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La fiche de Lille
Après une cuvée 2015 difficile, Lille repart sur un nouveau cycle cette saison. Politique, entraîneur, joueurs... le LOSC a connu un été de gros chambardements. Si le résultat de l'opération est difficile à prévoir, on peut donner quelques pistes. Qui se révéleront sans doute fausses. Et alors ?
La carte postale de l’été
« Mon très cher Marc Coucke,
Je ne te comprends plus. Cet été, tu as délaissé mon maillot bien taillé et j’ai dû retourner auprès de Partouche. Tu le sais, pourtant, que je n’aime pas fricoter avec mes ex. Alors que je m’étais préparée tôt pour être jolie sur les terrains dès août. J’ai vendu les pièces les plus chères de ma garde-robe, remplacées par un stock de jolis bijoux estivaux. Alors il y a peut-être de la pacotille dans le tas, mais c’était pas cher et j’ai pu combler mon découvert, et même mettre un peu de côté. On allait s’amuser ! Et quand on s’est rencontrés, quoi ? Avec ta petite belge d’Ostende, t’as beau m’assurer qu’elle est open pour un plan à 3, c’est resté platonique. Alors que moi, je t’ai ramené Hervé, physiquement, t’auras pas mieux en Ligue 1. Et c’est à peine si tu as remarqué mes efforts. Tu m’as fait un bisou que t’as voulu chaste et t’es reparti. Mais tu sais qu’il était trop près des lèvres pour me laisser sans espoir. Tant pis. Je vais aller danser toute l’année. Un jour, tu te rendras compte que je suis la plus belle. J’espère qu’il ne sera pas trop tard.
Avec tout mon amour,
Ta belle, Lille »
La visite médicale
Le LOSC l’a compris : avec les excès vient le cholestérol. Après son moment d’impuissance devant Corchia en janvier 2014, il a fallu dégraisser. Changer le régime. En entrée, le menu reste sain. Enyeama est un gros morceau sans gras. La ligne défensive a perdu Simon le saumon, mais régale avec le pétillant Pavard, l’épicé Sunzu, et le vieux pot Civelli. Là où le gras blesse, c’est peut-être au milieu. Les piliers Mavuba et Balmont ont été rejoints par Obbadi pour un risque de bedaine certain. D’autant que, comme leurs aînés, les jeunes Meïté et Amadou sont des adeptes de l’effort-canapé, dans leur moitié de terrain. Les seuls condiments capables de faire tourner l’appareil digestif sont Rodelin et Martin. Léger. Il y a bien Bauthéac, le plat du terroir, apprécié, équilibré, mais un peu pauvre en protéines pour dessiner un corps à faire pâmer miss Europa. Pour finir, Lille n’a jamais beaucoup aimé les desserts, à part Moussa Sowcolat. Il va attaquer un buffet rempli de mignardises de qualité aléatoires (Frey, Guirassy, Tallo, Guillaume, Mendes), avec le risque de s’empiffrer jusqu’à l’indigestion. Reste Boufal. Il peut être la cerise et le digestif à la fois. Las, le risque de ventre mou est fort.
L’homme à ne pas suivre : Baptiste Guillaume
Baptiste Guillaume ne voulait plus être « chouchouté » à Lens, alors il est parti chez le rival. En vrai, le Belge ne voulait surtout pas de la Ligue 2. Rien ne dit pour autant qu’il ait le niveau de la 1. On parle d’un gamin de 20 piges qui culmine à 1 but toutes les 750 minutes. Acheté 4 millions d’euros, quand même. Les supporters lillois n’ont que moyennement apprécié envoyer autant de pognon dans les caisses du voisin endetté. Et ils risquent de vite rappeler à Guillaume Baptiste ses origines, lui qui a déjà affirmé « ne pas attacher une seule fois d’importance aux supporters. (…) Je suis plus intelligent que cela. » Mais pas assez malin pour marquer des buts de renard, il verra tout le monde lui passer devant. Au mercato hivernal, il sera échangé contre Patrick Kluivert. Et finira comme un vulgaire Jürgen Cavens au FCO Beerschot Wilrijk.
Pourquoi le LOSC va… être champion régional
En début de saison, Michel S. pompe sur son voisin de milieu de tableau René R. et propose une prime à ses joueurs s’ils terminent premiers d’un officieux championnat du Nord-Pas-de-Calais. Sauf que, comme souvent quand on mate à l’arrache sur la réponse d’à côté, la copie est partielle : le petit Michel a oublié que son club est le seul du coin en Ligue 1. Qu’importe, ça se joue en Coupe de France. 32es de finale, Lille écarte l’ES Wasquehal au Stadium Nord, moment de nostalgie pour les 2 clubs. Au tour suivant le VAFC tombe, puis le CRUFC, l’USBCO, et enfin l’Olympique de Maroilles. Le LOSC retrouve le RC Lens en finale, retrogadé en 3e division de District Artois la veille de l’ouverture de la Ligue 2. Les supporters lillois préparent une banderole « tchin tchin ! » pour célébrer la victoire qui s’annonce. Les Lensois ont vent de l’histoire, répondent d’un « petite coupette ? » et braquent le trophée. Qu’importe, les joueurs demandent à Michel S. leur prime, pendant que Florian Thauvin clame son amour pour la fricadelle.
L’inexpertise de… Nicolas Carpentier, le mec de la pub Renault
« Déjà, il va falloir défendre le titre de champion. Avec Keïta, ça devrait le faire. Y a toujours un Keïta à Lille, non ? En revanche, il va falloir faire attention aux nouveaux qui voudront contester notre hégémonie. Paris par exemple, avec Zlatan Halilhodžić. Il était bien chez nous, c’était une bonne époque. Puis j’espère que le tirage de la Ligue des champions nous fera éviter les New England Patriots, c’est une équipe impressionnante. Après, si j’ai bien suivi, le but c’est quand même de défoncer les Lensois. En tout cas, je suis ravi que Partouche revienne dans l’équipe. Au poste d’avant-centre, il sera parfait ! On va faire une belle saison. Et on chantera « Lille est magique, allez Lille, allez Lille FC ! »J’ai bon ? »
Le mois après mois
Août : Renato Civelli retrouve Zlatan Ibrahimović pour la première journée. Alors qu’il lui refait le coup du bisou, Zlatan se retourne et l’embrasse à pleine bouche. Dans la foulée, il fait son coming-out, révélant le mystère du catogan.
Septembre : Après 5 journées, Lille est leader en ayant marché sur Paris, Monaco et Lyon. René Girard déclare qu’Hervé Renard ne fait que profiter de son travail et lui faxe son majeur.
Octobre : Défaite contre l’OM à domicile, bagarre générale. Hervé Renard exige le recrutement de Chris Katongo, son capitaine en 2012.
Novembre : 3 défaites contre Bastia, Troyes et Angers, 0 but marqué. Hervé Renard exige le recrutement de Manu Mayuka, son buteur en 2012.
Décembre : Réception de Nice en Coupe de la Ligue, les Dogues Virage Est accueillent la Brigade Sud de Nice dans leur tribune. Quand les 2 groupes reprennent Les gens veulent savoir, Bauthéac marque contre son camp sur une passe décisive de Civelli. Lille éliminé.
Janvier : À l’occasion du déplacement à Bordeaux, Martine Aubry forme avec Alain Juppé la CNNNS, la Commission du nouveau nom du nouveau stade. Le Jean-Louis Borloo Park voit le jour.
Février : Deux défaites à domicile contre Caen et Rennes, 12 buts encaissés. Hervé Renard exige le recrutement de Kennedy Mweene, son gardien en 2012.
Mars : Trois défaites contre Reims, Bastia et Toulouse, 22% de possession de balle moyenne. Hervé Renard exige le recrutement de Rainford Kalaba, son meneur en 2012.
Avril : Sofiane Boufal repart dans le bus du SCO Angers, en lutte pour le titre avec Marseille. Pour le remplacer, Lille hésite entre Park, Gignac et Thauvin. Il termine avec Kylian Hazard, venu tout droit du Nemzeti Bajnokság.
Mai : Un but de Nolan Roux envoie Lille en Ligue 2. Hervé Renard signe dans la foulée avec la Zambie, le LOSC s’est fait marabouter.
Le onze type
Enyeama – Sidibé, Pavard, Basa, Corchia – Mavuba, Balmont, Rodelin, Bauthéac, Boufal – Guillaume
La charade
– Mon premier est un monsieur allemand.
– Mon second est un problème.- David Beckham est mon troisième.
– Les Anglais aiment mon quatrième.- Mon cinquième vient après la star.
– Mon tout joue aux boules.
Par Éric Carpentier
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La fiche de Guingamp
La fiche de Lorient