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La fiche du Real Madrid 2016-17
Certes, le Real Madrid a conquis l'Europe pour la onzième fois de son histoire. Mais cette année, le véritable objectif de la Casa Blanca, c'est redevenir maître du Royaume.
La carte postale
« Ma très chère Liga,
Bientôt quatre ans que tu te refuses à moi, préférant les avances catalanes ou le moelleux matelas blanc et rouge. La saison dernière, on a bien cru que tu céderais, mais ça n’a pas matché. La Ligue des champions a été moins farouche que toi… Promis, cette année, on te sortira le grand jeu. Personne ne résiste au charme de Zinédine. Pour une fois, on n’a pas claqué notre PEL sur le meilleur joueur de la dernière compétition internationale. On a juste fait revenir Alvaro à la maison après ses deux ans de sport-études en Italie et Marco monte dans la classe supérieure. Pepe et Cristiano ramènent l’Euro dans les valises, quand ils vont revenir, ils seront intenables. Karim a profité de l’été pour faire ses devoirs de vacances, il n’a jamais aussi bien travaillé, même s’il s’est fait un peu mal tellement il était motivé. Casemiro, Modrić et Kroos ont révisé le théorème de Pythagore et toute la trigonométrie. Zinédine a vérifié tous les jours qu’ils étaient assidus. Tout le contraire de James et Isco qui sont toujours aussi turbulents et inattentifs. Tonton Florentino songe à les punir une bonne fois pour toutes et les envoyer dans une private school anglaise. De toute façon, Gareth est beaucoup trop rapide pour eux. Promis, cette année, nous n’aurons d’yeux que pour toi. Nous nous marierons en blanc en mai prochain.
Ta meringue,
Real Madrid. »
La visite médicale
La Casa Blanca ne démarrera pas la saison dans les meilleures dispositions puisqu’elle est privée de Keylor Navas, Pepe, Fábio Coentrão, Cristiano Ronaldo et Karim Benzema. Malgré cette flopée d’indisponibilités (sans compter celle de Gareth Bale, ménagé), le Real Madrid s’est adjugé la Supercoupe d’Europe sous le déluge de Trondheim.
Zinédine Zidane dispose d’un groupe amoindri, mais il peut tenter différents systèmes : 4-3-3, 4-4-2 et 4-1-4-1. On ne sait jamais, ça peut toujours servir en cours de saison. Théoriquement, tous les postes sont doublés, donc même en cas d’interdiction de recrutement, ça devrait tenir la route.
Le joueur à ne pas suivre : James Rodríguez
Quatre-vingts barres pour sortir, exploser sa caisse et marquer deux coups francs dans la saison contre des seconds couteaux, ça fait un brin cher. James Rodríguez vend des maillots et des revistas del corazon, mais c’est à peu près tout. Brillant à Porto et Monaco, le Colombien ne semble pas taillé pour les exigences du très très haut niveau. Déjà que s’imposer devant Ronaldo et Bale est compliqué, il s’est fait dépasser dans la hiérarchie par Lucas Vázquez, voire Marco Asensio. Il partagera ses histoires nocturnes avec Isco sur le banquillo avant de déguerpir en Premier League. Le plus fou ? Le Real fera peut-être une plus-value.
Pourquoi… Karim Benzema sera le meilleur buteur de la Liga
Alors comme ça, vous pensiez gagner l’Euro sans Rim-K ? Vous allez voir ce que vous allez voir… Même si sa hanche grince un peu, Benzema est déjà chaud, et l’arrivée d’Álvaro Morata est le meilleur moyen pour motiver le Français, indéboulonnable en pointe depuis sept ans. Apparemment, une telle régularité au sein du club le plus médiatique du monde n’est guère valorisée en France, mais en Espagne, cela fait de lui une référence. Cristiano blessé jusqu’à la mi-septembre, Benzema prend le leadership lors des trois premières journées et plante trois doublés pour annoncer la couleur. Toute sa saison est sur ce mode-là.
Lavé des soupçons qui pesaient sur lui, la FFF s’excuse, mais le mal est fait. Comme Franck Ribéry et Samir Nasri, il annonce la fin de sa carrière internationale dans un journal de son pays d’adoption. Libéré de ce poids, il terrasse le Barça à lui tout seul lors du Clásico, balance « la preuve que je sais être décisif dans les grands matchs, j’espère que vous avez bien tout filmé » en zone mixte après le match, fait les gros titres en France, mais termine Pichichi et champion d’Espagne. Derrière, il poste des photos vengeresses sur Instagram à la plus grande joie de ses supporters qui sont plus que jamais derrière lui.
Le mois après mois
Août : La Supercoupe d’Europe en poche, le Real Madrid attaque confiant sa saison. Deux victoires obtenues par un doublé de Benzema servi par Asensio. Ça parle déjà d’un retour de la Benz’ en Bleu.
Septembre : Pour soigner son retour à la compétition, Ronaldo claque son triplé en Liga et repart avec le ballon du match. Le soir-même, Tomás Roncero hurle que le Portugais est le plus grand joueur de l’histoire du Real, embrasse l’écusson comme un damné lors de l’émission El Chiringuito. Effrayé, Quim Domenech lui met une cuillère dans la bouche. Le plus grand rapprochement Barça-Real de la décennie.
Octobre : Pour pallier la blessure de Marcelo, Fábio Coentrão est titularisé pour la première fois depuis l’an pèbre. Comme le Brésilien, il marque un but, mais se troue en défense. Un hommage.
Novembre : Après une nouvelle nuit de folie, Isco est gaulé en charmante compagnie à la sortie d’une boîte. Zidane l’humilie en public et l’envoie jouer avec le Castilla jusqu’à la fin de saison.
Décembre : Qualification pour les huitièmes en Champions, leader en Liga après une victoire au Camp Nou dans les arrêts de jeu, le Real est sur un nuage. L’Équipe annule son vote et élit Zidane champion des champions français d’office, devant Teddy Riner.
Janvier : Ronaldo remporte le Ballon d’or. Pour l’occasion, il ramène ses potes Badr Hari et Conor McGregor à la remise du trophée. Messi se blesse deux mois pour des raisons inconnues.
Février : C’est le coup de mou pour le Real, un mois à oublier. Le Barça et l’Atlético en profitent pour passer devant au classement. Qualification tranquille pour les quarts de C1 après une victoire contre Leicester.
Mars : Élimination en quarts contre Arsenal malgré un but de James Rodríguez, défaite à Bilbao après une CSC de Sergio Ramos, c’est la petite forme. Le quadruplé de Ronaldo contre Las Palmas en début de mois a été un trompe-l’œil.
Avril : Après une victoire à l’arraché contre Leganés, le Real enquille un nouveau derby madrilène contre l’Atlético. Benzema plante un doublé, mais les Merengues sont rejoints au score dans les dix dernières minutes grâce aux GG flingueurs colchoneros.
Mai : Comme la saison dernière, le titre se joue à la dernière journée, sauf que cette fois, c’est le Real qui est en pole position. Le Barça y croit pendant soixante-cinq minutes, mais sa victoire contre Éibar ne change rien. Non seulement l’Atlético reste devant, mais en plus, les Madridistes filent à Cibeles après un but de Casemiro à la 86e minute contre le Málaga de Juande Ramos, un ancien de la maison. Les médias catalans crient au scandale pendant que Marca titre « Barça cabron, saluda al campeon » .
Le onze type
Navas – Carvajal, Ramos, Pepe, Marcelo – Casemiro, Kroos, Modrić – Bale, Cristiano, Benzema
La charade
– Mon premier voudrait bien refaire un tour du côté de chez Swann.- Mon deuxième est un modèle de Citroën.
– Mon troisième est la spécialité de Pablo Correa.- Mon quatrième est un chevalier bien connu des Monty Pythons.
– Mon tout est chauve et dans l’ombre d’un autre chauve.
Par FM Boudet