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La fiche de la Juventus
Avec un mercato de vampire, et malgré les départs de Pogba et Morata, la Vieille Dame s’annonce encore une fois comme la grande favorite pour cette nouvelle saison.
La carte postale
« Cher Paul,
C’est dur de te voir partir si tôt, alors qu’on avait encore tellement de choses à accomplir ensemble, mais tu l’as bien compris, je ne pouvais pas faire autrement. 120 millions d’euros, c’est clairement le jackpot pour moi. Surtout après une mise de départ proche du néant. Et je suis sûr que tu y trouveras ton compte toi aussi. Manchester, c’est un peu ta maison, finalement. Ils ne te voulaient pas au début et t’idolâtrent maintenant. Nous, on t’a accueilli, nourri, fait grandir, mais bon… Alors voilà, on a décidé de se séparer, même si un sentiment d’inachevé nous habite tous les deux. Et j’espère que ce sera pour le meilleur. Est-ce que tu sais tout de même combien de Ballons d’or on a accueillis ici ? Sept. Et combien là-bas ? Quatre. Mais si tu estimes que José Mourinho et un attaquant de trente-quatre ans, qui se prend pour Dieu et tremble face à la pression, pourront t’aider à atteindre ton rêve de devenir meilleur joueur du monde, alors tu as bien fait. Au moins, tu devrais bien t’amuser.
Je te souhaite le meilleur, bonne continuation… Ah et oui, bonne Ligue Europa aussi !
Ton ex-Vieille Dame »
La visite médicale
Malgré un été à se faire plaisir, à tirer un peu trop sur les chips et le rosé, le patient turinois affiche toujours autant de bonne humeur et un teint parfaitement hâlé à cette époque de l’année. Enfin surtout, pour ce qui est du début de saison. Parce qu’une fois l’hiver entamé, la répétition des efforts et les températures négatives vont encore et toujours affecter les membres les plus sollicités et pas forcément les plus solides. Une prescription de rotation et de ménagement ne serait pas forcément de trop.
Le joueur à ne pas suivre : Mehdi Benatia
Il est passé de la Roma au Bayern pour monter encore d’un cran et fournir son armoire à trophée. Sauf qu’il n’a pas vraiment réussi à s’imposer. Davantage à cause de la concurrence que de son propre niveau. Et puis, il vient de remettre ça en passant du Bayern à la Juve. Si on considère qu’il a plutôt un profil de libéro dans cette défense à trois, il peut se rassurer en se disant que l’année dernière, Bonucci n’a raté que deux matchs. Il va falloir être patient.
Pourquoi… Gonzalo Higuaín va enfin finir Soulier d’or ?
Parce qu’il l’a raté de peu l’année dernière, la faute à un Luis Suárez en état de grâce, mais que cette année, ce sera forcément différent. Déjà parce qu’il est un bon vin, un buteur qui prend de la valeur avec l’âge. Et puis, surtout parce que Marchisio, Pjanić, Dybala ou encore Khedira. Voilà les quatre buts qui le séparaient du requin uruguayen l’année dernière. Et tout ça, avec ou sans brioche.
Le mois après mois
Août : Avec autant de mouvement mercato au sein de l’équipe, la mayonnaise a du mal à prendre pour Allegri et ses joueurs. Du coup, deux matchs, deux défaites contre la Fiorentina et la Lazio. Mais pas d’inquiétude à Turin. Seul détail notable : dans les tribunes, on peut apercevoir ici et là des banderoles : « Rendez-nous Morata contre Gronzalo et nos 94 millions. »
Septembre : L’arrivée de la Ligue des champions redonne un peu de souffle et d’ambition à Dybala et compagnie. Peu à peu, les sensations reviennent et la doublette d’attaque argentine commence à faire des étincelles. Pour le coup, Cagliari s’en prend six dans les dents. La saison est lancée.
Octobre : On approche d’Halloween, et Gonzalo sait que ça signifie qu’il va très bientôt retrouver ses anciens coéquipiers. Après avoir collé une fessée cul-nu au valeureux club de Dundalk FC en C1, il prétexte une angine et reste cloué au lit une semaine sans Twitter, ni Instagram.
Novembre : Ça y est. Plus personne ne doute du nouveau et sixième Scudetto à venir pour la Juventus. Les Bianconeri enchaînent les victoires comme des Granolas, en fin d’après-midi. Pescara, le Genoa et l’Atalanta connaissent maintenant l’utilité d’un punching-ball.
Décembre : Première avec dix points d’avance, voilà comment la Juve passe les fêtes de fin d’année. Buffon est toujours aussi beau avec ses pulls de Noël, le physique de Marchisio tient la route, la BBC est toujours aussi imperméable, ça colle au milieu de terrain entre les nouveaux et les anciens. D’ailleurs, Pjanić marque son vingtième coup franc de la saison contre son ancien club. Bref, la dolce vita.
Janvier : Les choses sérieuses commencent enfin. Les échecs contre la Fiorentina et la Lazio ne sont plus que de lointains souvenirs, et la Juve commence à faire tourner l’effectif. Mandžukić se fait un peu chier et traîne des pieds en Coppa. Pjaca réinvente la « spéciale Robben » qu’on appelle désormais la « Pjaca 47 » . Lemina met quatre mines de trente mètres et commencent à faire du pied à Manchester.
Février : En huitièmes de finale de C1, l’Ajax, qui joue comme l’Inter depuis le départ de De Boer, fait office de sparring-partner. Face au Barça, au Real et au Bayern, la Juve est encore sous-estimée, mais elle poursuit son bonhomme de chemin.
Mars : En Serie A, le titre est obtenu face à la Sampdoria. Ni l’Inter, pourtant bien lancé, ni le Napoli, avec son départ canon, ni la Roma, qui ne s’est pas remise du coup franc de Pjanić le 18 décembre dernier, n’auront fait illusion. Sixième Scudetti d’affilée !
Avril : Pas de match retour au San Paolo non plus pour Higuaín, qui chope cette fois-ci une gastro-entérite sévère juste avant ce week-end-là. Bizarre. Et puis ce sera le PSG en quarts de C1. Sans Ibra, mais avec le tenant du titre de la C3, et face à un club dans « un championnat en déclin » selon Dugarry, les Parisiens peuvent clairement croire au miracle. Que nenni ! Qualification de la Juve après deux matchs nuls, 1-1 à domicile et 2-2 à l’extérieur. Un seul détail troublant : à la fin du match, au Parc des Princes, dans le vestiaire turinois, l’intendant retrouve une touillette.
Mai : En championnat, les hommes d’Allegri sont en roue libre. Higuaín et Dybala ont marqué plus de 80% des buts de la Juve à eux deux. D’ailleurs, en regardant ça, Messi « préfère revenir encore une fois sur sa décision de retraite en sélection et préfère confier l’avenir de l’Albicelesteà l’avenir » même s’il a le même âge que Pipita. Hasard du tirage, la Juve tire le Barça en demies de C1, mais échoue encore une fois face aux Catalans. Messi, lui, ne change pas d’avis.
Le onze type
Buffon – Barzagli, Bonucci, Chiellini – Évra, Dani Alves, Khedira, Marchisio, Pjanić – Dybala, Higuaín
La charade
– Mon premier est la meilleure partie du pain.- Mon deuxième est ce qu’a répondu Amy Winehouse à la cure de désintoxication.
– Mon troisième est un style de musique que Faudel a su magnifier.- Mon quatrième est une manifestation de supporters typiquement française intra-stadium.
– Mon tout est un homme qui sait comment négocier une « commission » .
Ugo Bocchi