- Coupe du monde 2014
- 8es de finale
- Brésil/Chili
La fiche du supporter chilien
Parce qu'une Coupe du monde, c'est surtout avant le coup d'envoi et après le coup de sifflet final que ça se vit. Parce que les supporters à la Coupe du monde, c'est comme les Pit Girls en F1, dans les teasers de match, ils sont mis en avant une image sur quatre. Et parce qu'un Mondial, c'est surtout une immense soirée déguisée qui dure un mois, on s'est dit qu'à l'instar des équipes, les fans aussi méritaient leur fiche. Place au Chili.
3 questions à…
Javier, prof d’histoire à Santiago et hincha de Colo-Colo
Comment tu as vécu ces éliminatoires ?
La différence entre supporter son équipe et son pays ?
Que serais-tu capable de faire pour que le Chili gagne le Mondial ?
La fiche technique
* Le portrait-robot
30% caravane 15% pisco 5% Ceachi20% Flaites5% bus incendiés25% mauvaise réputation
* L’hymne non officiel
L’humoriste Stefan Kramer est une star au Chili. Du coup, quand il détourne une chanson brésilienne pour moquer la passion pour la fête de Jorge Valdivia, le refrain devient directement un hymne au Mago.
* Le matériel du supporter
Pour supporter le Chili, le drapeau est évidemment indispensable. Généralement, l’hincha a pris le soin d’écrire dessus une dédicace à la famille restée au pays, ou plus communément à son barrio. Le maillot du Chili est aussi une nécessité. La liquette Reebok de la Coupe du monde 1998 fait d’ailleurs fureur, mais les maillots de club sont aussi légion. D’ailleurs, au nom de l’unité nationale, les supporters de la U et de Colo-Colo renoncent à se mettre sur la gueule. Une garra sans faille et une capacité à ingérer de l’alcool en grande quantité sont également appréciées.
* L’apéro-type
Si les supporters chiliens oublient souvent d’acheter des places et préfèrent entrer dans le stade en forçant la sécurité, ils n’oublient jamais d’emporter dans leur sac à dos une bouteille de pisco, l’alcool local. Une rivière de pisco et une larme de Coca sont les uniques ingrédients du piscola. Un cocktail simple et détonnant dont le Chilien a du mal à se passer.
* La galaxie du supporter
Écrasé par les pays voisins, le palmarès du football chilien a l’épaisseur d’un sandwich SNCF. Au panthéon de ses souvenirs donc, la troisième place lors de la lointaine Coupe du monde 62, organisée à domicile, la première victoire en match officiel contre l’Argentine en 2008, avec Bielsa sur le banc, et quelques coups d’éclat sans lendemain. Ce qui n’empêche pas le supporter chilien d’exhiber une certaine arrogance.
* La trace de bronzage
7 degrés à peine à Santiago quand Rio accroche les 30 degrés. C’est sûr que le Chilien rentrera au pays le nez pelé et avec des coups de soleil sur la nuque. Un Allemand, quoi.
Par Arthur Jeanne