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La fiche du supporter américain

Par Ugo Bocchi
La fiche du supporter américain

Parce qu'une Coupe du monde, c'est surtout avant le coup d'envoi et après le coup de sifflet final que ça se vit. Parce que les supporters à la Coupe du monde, c'est comme les Pit Girls en F1, dans les teasers de match, ils sont mis en avant une image sur quatre. Et parce qu'un Mondial, c'est surtout une immense soirée déguisée qui dure un mois, on s'est dit qu'à l'instar des équipes, les fans aussi méritaient leur fiche. Place aux États-Unis.

Quatre questions à…

Jesse Spears, préférence nationale

Comment on fait pour être fan de soccer aux États-Unis ?

Ça ne s’explique pas. Je regarde le soccer depuis tout petit et depuis, ça me suit. Aujourd’hui, je fais partie du plus grand groupe de supporters : les « American Outlaws » . Pour tous les matchs des États-Unis, on organise des trucs. Je regarde tous les matchs, qualificatifs, amicaux, officiels, en direct ou enregistrés. Je ne rate jamais une seule seconde.

Du coup, tu dois avoir des choses à raconter sur ces éliminatoires…

Ouais, pour moi, ça a commencé depuis notre défaite face au Ghana en 2010. Une énorme déception. On était plutôt bien à cette époque, l’équipe nous a montré énormément de bonnes choses. Vraiment, on y croyait. Et depuis ce jour avec mes potes, on économise 100 dollars par mois pour aller voir les éliminatoires et la Coupe du monde au Brésil. Parce qu’on sent bien que quelque chose peut se passer. Je me souviens qu’on est passéS pour des fous lors du match contre le Mexique. On a fait le déplacement et à l’aéroport de Chicago, on était vraiment nombreux à porter le maillot et à chanter. Et les gens ne comprenaient pas, parce qu’ils ne savaient même pas qu’il y avait des fans de soccer aux États-Unis.

Tu ne vis donc que pour l’équipe nationale ?

Ça n’a rien à voir. Le championnat américain n’est pas encore performant, même si on voit une évolution. Moi, je supporte les Galaxy de Los Angeles, mais c’est pour passer le temps, quoi. L’équipe nationale est mon obsession, la clé pour gagner le respect des autres pays. Je ne parle que d’eux en fait. En 2010, je travaillais sur une émission pour la télé grecque. On jouait l’Algérie, mais c’était à 6h30 du matin. Ils ont ouvert les locaux plus tôt pour moi, pour que je puisse regarder le match au boulot. J’étais avec les cuisiniers. À la mi-temps, la cafétéria était pleine, et moi toujours au premier rang. Quand Donovan a marqué, c’est devenu un de ces bordels dans la cantine. Les chaises volaient, les gens s’embrassaient. Je crois même que j’ai pleuré. Puis j’ai regardé ma montre et j’ai vu que c’était l’heure d’aller travailler… Horrible, mais putain quel match !

Et là, tu ferais quoi pour aller encore plus loin ?

La meilleure chose que je puisse faire, c’est de chanter America de Neil Diamond jusqu’à overdose. Et si les États-Unis gagnent, alors là, je quitte mon job et je fais un documentaire sur l’équipe et toutes les personnes qui ont contribué à cette victoire. Même les ramasseurs de balles.

La fiche technique

* Le portrait-robot56,5 % Lorie – Confiance, aplomb, espoir, positive attitude.30 % Super Size Me – Un mois de soccer pour des Américains, c’est un vrai challenge.10 % Alphonse de Lamartine – Tout ne sera pas dépeuplé, mais Donovan va leur manquer.3,5 % Sam – Pour l’Oncle, et le conducteur désigné qu’ils devront trouver pour le mois à venir.

* L’hymne non officielLe genre de musique à passer à la fin d’un bon navet, mais qui t’extrait quand même quelques larmes. Le titre America est évocateur, qui plus est.

* Le matériel du parfait supporterChapeau haut de forme aux couleurs du drapeau, débardeur aux couleurs du drapeau, maquillage aux couleurs du drapeau, et drapeau américain sur les épaules.

* L’apéro typeCoucher à 5h ivre mort, lever 7h pour le petit déj’ et footing dans la foulée. Suivi d’un brunch sur la plage entre amis. Ensuite, le repas de midi riche en calories est aussi l’occasion de s’abreuver. Vite et fort. Bière, bière, bière. Sieste. Cachaça, Cachaça, Cachaça histoire de goûter un peu du pays. En pleine forme pour la finale NBA. Et s’il reste de la place pour les matchs de poule de soccer.

* L’image qu’ils vont laisser aux BrésiliensUn Américain en vacances ne passe jamais inaperçu. Sur la plage, c’est le roi. Beach-volley, surf, raquettes de plage… Il défonce tout le monde et de partout. Il est venu au Brésil avec une valise pleine de confiance. C’est tout. Il est même convaincu que son équipe va gagner la Coupe du monde. L’Américain ne connaît pas le mot « défaite » , bien que ce vocabulaire soit plus adapté pour le basket ou pour le soccer, mais féminin.

* La galaxie du supporterLes Anglais font mine de rien, mais en secret, ils rêvent de coller une fessée aux Américains. C’est bien l’un des seuls sports où ils le peuvent en tout cas. En fait, n’importe qui aimerait bien dérouiller les États-Unis, pour une fois qu’ils sont juste potables dans un sport. Les Mexicains plus que quiconque, d’ailleurs. Les Russes aussi, mais ça ne concerne plus le soccer.

* La trace de bronzageOn l’appelle le « bronzage Marcel » . Le débardeur, c’est sympa l’été, ça ne tient pas trop chaud, c’est encore en vogue et ça permet de découvrir les biceps. Mais à partir du premier coup de soleil, on regrette.

En kiosque : SO FOOT #117 – Un numéro double et un supplément pour tout savoir sur le Mondial !

Luis Enrique, en coulisses comme à la scène

Par Ugo Bocchi

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