S’abonner au mag
  • Ligue 1
  • Présentation
  • FC Nantes

La fiche du FC Nantes

Par Côme Tessier
La fiche du FC Nantes

Après de longues saisons de galère et d'ascenseur, le FC Nantes est parvenu à s'établir en Ligue 1 grâce à Michel Der Zakarian, sans jamais atteindre le top 10 pour autant. Alors, Nantes a voulu bousculer les choses et mise sur René Girard pour booster son jeu plutôt timide. Un pari impossible ?

La carte postale

« Mon cher FC Nantes,

Nous n’avons pas vraiment eu l’occasion de nous dire au revoir. Mon message devant la Tribune Loire a été embourbé par le brouhaha de la sono. C’est pourquoi je t’écris. Là, il sera difficile de ne pas rendre tout cela audible et de brouiller les ondes. Alors voilà, je t’ai quitté après quatre années de labeur et de difficultés en tout genre. Je ne t’ai pas toujours rendu aussi beau que tu le souhaitais. Parfois, nous n’avons pas osé jouer, nous avons voulu aller trop vite, au plus simple, et au résultat le plus immédiat.

Je le regrette un peu, mais ai-je eu vraiment le choix ? Il a parfois fallu faire avec les hommes que j’avais, sans recruter, et les coups de fatigue inévitables pendant la saison. À d’autres moments, c’était la pression du président qui pesait et empêchait de réfléchir sur du moyen terme, sans griller bêtement les étapes et se voir plus beaux que ce que nous étions. Je pense tout de même t’avoir apporté de belles choses pendant ces années. N’oublie pas la série d’invincibilité l’an dernier, ni l’éclosion de Djordjevic, ni les pulls roses de ma première venue. Plus important, rappelle-toi où tu étais il y a six ans et mesure le chemin parcouru.

Je n’étais qu’une étape, une transition. Maintenant, redeviens le grand club que tu étais. Impose-toi à la Ligue 1. Ne la laisse pas faire. J’espère te revoir dans un an avec Reims pour jouer au foot entre vieux clubs sur le retour. D’ici là, prends soin de toi.

Ton Michou. »

La visite médicale

Pour se refaire une santé, le FCN est allé chercher des petits compléments à l’extérieur : du défenseur parlant Portugais, un milieu abandonné par un club anglais et un Danois qui devait déjà venir chez nous mais qui a un œil qui voit mal. Avec un docteur venu de Bordeaux pour couronner le tout, ce Nantes 2016/2017 a quelque chose du bras cassé qui a peur de retirer son plâtre pour voir ce qu’il y a en dessous. Ou du corps rafistolé à l’arrache, entre un pacemaker d’occasion et un bras mécanique comme Luke Skywalker. Il va falloir beaucoup de force aux Nantais.

Le joueur à ne pas suivre : Fernando Aristeguieta

Ses débuts en Ligue 2 avaient été prometteurs, avec un démarrage express alors que Nantes était sur le point de revenir enfin dans l’élite. Mais, par la suite, le cran de la Ligue 1 a paru beaucoup trop élevé. Depuis, le roux est embourbé dans son manque de réussite. Le petit passage par la MLS n’a pas fait du bien. Nantes ne sait plus quoi faire de son Sud-Américain qui encombre son effectif. Un prêt au Red Star pour goûter de nouveau au plaisir de la L2 ? Bof. Un but et puis revient, sans amélioration notable. Il faut s’y faire. Il n’y a pas plus d’espoir placé en Aristeguieta qu’en David Guetta.

Pourquoi Nantes va… avoir une attaque de feu

C’est peu dire que les dernières saisons du FC Nantes n’ont pas été portées sur l’attaque. Régulièrement ennuyeuse, l’équipe de Waldemar Kita n’envoûte pas les foules comme au temps de la belle formation nantaise et des collectifs qui se connaissaient sur le bout des ongles. Mais c’est au fond du trou qu’on se sort les doigts. En panne de solution offensive, sclérosée, la formation jaune et vert va pouvoir exploser les charts autour de ses jeunes aussi inattendus qu’insouciants. Cette année, rendez-vous à la Beaujoire pour profiter des coups de boutoir d’Harit, des envolées d’Alégué et des frappasses de Lucas Lima, ainsi que du jeu rugueux de la charnière Vizcarrondo-Diego Carlos. Ce ne sera pas encore le tarif maison à coup sûr, mais il y aura du spectacle cette fois-ci.

L’inexpertise de la Kita (équivalent d’une crèche dans la langue de Goethe) Waldemar à Berlin

« Les jeunes de Waldemar Kita jouent surtout pour le fun, pour le plaisir. Il n’est pas question de gagner. Ici, il n’y a pas de règle, pas de terrain, pas de langage… L’objectif n’est pas la victoire, mais simplement d’avoir du mouvement, que ça bouge. On souhaite que tout le monde joue ensemble, les filles comme les garçons. Nous cherchons un collectif avant tout. Ce qui est certain, c’est qu’ils aiment tous jouer au ballon et qu’ils se réunissent souvent dans notre « gymnase » pour faire des jeux, pas toujours du football. Ils font toutes sortes de sports. Que dire d’autre ? Il n’y a pas à proprement parler de succès à atteindre pour eux. La réussite, c’est de les voir bouger et être heureux. »

Le mois par mois

Août : Bammou part à Toulouse, Sigthorsson n’a pas encore récupéré de son Euro, Sala se blesse à l’échauffement. Résultat, dès la première journée, Nantes n’a personne d’autre qu’Aristeguieta à faire jouer en attaque. Pire, le 31 août, l’Islandais trouve enfin sa porte de sortie tant attendue et signe à Stoke. Nantes n’a pas d’attaquant valable, n’a toujours pas marqué en Ligue 1 et n’a qu’un point arraché à Dijon lors de la première journée. Ça va être une longue saison.

Septembre : Waldemar Kita menace René Girard une première fois, subtilement, un dimanche à 16h sur beIN Sports. Il faut des résultats, vite, et cela passe par les recrues sûres du Président. Pour la première titularisation de Cana de la saison, Nantes prend le bouillon au Vélodrome, 6-1.

Octobre : Dos au mur, Girard tente le tout pour le tout lors de la réception de Rennes. Alégué et Harit sont titulaires. Les Bretons plient dans les cinq premières minutes. La furia nantaise débute avec trois victoires consécutives.

Novembre : Au Parc des Princes, alors que le PSG a déjà dix points d’avance sur le reste de la L1, le FC Nantes ne fait pas le poids. 3-0 à la mi-temps. Girard trouve encore les ressources pour inverser la tendance et Nantes arrache un 4-4 mémorable. Le coach exulte au micro de Paga : « C’est comme ça qu’on joue au football à Nantes ! »

Décembre : Le calendrier favorable permet à Nantes de continuer sa remontée, avec des scores fleuves contre Caen et Montpellier. Pep Guardiola vient voir à la Beaujoire ce qu’il se passe.

Janvier : Éliminés par le Mans FC en Coupe de France, les Canaris tirent la gueule et la langue. Sofiane Hanni et un Argentin repéré par Fabbri sont recrutés d’urgence pour apporter du jus en attaque. Rien n’y fait. Paris vient se venger du match aller, en détente. Coup de ventre mou au moment d’aller à Rennes pour y faire 0-0.

Février : Sentant le vent tourner, Rolland Courbis et Luis Fernandez postulent officieusement au FC Nantes. Kita hésite jusqu’à la victoire contre Marseille sur un but de Rongier des trente mètres. Le milieu nantais déclare vouloir rester au club toute sa carrière, avec Girard comme entraîneur.

Mars : Rongier rayonne et oublie sa lourde blessure au genou. Nantes commence à y croire quand Nice se fait plier à domicile. Kita annonce un objectif podium « minimum » .

Avril : Nantes commence à entrevoir sérieusement l’Europe avec six points d’avance sur la concurrence. Le job accompli, à la fin du mois, Rongier s’engage avec l’OL.

Mai : Nantes accuse le coup et perd son avance. Il faut gagner à Lille pour être européen. Mais Nicolas Fauvergue, revenu en catastrophe dans le Nord pour dépanner pendant l’hiver, réalise son geste technique préféré. À la toute fin du match, il marque de la tête et anéantit les nantais. Kita et Pinault co-signent une tribune dans Les Inrocks pour remettre en cause le système du championnat. Et des finales de coupe.

Le onze type

Riou – Lima, Diego Carlos, Vizcarrondo, Dubois – Rongier, Gillet, Thomasson – Kacaniklik, Thomsen – Sala (ou Sightorsson).

La charade

– Mon premier est ce qui rend le corps humain moins flasque qu’un escargot.- Mon second est le lieu où se repose le dormeur de Rimbaud.
– Mon troisième est l’endroit où l’on peut casser du sucre.- Mon quatrième est ce qu’on serre quand on n’est pas satisfait de son groupe.
– Mon cinquième est le moyen de transport des équipes pour aller au stade. Des supporters en déplacement, aussi.- Mon sixième est la forme que l’on prend après un verre de trop, comme une queue de pelle.
– Mon septième est la racine carrée du mot « dodo » .

– Mon tout est celui à qui on dit : « merci » .

Dans cet article :
Pronostic Nantes Reims : Analyse, cotes et prono du match de Ligue 1
Dans cet article :

Par Côme Tessier

Ligue 1 : Rentrée des classes (2/4)
Articles en tendances
31
Revivez la victoire du PSG contre Brest  (3-1)
  • Ligue 1
  • J4
  • PSG-Brest
Revivez la victoire du PSG contre Brest (3-1)

Revivez la victoire du PSG contre Brest (3-1)

Revivez la victoire du PSG contre Brest (3-1)
20
Revivez Marseille-Nice (2-0)
  • Ligue 1
  • J4
  • Marseille-Nice
Revivez Marseille-Nice (2-0)

Revivez Marseille-Nice (2-0)

Revivez Marseille-Nice (2-0)

Votre avis sur cet article

Les avis de nos lecteurs:

Dernières actus

Nos partenaires

  • Vietnam: le label d'H-BURNS, Phararon de Winter, 51 Black Super, Kakkmaddafakka...
  • #Trashtalk: les vrais coulisses de la NBA.
  • Maillots, équipement, lifestyle - Degaine.
  • Magazine trimestriel de Mode, Culture et Société pour les vrais parents sur les vrais enfants.
  • Pronostic Foot 100% Gratuits ! + de 100 Matchs analysés / semaine

Nantes

France