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La fiche de la Roma 2016-17
Les Giallorossi ont pris leurs aises en haut de tableau et comptent bien y rester. Un objectif largement dans leurs cordes, même si le Scudetto serait l'happy ending rêvé pour Francesco Totti.
La carte postale
« Cher Edin,
Je tenais à t’écrire ces quelques mots, car je continue de recevoir tes appels en absence sur mon téléphone, au moins une bonne dizaine par jour. Tu as de la chance que ce soit moi, car beaucoup auraient déjà porté plainte pour harcèlement. Comme tu as pu le voir mercredi à Porto, je ne suis toujours pas revenu te rejoindre. Je suis encore et toujours à Manchester où je profite de ma seconde année sabbatique. Ne crois pas que je sois insensible à tes ratés, que ce soit ce tir enlevé contre l’Atalanta, cette frappe non cadrée à Madrid ou encore cetepic failcontre Palerme, mais notre éloignement a aussi pour but de mieux te concentrer sur ton utilité envers le reste de ton collectif. Spalletti est un entraîneur qui demande à son avant-centre de participer avant tout au jeu et tu as encore de gros progrès à faire sur cet aspect. Si la Roma n’avait pas lâché quinze millions pour s’attacher tes services, elle t’aurait d’ailleurs probablement déjà refourgué. Pour le moment, je finis l’été à la fraîcheur mancunienne avec le Kun, et après, on verra.
Ta finition,
PS : t’as pas un pote ophtalmo en attendant ? »
La visite médicale
La Louve a les pattes fragiles. Déjà deux ruptures des croisés sont à signaler avant même la reprise des hostilités, Rudiger avant l’Euro, puis Mario Rui en prépa. Le directeur sportif Sabatini a dû parer à ses nouvelles absences, et Manolas est pratiquement le seul rescapé du package défensif. Le manque d’automatismes est à craindre pour ce qui est le point faible d’une équipe au milieu et à l’attaque très bien ficelés. Ça devrait néanmoins suffire pour viser un quatrième Top 3 consécutif grâce à la plus-value tactique de Spalletti (4-3-3, mais la défense à trois n’est pas à exclure), le titre suprême, lui, reste une chimère.
Le joueur à ne pas suivre : Thomas Vermaelen
Un penalty concédé et un rouge en moins d’une mi-temps. On peut dire que le Belge a marqué les esprits pour ses grands débuts avec son nouveau paletot. Et le pire, c’est que personne n’a été étonné. Ce flop est une des conséquences d’une inactivité partielle de trois ans faite de 42 matchs entre Arsenal et le Barça et une multitude de blessures. Solution de secours en attendant le retour de Rudiger, il pourrait toutefois avoir le temps de provoquer des dégâts irréparables. En attendant, il ne sera pas là pour le retour de cet important barrage, c’est déjà ça.
Pourquoi la Roma peut survivre au départ de Pjanić ?
Le départ du Bosnien est un coup dur, mais surtout parce qu’il part chez un concurrent direct. Il ne s’agit pas de diminuer le bilan de son expérience romaine, mais Pjanić se distinguait avant tout pour son inconstance chronique. Spalletti a déjà trouvé la parade avec le retour à plein régime de Strootman, le vrai fer de lance de la fantastique première Roma de Garcia. Un joueur qui n’a peut-être pas la finisse technique du Bosnien, mais qui sait largement quoi faire d’un ballon, et surtout, c’est un gros plus du point de vue caractériel. Le trio qu’il forme au milieu avec De Rossi et Nainggolan est prêt à regarder tout le monde droit dans les yeux. Enfin, si elle décide finalement de conserver le très convoité et polyvalent Paredes, la Roma pourrait compter sur un autre élément de qualité dans ce secteur, sans oublier Florenzi, remonté d’un cran. Bref, faudra juste bosser les coups francs, et le tour sera joué.
Le mois après mois
Août : La série noire continue. Venus remplacer Rudiger et Rui gravement blessés, Bruno Peres et Fazio se pètent également le genou. Le directeur sportif est contraint de recruter deux autres éléments. En manque de solutions, son choix se porte sur Filippi et Gassama. Heureusement, ça passe quand même contre Porto en barrages
Septembre : Totti fête ses quarante ans. Pour l’occasion, le pape décide de changer son nom en Francesco II. Un choix qui fait des émules, puisque l’archevêque de Paris devient lui André X en hommage au numéro de maillot du capitaine.
Octobre : Contre Manchester City, la Roma prend sa trempe annuelle en Ligue des champions, un 9-3. Natif de Neuilly-sur-Marne, William Vainqueur poste un Instagram avec le tableau d’affichage accompagné du hashtag #SeineSaintDenisLaFamilleFrère
Novembre : La Roma fait la course en tête avec la Juventus, mais doit encore et toujours compter sur les entrées en jeu de Totti qui en est déjà à douze réalisations en huit bouts de match. La moyenne record ne cesse de baisser jusqu’à atteindre un but toutes les neuf minutes de jeu.
Décembre : Derby-Milan-Juve. Triptyque victorieux, et la Roma est sacrée championne d’hiver avant même la trêve. Le titre honorifique est fêté par une foule de deux millions de personnes au Circo Massimo. Ça passe aussi en Ligue des champions, qualif pour les huitièmes grâce à un but de Džeko contre le Sporting, son premier de la saison.
Janvier : Mercato d’hiver mouvementé, Džeko part à Angers, Totti est promu titulaire, libre de tout contrat, Di Natale signe pour endosser le rôle de la doublure. Filippi et Gassama out pour le reste de la saison, Carvalho et Ilunga sont pris sous contrat.
Février : Nainggolan n’avait plus de place ailleurs, alors il a décidé de se tatouer une gueule de loup sur le visage. Quiproquo avec son tatoueur qui lui dessine un husky. Il devient l’idole des fans de son compatriote Johnny.
Mars : Retour de la Ligue des champions et confrontation face à l’OL. Après un 0-0 à l’aller, El Shaarawy ouvre le score au Parc OL en mettant Jallet par terre suite à une série de huit passements de jambes. Totti double la mise de la tête. Aulas tweete : « Qu’on ne me parle plus jamais de Lugdunum. »
Avril : Le sprint final est lancé, avec notamment un Juve-Roma en quarts de C1. Après le nul 1-1 à Turin, la Roma cède en toute fin de rencontre au retour sur un penalty d’Higuaín, or la faute a été commise à l’entrée de la surface. Scandale dans la presse italienne qui ne mentionne pas les expulsions manquées de Nainggolan et Manolas, ainsi que le but valable refusé à Dybala. Rudi Garcia sort un single feat. Andre Rieu.
Mai : Après avoir pris sa revanche en championnat contre la Vieille Dame, la Roma n’a besoin que d’un nul contre le Chievo déjà relégué, complètement crispée par l’enjeu, elle s’incline finalement 3-1. En tribunes, la moue désabusée du sosie romain de Gilles Verdez fait le tour de France. Le nul contre le Genoa enfonce le clou. La Juve est championne, petit lot de consolation, le Soulier d’or de Totti pour sa dernière saison.
Le onze type
Szczęsny, B. Peres, Manolas, Vermaelen, J.Jesus ; Strootman, De Rossi, Nainggolan ; Salah, Džeko, El Shaarawy.
La charade
– Mon premier est passé de Châteauroux au Milan en dix-huit mois.- Mon second est surnommé l’île d’Eole.
– Mon troisième a bercé ton été 98 et a même remporté un disque de diamant.- Mon quatrième est le petit nom du seul joueur potable de l’OM.
– Mon tout est un grand gaillard qui rote de la feta.
Par Valentin Pauluzzi