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La fiche de Nice
Champion d’automne et séduisant troisième du dernier exercice, Nice repart à la conquête des cœurs depuis que le club azuréen a fait chavirer les adeptes du beau jeu. Drivé par Lucien Favre et toujours porté par Mario Balotelli, le Gym ne se fixe aucun objectif ni aucune limite. À part peut-être conserver son titre d’équipe frisson.
Le coup de soleil de l’été
Comme chaque été, Nice perd la moitié de ses titulaires quand le soleil se pointe. Un an après la vague Ben Arfa-Pied-Puel-Mendy-Germain, les fortes chaleurs du mois de juin ont fait partir Belhanda, Baysse et Ricardo Pereira. Dalbert n’est plus qu’à quelques euros de rallier l’Inter Milan, le destin de Seri est flou, Eysseric se verrait bien en escalope florentine, bref, c’est toujours le même exode mais les dirigeants niçois ne paniquent jamais. D’une, parce qu’ils ont l’habitude de gérer ce genre de mercato, de deux parce qu’ils ont réussi à garder deux cadres importants : Lucien Favre, pourtant courtisé par Dortmund, et Mario Balotelli, meilleur buteur du club lors du dernier exercice. Libre de tout contrat en mai, l’Italien a donné, un peu, des sueurs froides aux Niçois avant de resigner pour deux ans. Finalement, le deal s’est conclu rapidement, entre gens de bonne compagnie, et Balotelli s’imagine bien à la Coupe du monde 2018 avec l’Italie. Hasard ou pas, « Super Mario » est le premier buteur officiel de la saison du Gym contre l’Ajax Amsterdam. Même si l’ancien attaquant de City flirte encore, parfois, avec ses démons, il demeure une valeur sûre sportive et une bonne raison d’aller à l’Allianz Riviera. Et comme souvent, Nice bouclera son mercato le 31 août. L’an dernier, Belhanda et Balotelli s’étaient retrouvés dans le 06 ce jour-là.
Attention talent !
Bassem Srarfi. Le Tunisien de 20 piges a signé in extremis à Nice en janvier dernier. A quelques minutes près, son transfert capotait. Six mois pour s’acclimater, prendre la mesure du jeu de Lucien Favre, des boîtes de Dante à l’entraînement, du jeu court de Seri, des courses de Koziello, des appels de Plea, et voilà l’ancien du Club Africain auréolé du titre de « bon coup à suivre » . Jeune, dynamique, technique, Srarfi a fait du bien pendant les matches de préparation, où sont talent et son efficacité ont donné des sueurs froides aux adversaires du Gym. Dans le 4-2-3-1 de Favre, qui peut également se muer en 3-5-2, le poste de meneur de jeu est à prendre. Belhanda en Turquie, le garçon a toutes ses chances. Ça tombe bien, il paraît qu’il dégouline de talent et d’envie. Une preuve de plus que Nice sait bien recruter. À l’image de Makengo, débarqué cet été de Caen et dont la fameuse clause de revalorisation sous seing privé affiche déjà les 50 millions d’euros. Nice confirme l’adage bien connu, on n’a pas d’argent (enfin, pas trop), mais on a des idées.
L’équipe type
Cardinale – Souquet, Dante (cap), Le Marchand, Sarr – Koziello, Seri – Lees-Melou, Srarfi, Eysseric – Balotelli.
Coefficient de solubilité dans une république en marche : 100%
À Nice, on grandit à vitesse grand V. Dans quelques semaines, le club prendra possession de son nouveau centre d’entraînement ultra moderne et fonctionnel, situé au cœur de l’éco vallée chère à Christian Estrosi. Là, d’ici dix ans, on y trouvera une coulée verte, un Ikea, une nouvelle ligne de tramway, bref, l’avenir en somme. Depuis plusieurs mois, le site internet du club s’est déjà mis en marche. Drone pour des séquences aériennes, de l’humour, du décalé, de l’inside, un site en mandarin pour satisfaire l’actionnaire chinois mais aussi une version italienne pour bien vendre Mario Balotelli hors de France. Le club ne s’interdit plus rien. Récemment, c’est le nom de Wesley Sneijder qui a été murmuré dans les couloirs du club. Autrefois, on aurait tilté sur le salaire ou l’ego. Plus maintenant. On sait gérer en gros. Il y a deux ans, le club se sauvait in extremis de la Ligue 2, maintenant, c’est un jeu « à la Barça » , un recrutement de qualité et des paris gagnants à chaque fois. Sans parler de la communication du club, maîtrisée et parfaite. Bref, le Gym, c’est Macron sur crampons. Personne ne l’avait vu venir.
Taux de résistance à Kylian Mbappé : 30%
C’est le voisin embarrassant. Malgré l’énorme saison niçoise (3ème), c’est Monaco qui a soulevé l’écrou de l’Hexagoal en mai dernier. Pendant longtemps, Nice – sacré champion d’automne – a cru au titre. Malang Sarr était le tube de l’automne, Cyprien celui de l’hiver et puis Mbappé a tout emporté sur son passage. Dans ce derby si proche et si loin, Nice a terminé loin de Monaco. Loin de Kylian Mbappé, ce petit gars que tout le monde veut mais dont Nice peine à s’offrir son remplaçant monégasque Saint-Maximin. Ce qui protège finalement l’OGC Nice du nouveau numéro 10 monégasque ? 30 bornes. La distance que les ultras azuréens parcourent en scooter, et en masse, les jours de derby. Et, surtout, ne pas oublier que l’an dernier, Monaco en avait pris 4 dans le buffet à l’Allianz sans en rendre un seul. Mbappé ou pas, Nice se souviendra longtemps de ce derby mais aussi de cette saison historique.
Le quiz
Par Mathieu Faure, à Nice