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La fiche du FC Lorient

Par Régis Delanoë
La fiche du FC Lorient

Plus de Raphaël Guerreiro mais Sylvain Marveaux, un Sylvain Ripoll toujours dans l’héritage de Christian Gourcuff, un président Loïc Féry ambitieux au moment d’aborder la onzième saison de suite du club en élite mais une équipe qui roupille et s’est presque fait peur au printemps dernier : c’est la présentation du FC Lorient millésime 2016/2017.

La carte postale

« Coucou Christian ! C’est Sylvain. Mais si, tu sais bien, celui que tu aimais appeler Mini-Moi, ton successeur à Lorient, ton plus fidèle disciple. Je ne sais pas si tu l’as vu, mais je me suis fait pousser la nuque longue pour te ressembler, même si mes yeux globuleux me trahissent encore. Tu vas bien ? Dis donc, j’ai failli me gourer d’adresse, je croyais que t’étais encore en Algérie. Qu’est-ce que j’apprends ? Que t’es de retour en BZH ? Et t’es même pas venu me dire bonjour ? C’est pas très sympa, ça. Sauf que moi, je le suis. Alors prends cette carte comme une invitation à renouer contact. Parce que bon… tu me manques. J’espère que c’est réciproque. La nuit, je rêve encore souvent de nos discussions tactiques sans fin, du temps où t’étais mon boss et que j’étais ton adjoint. J’ai gardé ton tableau noir en souvenir, je l’appelle : « mon précieux » . Tu étais mon Jésus, j’étais ton Simon, ou ton Pierre, enfin tu vois ce que je veux dire. Sans toi je ne serais pas devenu l’homme que je suis aujourd’hui. Le 4-4-2 de mon équipe, c’est le tien bien sûr. Même si je pense de plus en plus à le remplacer par un 4-1-4-1, j’espère que tu ne verras pas ça comme une trahison. La volonté de beau jeu, c’est toi aussi. Comme toi, j’ai parfois du mal à me coltiner le big boss, celui qu’on nomme Loïc F. Je comprends d’ailleurs pourquoi tu as fini par partir, même si ça m’a fait beaucoup de mal et qu’encore aujourd’hui, dans les rues de Lorient, on m’appelle Christian. Un réflexe. J’ai fini par laisser dire. Quelque part, ça me fait plaisir.

Ton (in)fidèle et néanmoins ami, Sylvain R. »

La visite médicale

En fait, ce n’est pas tant que le FC Lorient ne va pas bien, c’est surtout qu’il commence à s’emmerder. Un merlu qui ronronne, c’est bizarre. Pourtant, c’est exactement ce qui est en train de se passer dans le Morbihan. Quand le club avait un des plus petits budgets de L1, quasi aucune expérience du haut niveau et des infrastructures de DH, il y avait de l’excitation et une certaine fierté à se maintenir parmi l’élite. Maintenant ? Bof, le maintien est quasiment un minimum pour un FCL désormais installé, qui fait partie des meubles et qui s’est très bien structuré sur la dernière décennie. Pour retrouver le goût du frisson, il faudrait passer au cran supérieur, viser l’installation définitive dans le top 10 hexagonal, chatouiller les gros, tenter l’Europe. Mais malgré les ambitions du président Féry, le FC Lorient semble se heurter à un plafond de verre et s’installe dans une dangereuse routine. La décevante quinzième place de la saison passée peut faire office de réveil pour une équipe qui a perdu son meilleur talent (Guerreiro) et un cadre du vestiaire (Jouffre). Pour recruter, Lorient a fait du Lorient : faire venir des joueurs de ballon (Marveaux et Cafu) et des transfuges de L2 (Selemani, Delecroix). Pas de gros changements au final et pourtant, Sylvain Ripoll semble manquer de repères au moment d’aborder cette nouvelle saison. Les matchs amicaux, où il a hésité autant sur le schéma tactique à adopter que sur le choix des joueurs à aligner, n’ont pas été des plus rassurants… Une chance, le calendrier du début de saison des Merlus devrait permettre une montée en rythme progressive contre des adversaires à leur portée.

L’homme à ne pas suivre

Après Rennes et Guingamp, Sylvain Marveaux continue son tour de Bretagne et va désormais porter le maillot orange de Lorient, encore plus proche de Vannes où il est né. Une bonne idée ? Pas forcément. Certes, le garçon a incontestablement du ballon et a tout à fait le profil correspondant à l’ADN du jeu des Merlus. Problème : il sort d’une saison entièrement blanche du côté de Newcastle et multiplie, depuis quelques saisons déjà, les pépins physiques. Son expérience de la Premier League aura globalement été un gros raté et l’ancien espoir a déjà fêté ses trente ans il y a quelques mois… La tentative de relance est un sacré pari. Chez le voisin guingampais, où il a évolué en 2014/2015, on n’en garde pas forcément un souvenir immense : capable de gestes délicieux et de quelques buts de grande classe, notamment en Ligue Europa contre le PAOK, il avait néanmoins été contraint à de réguliers passages à l’infirmerie. Un intermittent du spectacle.

Pourquoi Lorient… va tout miser sur les coupes

Parce qu’il va bien falloir assouvir les fantasmes d’un président ambitieux et d’un public un peu trop endormi depuis quelque temps. Pour sortir un peu de la routine, ce serait une bonne idée de pimenter la saison avec la quête d’un ticket européen, par exemple. Sauf que l’équipe en place paraît un peu juste pour jouer les premières places en championnat sur le marathon de la L1. Viser de rebasculer dans le top 10 semble un objectif raisonnable, quoique un peu trop « plan-plan » . Pour les émotions, il reste toujours les coupes nationales. Déjà plus à la portée de ce Lorient qui peut se sublimer sur quelques matchs bien ciblés dans le calendrier, avec Waris en atout offensif numéro 1. La saison 2001-2002, avec sa finale gagnée en Coupe de France et celle perdue en Coupe de la Ligue, commence à dater…

L’inexpertise de Bertrand, sonneur participant à la grande parade du festival Interceltique

« Oui, c’est vrai qu’ici à Lorient on est plus musique-musique-musique, que foot-foot-foot en ce moment. La saison commence ce week-end ? Ah, je ne savais pas. Ça ne vient pas de se terminer ? Ah, non, d’accord, c’était l’Euro, d’accord. Bon. Bah oui, je ne connais pas bien le foot, moi. Je suis plus musique. Enfin oui, je connais Lorient quand même. Ils jouent en orange et ils ont un entraîneur là… Comment il s’appelle déjà…? Gourcuff ! Là, vous voyez que je connais un peu. »

Le mois après mois

Août : Mine de rien, c’est une onzième saison de L1 d’affilée qui débute pour le FC Lorient. Mais comme lors des précédentes saisons, personne ne s’en rend bien compte dans le port morbihannais, puisque toute la population est accaparée par le festival Interceltique qui bat son plein. Tu me remettras une Coreff, steup’ ?

Septembre : Allez, cette fois c’est vraiment parti pour les Merlus qui vont battre l’En Avant à Guingamp, dans le premier des nombreux derbys de l’Ouest au programme cette saison. Vivement les montées de Brest et de Concarneau en Ligue 1.

Octobre : Ce coup-ci c’est Nantes qui est au programme des Merlus. Au Moustoir, Zargo Touré est au four et au moulin, impérial en défense et décisif dans le camp adverse pour marquer le but de la victoire qui propulse son équipe sur le podium provisoire du championnat. Derrière Paris et Dijon. Oui, Dijon. SCO d’Angers pour eux.

Novembre : Un mois, un derby. Place cette fois à la réception du Stade rennais de Christian Gourcuff. Le retour du pape fait pleurer Ripoll, qui en oublie de pondre une tactique pour museler Ntep. Triplé pour PG et ses gros poteaux. Pas Philippoteaux, non, gros poteaux.

Décembre : La trêve arrive à point nommé pour reposer une équipe qui finit la phase aller sur la jante, à la huitième place. Dans son intervention de mi-saison, Loïc Féry enrhume tout le monde avec son discours plein de gros mots appris à la City dedans. Comme « market value » , « put warrant » , « stop loss » et « franchissement de seuil » . Ma doué beniguet, on comprend que dalle mon pauv’ Loïc !

Janvier : CAN oblige, il reste à peine de quoi faire une équipe à Lorient, jeunes compris. Jean-Claude Darcheville se propose pour une pige. Ça ira, mon bon Gronaldo.

Février : Lors du match face à Toulouse, Sylvain Marveaux entre en jeu dans les dernières minutes, ses premières de la saison. Émotion.

Mars : En déplacement à Nancy, Lorient est malmené mais finit par s’imposer d’un but dans les arrêts de jeu signé d’un homme avec des frites sur la tête. « Sauvé par Ndong ! » , titre L’Équipe le lendemain.

Avril : Après un match âpre entre Lyon et Lorient qui se termine à dix contre dix et un début de bagarre au moment de rentrer dans les vestiaires, Aulas et Féry jouent la troisième mi-temps sur Twitter, arbitrée par Pierre Ménès. Bug massif des internets.

Mai : Sylvain Ripoll décide de s’en aller comme un prince sur une finale de Coupe de France, honorablement perdue face au PSG, pour rejoindre le staff de son Cricri d’amour à Rennes. Yvon Pouliquen envoie un CV à Loïc Féry, juste au cas où.

Le onze type

Lecomte – Selemani (ou Paye), Z.Touré, Rose (Lautoa), Le Goff – Marveaux, Ndong, Mesloub (ou Cafu), Cabot (ou Philippoteaux) – Moukandjo (ou Jeannot), Waris

La charade

– Mon premier est un chanteur camerounais, numéro 1 des ventes de singles en France durant l’été 1997 avec son tube Alane.- Mon deuxième est une marque de sextoys suédoise. « Des produits haut de gamme et de haute qualité avec un design, de l’innovation, de l’élégance et la fiabilité qui n’est plus à démontrer » , d’après Dorcel Store. – Mon troisième est le plus souvent en ardoises du côté de Lorient.

– Mon tout est arrivé en 2012 en provenance de Sedan.

La fiche des Girondins de Bordeaux
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