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La fiche de Toulouse
Après s’être une nouvelle fois maintenu dans la difficulté la saison passée, Toulouse aborde le nouvel exercice sans davantage de garanties. Comme souvent, les Violets peuvent se targuer d’un bel effectif, notamment sur le plan offensif, où des renforts de choix sont arrivés. Reste désormais à voir si la réalité du terrain va enfin s’accorder avec les promesses du papier. Au risque, sinon, de basculer pour de bon vers l’échelon inférieur.
Le coup de soleil
Il existe donc des joueurs prêts à aller au clash pour rejoindre Toulouse. Et Wesley Saïd en fait partie. Après un mois de bras de fer avec Dijon et trois semaines de séchage d’entraînement, le joueur formé à Rennes a fini par obtenir gain de cause. Il vient ainsi compléter le beau recrutement toulousain, suffisamment rare pour être souligné, avec les arrivées de Jean-Victor Makengo et surtout William Vainqueur au milieu de terrain, ainsi que celle du meilleur buteur du dernier championnat grec, Efthymios Koulouris. Mais le transfert de Wesley Saïd a quelque chose en plus. Avec huit millions d’euros, il est le joueur le plus cher de l’histoire du Téfécé. Très fort techniquement mais trop irrégulier depuis le début de sa carrière, Saïd tentera de passer un cap et d’en faire passer un à son nouveau club. Un joueur frisson sur le papier qui déçoit par son manque d’ambition ? Le joueur 100 % Téfécé-compatible.
Le fait divers
À 27 kilomètres du Stadium municipal de Toulouse, un chien est affolé et attire l’attention de son maître, Antoine Berg. Ce dernier suit son chien et retrouve le grillage de son enclos à chèvres couché au sol. Ce n’est que le début de ses macabres découvertes. Le corps d’une de ses chèvres est étendu par terre, décapité. Le lendemain, il retrouve deux cadavres supplémentaires, mutilés de la même manière. « Quelqu’un a fini par me déposer les têtes dans la forêt deux jours après, raconte Antoine, médusé. Il y a un cinglé quelque part, c’est tout. » Depuis la mi-juillet, le village de Roquesérière cherche toujours son décapiteur de chèvres.
L’équipe-type (4-3-3)
Reynet – Amian, Shoji, Rogel, Sylla – Sangaré, Vainqueur, Makengo – Saïd (ou Dossevi), Koulouris, Gradel
Le mercato d’hiver
Lors de la première partie de saison, Max-Alain Gradel prouve encore qu’il est le joueur majeur de Toulouse. En fait, il est même le seul joueur digne de ce nom. Avec ses dix pions et ses cinq passes décisives, il est impliqué directement sur plus de 50 % des buts de son équipe, solide dixième à la trêve. Persuadé d’avoir le niveau pour jouer dans un top club européen, Gradel demande explicitement son transfert. « Il faut que je parte tout de suite. J’espère bien signer dans un club comme Lyon ou Marseille, ou alors à l’étranger » , confie-t-il à L’Equipe. Après trois semaines de bras de fer avec le club, l’ailier ivoirien signe dans les dernières heures en Chine. Carrière terminée. Toulouse de ne croit pas bon de le remplacer. Classement final : 18e. Gagnant-gagnant.
Les trois choses qui vont se passer
… Toulouse va (encore) se maintenir à l’arrache. … Ni Efthymios Koulouris ni Aaron Leya Iseka ne s’imposeront durablement au poste de numéro 9. … La paire Ibrahim Sangaré – William Vainqueur sera l’une des meilleures de Ligue 1 d’août à décembre.L’oeil de l’ancien
Pavle Ninkov (actuellement au FK Zemun) : « Le TFC est une équipe qui mérite la Ligue 1, et je pense qu’ils ont encore les qualités pour se maintenir. Et je suis même convaincu qu’ils vont le faire facilement cette saison, contrairement aux années précédentes. Le mercato a été ciblé, et comme toujours, Toulouse n’accumule pas les joueurs : ils recrutent selon les besoins. Mais il manque encore des joueurs : il manque moi (rires) ! Plus sérieusement, Casanova est un entraîneur que je connais bien, très sérieux, qui fait et va faire du bon boulot. Ça dépendra évidemment du début de championnat et des événements au fil de la saison, mais je suis serein pour eux. Surtout si Gradel et Dossevi — vrais points forts de cette équipe — répondent présents. »
Pause fraîcheur
Aaron Leya Iseka, maître en jeu de mot.
Paga va lui remonter le moral
« - Konnichiwa ! Aligato ! Je sais jamais lequel des deux veut dire bonjour (rires). Non sans déconner, merci à toi de nous répondre. Cette saison ça va être compliqué mais c’est important de savoir ne pas perdre quand on ne peut pas gagner. Vous l’avez prouvé ce soir. – …- Oh putain je suis con, tu me comprends pas (rires). This season, ça va être complicated but it’s important quand on ne peut pas win de not to lose. TOULOUSE (rires), do you understand ? – …- C’est sympa en tous les cas. Do you know, my son, his wife is Japan like you ? Look at my petits enfants, ils sont like you (il lui montre une photo de ses petits-enfants, le joueur s’en va sans un mot). Il était pressé de rentrer au vestiaire, on lui souhaite le meilleur en tous les cas (rires).
À Gen Shoji, un soir de match nul à Reims.
Attention talent : Quentin Boisgard
Proche de quitter Toulouse cet été malgré un prêt très fructueux à Pau (National, 29 matchs, sept buts, onze passes décisives), Quentin Boisgard a finalement prolongé son contrat dans la Ville rose et devrait enfin exploser au TFC. Hormis quelques rares apparitions il y a deux ans, le milieu offensif de 22 ans n’a jamais vraiment eu sa chance dans son club formateur. Cette saison, la donne semble différente et Alain Casanova lui offrira davantage de temps jeu. Il peut jouer sur l’aile gauche, ou en tant que numéro 10. Et même s’il ne part pas titulaire, Boisgard pourrait vite bousculer la hiérarchie si les offensifs toulousains ne montrent pas assez les dents. Technique, puissant et en confiance, il a tout pour être la révélation de la saison dans une équipe souvent à la peine sur le plan offensif.
Le quiz
Par Kevin Charnay et Arthur Stroebele