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La fiche de Caen
Le 5 août prochain, le SM Caen entamera à Montpellier sa quatrième saison d'affilée en Ligue 1. Une performance que les Normands doivent à seulement un point, après leur maintien arraché de justesse la saison dernière. Mais cette vie au bord de la falaise est devenue une routine pour les hommes de Patrice Garande, qui savent qu'une fois encore, le combat sera aussi rude que la température de la Manche.
Le coup de soleil de l’été
Coup de tonnerre, le 10 mars dernier, lors de la diffusion de l’E01S17 de Koh-Lanta. En plus des traditionnelles équipes jaune et rouge, une troisième team fait son apparition : les Bleus. Si la production avance un besoin de renouvellement du show de survivalisme pour justifier cette nouveauté, la véritable explication est à chercher du côté de l’animateur, Denis Brogniart. Grand supporter du Stade Malherbe Caen Calvados Basse-Normandie, le journaliste sportif ne supportait plus de voir s’affronter depuis 2002 des équipes aux couleurs si anonymes. Il lui fallait du bleu. Et si cette nouvelle équipe se faisait officiellement appeler les « Takeo » , personne n’était dupe : il s’agissait bien d’un avatar du SMC. Et tout au long de la saison, les preuves vont s’accumuler. D’abord, il y a Yves, son doyen. En colère contre tout le monde, tout le temps. Après avoir mis sur le dos de ses benjamins les mauvais résultats de l’équipe et fait chambre à part, il retrouve finalement le campement, avant de se confondre en excuses. Difficile de ne pas y voir une allégorie de Patrice Garande. Enfin, il y a le scénario. Défaite lors de l’épreuve du « monte-boule » , l’équipe bleue est dissoute dès le quatrième épisode. Un épilogue que Denis Brogniart ne connaît que trop bien, lui qui est habitué à voir son SM Caen pillé de ses meilleurs éléments à chaque intersaison. Et c’est avec une grande fierté qu’il assiste, le 16 juin, au triomphe de Frédéric, l’ex « Takeo » , qui tel un Thomas Lemar parti à Monaco, soulève le trophée de champion.
Attention talent !
S’il n’en est pas encore une, Stef Peeters possède déjà un sacré nom de vedette. Et le Belge, débarqué en Normandie cet été en provenance du Saint-Trond VV, a autre chose que son patronyme à offrir pour faire vibrer la Ligue 1 Conforama. Sur le terrain, le milieu offensif de 25 ans gave ses attaquants de caviar jusqu’à l’indigestion. En mouvement ou sur phases arrêtées, ses grands compas dessinent des trajectoires millimétrées, qui lui ont permis de finir meilleur passeur de la Jupiler League la saison passée, avec 14 offrandes au compteur. Le gaucher n’a donc a priori rien d’une mauvaise blague belge, surtout que le nouveau 8 malherbiste sait aussi marquer. La saison dernière, le poids des clés du jeu dans la poche ne l’avait pas gêné au moment d’inscrire ses 5 buts. Assurément, la recrue normande, qui aura la lourde tâche d’assurer la succession de Julien Féret, a tout pour faire son trou.
L’équipe type
Vercoutre – Dabo, Da Silva, Djiku, Bessat (ou M’Bengue) – Sankoh, Delaplace, Peeters – Rodelin, Bazile, Santini.
Coefficient de solubilité dans une République en marche : 25,79%
Que Rémy Vercoutre, 37 ans, n’ait pas beaucoup à courir entre ses poteaux, passe encore. Mais c’est au milieu de terrain que le train risque d’avoir plus l’allure d’un Corail que d’un InOui, avec Julien Féret, 34 ans, et Jonathan Delaplace, 31 ans. Heureusement, le SM Caen a anticipé en mettant en place un programme de rajeunissement de ses élites. Ainsi, le Belge Stef Peeters devrait, à terme, renvoyer Féret à ses mots croisés. Même chose sur le côté gauche de la défense, où Adama M’Bengue, 24 ans, recruté au Diambars FC, pourrait rapidement poser Vincent Bessat, 31 ans, sur le banc. Ajoutées au plan anticipé de départ à la retraite de Steed Malbranque, ces différentes mesures devraient permettre à l’équipe de Patrice Garande de courir, plus que de marcher. Ce qui donne un coefficient de solubilité dans la république en marche de 25,79%, comme l’âge moyen de l’effectif caennais.
Taux de résistance à Kylian Mbappé : 12,26%
À première vue, avec un public qui a ovationné Kylian Mbappé la dernière fois qu’il l’a croisé, il ne faudrait pas attendre de Malherbe une résistance à la Jean Moulin. Surtout avec l’arrivée de l’ex-défenseur bastiais, Alexandre Djiku, qui n’a pas vraiment des allures de rempart anti-Kyky. Son visage porte encore les stigmates de la manita que les Monégasques avaient imprimée sur les joues bastiaises lors de la dernière visite des Corses en Principauté. Mais tous les voyants ne sont pas rouges pour les Caennais. Rémy Vercoutre, le tonton flingueur de la bande à Bazile, est toujours là. Les 21 octobre et 6 mai prochains, le portier prendra le petit minus par le colback, histoire de lui inculquer le respect des anciens. Jurisprudence Clément Grenier. De quoi faire croître de 12,26% le taux de résistance normand.
Le quiz
Par Mathias Edwards et Hugo Lallier