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La fiche du FC Porto

Par William Pereira
La fiche du FC Porto

Deuxièmes de la Liga portugaise la saison dernière et récents quart-de-finalistes en Ligue des champions, les Portistas ont envie de faire un peu mieux cette saison. Pour ce faire, les dirigeants du club ont décidé de mettre la main à la poche. En même temps, vu le profit généré par la vente de joueurs…

La carte postale de l’été

« Hola, mi cara Liga,

J’ai été gâté cet été. Je ne sais pas si les Portugais fêtent Noël en juillet et en août, mais en tout cas, on m’a offert beaucoup de nouveaux jouets… heu joueurs, cet été. Casillas, Bueno, Imbula, Maxi Pereira, Osvaldo et j’en passe. J’en ai tellement que je ne sais pas ce que je vais faire d’eux. Seuls ceux qui font les meilleures passes latérales et me garantiront de faire des 0-0 à Boavista ou Belenenses seront retenus dans le onze initial. En parlant des recrues, j’ai demandé à Pinto da Costa d’acheter plein de joueurs portugais pour faire semblant d’aimer les produits locaux. En vrai, je vais tous les foutre à la cave comme des gros morceaux de presunto. Sauf Ruben Neves. Lui, je l’aime bien. Dans deux ou trois ans, le monde aura oublié Busquets et ne parlera que de Ruben. Non mais sérieusement, comment pourrais-je respecter un mec qui s’appelle André André ? Je suis censé l’appeler comment, moi ? André au carré ? André 2 fois ? André 3000 ? Mais bon, je ne vais pas me plaindre, j’ai quand même des joueurs de qualité, comme Vincent. Abou, c’est le meilleur. Bon, il a besoin d’un rayon de dix mètres autour de lui pour réaliser ses contrôles orientés, mais face au but, il rate très peu. À côté de lui, Jackson est un amateur. Il a bien fait de se casser à l’Atlético d’ailleurs. Fabriquer des matelas pour se coucher à 20 mètres des buts en attendant le ballon, c’est quand même plus confortable. Abou, lui, il cavale. Avec lui, on va gagner la Liga Nos, c’est sûr. Bon, je dois y aller, un match nul contre Guimarães m’attend.

Besos,

Julen. »

La visite médicale

Malgré un mercato de sale gosse pourri gâté, le FC Porto a encore quelques lacunes à gommer, quelques départs à combler. Si Danilo sera a priori bien remplacé par le vieux Maxi Pereira, ce n’est pas forcément le cas d’Oliver, de retour de prêt à l’Atlético, ni de Jackson Martínez, parti rejoindre son jeune coéquipier chez les Colchoneros. Au poste de milieu offensif, on ne sait toujours pas si Lopetegui compte adapter Bueno (ou Imbula) à cette position ou s’il compte finalement sur Quintero, longtemps annoncé partant, mais qui pourrait bien rester si Lucas Silva (Santos) ne signe pas à Porto d’ici la fin du mois. Devant, tout est ambigu. Osvaldo, recruté pour jouer les Mario Jardel sur les centres de Varela et Tello (meilleurs passeurs portistas des deux dernières saisons), sera en concurrence avec Aboubakar, un peu léger techniquement pour être considéré comme un titulaire en puissance. À moins que l’Italo-Argentin ne préfère occuper un poste plus excentré comme il l’a déjà fait par le passé, auquel cas il laisserait Bueno disputer la place de 9 avec Abou. Ce dernier cas de figure présenterait l’inconvénient de priver Porto d’un joueur offensif à la pointe de son milieu. Sauf si Lopetegui a le cran de lancer le jeune Sérgio Oliveira. Bref, comme l’a dit l’entraîneur espagnol en conférence de presse, il est celui qui a perdu le plus de titulaires cet été et devra vite trouver une solution pour ne pas se faire distancer par ses rivaux.

L’inexpertise d’un vendeur de vin chez Nicolas à Paris XVII

« Dans notre magasin, le porto se situe dans notre top 5 derrière le vin rouge, le vin blanc, le whisky et le rosé. Sur 10 bouteilles en stock, il y en a 2 vendues par jour, ce qui est vraiment bien pour un mois d’août. En fait, le porto a beaucoup de points communs avec le FC Porto. Déjà, niveau qualité prix, je dirais que le vendeur sort gagnant. Par exemple, le King’s port ne se vend qu’à 12 euros, alors que c’est un très bon vin. Il y a aussi du 10 ans d’âge qui peut se trouver à seulement 20 euros. C’est presque jamais surcoté. En plus, l’avantage, c’est que c’est une valeur sûre, comme le FC Porto. Il n’y a pas de surprises d’une année à l’autre, le goût varie très peu, c’est toujours un excellent alcool. Cette année 2015/16 ne dérogera pas à la règle, sauf catastrophe climatique de dernière minute. Mais ça ne devrait pas arriver. À Porto, ils ont un climat paisible, cela aide à la stabilité. »

Pourquoi Porto va… être le plus portugais des trois gros

En 2014-15, les Dragons ont, à plusieurs reprises, aligné un onze de départ dépourvu de Portugais. Une triste prouesse qui a valu à Lopetegui, ainsi qu’à la direction du club une grosse vague de critiques de la part des supporters les plus chauvins. Du coup, Antero Henrique, directeur sportif portista, a pris les choses en main en faisant venir Danilo Pereira et André André. Lopetegui, lui, s’est montré favorable aux retours de prêt de Varela et Sérgio Oliveira. Si peu d’entre eux seront titulaires (Varela, Danilo P. et Ruben Neves sont les mieux placés), tous devraient bénéficier d’un certain temps de jeu vu la longue saison qui attend le club. Et puis, en poussant un peu, Bruno Martins Indi et Maicon sont eux aussi lusitaniens. Contrairement à l’année dernière, le FCP sera, des trois gros, l’équipe la plus nationaliste du lot.

Le joueur à ne pas suivre : Cristian Tello

Parce qu’il court tout droit, et qu’il finira forcément par se prendre un bon mur en béton dans la face un jour ou l’autre.

Le mois après mois

Août : Début de championnat compliqué pour Porto, pas gâté par le calendrier. Le vice-champion portugais concède un nul 0-0 sur sa pelouse contre Guimarães et perd comme d’habitude sur l’île de Madère contre Maritimo, avant de torpiller Estoril 4-0 au Dragão.

Septembre : Tirage au sort de la Ligue des champions. Porto retrouve le Bayern Munich dès les poules. Le même jour, Julen Lopetegui prend rendez-vous chez le psy. Le 20 du mois, jour de classico au Dragão, le FCP bat un Benfica mal en point 2-0 et renforce sa deuxième place derrière le Sporting.

Octobre : Les Dragões perdent 5-2 à l’Allianz Arena en C1. Ravi, Julen Lopetegui soulignera « les progrès réalisés par son équipe » en conférence de presse. Un but marqué en plus et deux de pris en moins, ça se fête.

Novembre : Julen Lopetegui remporte son premier match sur l’île de Madère, sur le terrain de l’Uniao. En même temps, ne pas gagner contre une équipe dont le sponsor maillot est le musée de CR7, cela aurait été grave.

Décembre : Porto passe en huitièmes de finale de Ligue des champions derrière le Bayern, après avoir battu l’AS Monaco 3-0 grâce à des buts de Carlos Alberto, Deco et Alenitchev. Bah quoi ?

Janvier : Classico à Alvalade contre le Sporting. Julen Lopetegui met une grosse balayette à Jorge Jesus qui a encore écorché son nom en conférence de presse. L’entraîneur portugais le supplie de l’épargner et promet de prendre rendez-vous chez l’ortophoniste. Sur le terrain, les deux équipes se quittent sur un match nul.

Février : En championnat, mois tranquille pour les Portistas qui affrontent des petites équipes comme Moreirense, Arouca ou Benfica. En Ligue des champions, la « Lopeteclique » s’attaque au Real Madrid. Casillas entre sur le terrain de Bernabéu en faisant de gros bras d’honneur à la foule et sort le match de sa vie. Porto rentre à la maison victorieux (1-0).

Mars : Porto refait son retard sur le Sporting et revient à trois points des Leões. En C1, une frappe de 52 mètres de CR7 permet au Real d’égaliser. Tout se joue finalement aux tirs au but. Sérgio Ramos expédie le sien dans la stratosphère et casse le centre commercial qui se trouve derrière o Estádio do Dragão. Les Portugais se qualifient pour les quarts.

Avril : Les hommes de Lopetegui échouent en quarts de la Ligue des champions contre le Barça, mais se rattrapent à la fin du mois en maîtrisant le Sporting 5-2 à domicile grâce à un quintuplé de Tello. Au classement, les Dragons dépassent les Leões pour la première fois de la saison.

Mai : Porto fout tout en l’air en bouclant sa saison comme il l’avait entamée : par un 0-0, cette fois-ci contre Boavista. Jorge Jesus est à nouveau champion, Lopetegui est viré et tous les Espagnols se cassent avec lui.

L’équipe type

Casillas (même si Hélton est plus fort) – Maxi Pereira, Maicon, Marcano (ou Indi), Alex Sandro (ou Cissokho si le Brésilien se casse) – Ruben Neves (puis Danilo P.), Herrera, Imbula – Varela, Tello et Aboubakar (puis Osvaldo).

La charade

– Mon premier est une boisson anisée alcoolisée. – On a toujours du mal à se gratter mon second.- Mon troisième se fait avec la main sur la peau de l’être aimé.
– Sur un bateau, on hisse le drapeau sur mon quatrième.

– Mon tout est le meilleur joueur du monde, parti du FC Porto cet été.

Dans cet article :
Bayern, City, PSG : un week-end de foot national en Europe
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Par William Pereira

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