliens oublient souvent d’acheter des places et préfèrent entrer dans le stade en forçant la sécurité, ils n’oublient jamais d’emporter dans leur sac à dos une bouteille de pisco, l’alcool local. Une rivière de pisco et une larme de Coca sont les uniques ingrédients du piscola. Un cocktail simple et détonnant dont le Chilien a du mal à se passer.

* La galaxie du supporter

Écrasé par les pays voisins, le palmarès du football chilien a l’épaisseur d’un sandwich SNCF. Au panthéon de ses souvenirs donc, la troisième place lors de la lointaine Coupe du monde 62, organisée à domicile, la première victoire en match officiel contre l’Argentine en 2008, avec Bielsa sur le banc, et quelques coups d’éclat sans lendemain. Ce qui n’empêche pas le supporter chilien d’exhiber une certaine arrogance.



* La trace de bronzage


7 degrés à peine à Santiago quand Rio accroche les 30 degrés. C’est sûr que le Chilien rentrera au pays le nez pelé et avec des coups de soleil sur la nuque. Un Allemand, quoi.

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