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La fiche de Saint-Etienne
L’herbe peut-elle être encore plus verte à Saint-Etienne ? Après un septennat de rigueur sous Christophe Galtier, plus marqué par le retour de l’ASSE au premier plan que par le spectacle, les Foréziens espèrent passer un cap avec Oscar Garcia aka « le fils de Cruyff ». Pas une mission aisée au sein de ce qui devrait être la Ligue 1 la plus relevée de la décennie.
Le coup de soleil de l’été
Plutôt un bon coup de balai. Dans le 42, on a troqué le nettoyage de printemps contre un ménage d’été. Une vraie bonne idée : stabilisée, l’ASSE avait besoin de neuf. Dans l’élite depuis 2004-2005 et sous la houlette de Christophe Galtier depuis décembre 2009, les Verts ne sont pas sortis du top 10 depuis 2010-2011 et ont fini au moins 5e lors de trois saisons consécutives entre 2012 et 2015. Un retour sur le devant de la scène qui commençait à s’essouffler été après été, rythmé par les départs avortés du coach maison. Le mercato 2017 aura finalement été celui du changement. Arrivé tout droit du Red Bull Salzbourg, Oscar Garcia, aka « le fils de Cruyff » , a pris dans ses valises des préceptes de jeu fondamentalement différents de ceux qui ont ramené une Coupe de la Ligue dans le Forez. « Notre philosophie de jeu repose sur le ballon et ce que nous en faisons. J’aime que mes joueurs aient la même philosophie que moi. Je leur dis : « je déteste perdre, mais s’il y a une chose que je déteste encore plus, c’est perdre en jouant mal » » , a-t-il notamment avoué au micro de RMC. Seul bémol à cette jolie philosophie barcelonaise aux allures d’éclaircie dans le ciel stéphanois : la réalité de l’effectif. Si Loïs Diony est arrivé et que Nolan Roux est parti, les départs de Kevin Malcuit, Fabien Lemoine, ou de Neal Maupay appauvrissent une escouade qui n’était déjà pas forcément riche. Les ultimes jours du mercato seront donc importants pour que Garcia et son staff puissent polir comme ils le souhaitent une équipe qui mérite d’avoir le niveau de ses supporters. Mais dans une Ligue 1 plus compétitive que jamais, cette saison pourrait bien être celle que les fans n’aiment pas : celle de la transition.
Attention talent !
Don’t give up ! Peter Gabriel l’a chanté avec Kate Bush. Ronaël Pierre-Gabriel l’a compris avec l’AS Saint-Etienne. Abandonner, il aurait pourtant pu le faire. 21 mars 2016, jour du printemps, Ronaël n’en a que 18 et il est en déplacement à Sens avec l’équipe réserve des Verts. La rencontre est tendue et à l’issue des 90 minutes, le latéral droit est tabassé dans le couloir menant aux vestiaires par cinq ou six joueurs bourguignons selon France Bleu Saint-Étienne Loire. Une affaire qui « l’atteint psychologiquement » d’après 20 Minutes mais qui ne l’empêche pas de rejoindre Clairefontaine et la sélection U18 dans la foulée. Car le garçon passé par le Centre de Formation de Football de Paris, ses avions d’Orly dans le ciel et son célèbre Mc Donalds, a du talent à revendre. En tout cas suffisamment pour que l’ASSE aille le chercher en 2014 et pour que l’Inter Milan lui fasse les yeux doux. Apparu à vingt-deux reprises avec les Verts depuis 2016, RPG a tout pour réussir son jeu de rôle : vitesse, technique, capacités physiques et cerveau qui marche bien. Très bien même, comme celui de l’autre pépite verte, Kenny Rocha Santos, sur qui il faudra également garder un oeil lors de l’exercice 2017-2018. Titularisé onze fois la saison passée, Pierre-Gabriel, 19 piges, aura tout le loisir d’apprendre un autre football avec Oscar Garcia sur le banc. Les jardiniers de Geoffroy-Guichard n’ont pas fini de retracer les lignes blanches cette année : Ronaël va les manger jusqu’à plus faim. Et le Parisien d’origine a la dalle. Recruté à ce poste, Saidy Janko est prévenu.
L’équipe type
Ruffier – Janko, Perrin, Lacroix, Théophile-Catherine – Pajot, Dabo, Tannane – Bamba, Diony, Hamouma
Coefficient de solubilité dans une République en marche : 24,82%
Ce n’est ni le pourcentage de frappes cadrées de Nolan Roux, ni le pourcentage de cheveux bruns dans la tignasse du capitaine légendaire Loïc Perrin. C’est tout simplement le nombre de Stéphanois qui ont voté pour Emmanuel Macron au premier tour de l’élection présidentielle. Un score qui ne lui a pas permis de sortir en tête de la préfecture de la Loire puisque c’est Jean-Luc Mélenchon qui s’est imposé avec 24,94% des suffrages. Et si les Verts ont vu rouge, c’est certainement en l’honneur de Joseph Sanguedolce, maire communiste entre 1977 et 1983, qui a dirigé la ville en plein dépôt de bilan de Manufrance – et accessoirement en plein scandale de la caisse noire de l’ASSE. Cité ouvrière fière de ses valeurs et de son club – essayez donc de prendre le T2 un jour de match -, l’ASSE ne se soumettra pas à la République en Marche : elle roulera à vélo. En Hirondelle, de préférence. Et si Monsieur Macron se demande si la ville est assez dynamique, il n’a qu’à faire un tour du côté de la cité du design avant d’aller se boire une pinte sur la place Jean Jaurès. Non, la rue des Martyrs ou le Bul, ce n’est pas pour le président.
Taux de résistance à Kylian Mbappé : 1%
Comme le dit l’adage, « qui aime bien châtie bien » . Manque de bol, Kylian Mbappe adore l’ambiance de Geoffroy-Guichard. Et ça se voit.
La meilleure ambiance de Ligue 1 ? @KMbappe vote Saint-Etienne et Marseille pic.twitter.com/ufNzbrGa9M
— Eurosport.fr (@Eurosport_FR) May 26, 2017
Le quiz
Par Swann Borsellino