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La fiche de Bastia
Dixième de Ligue 1 l’an passé, le Sporting a une nouvelle fois connu un été bordélique entre un mercato tardif et ses passages devant la DNCG. L’idée est maintenant de se maintenir rapidement. Pour changer.
La carte postale de l’été
« Cher Sporting,
Dix-huit ans que je n’avais plus connu ça, putain. Cette fois, je n’ai plus le choix, c’est des tribunes de Furiani que je vais vous regarder vendredi soir contre le PSG. Bon, l’avantage c’est que je vais essayer de me taire cette fois et de ne pas les allumer dans la presse. La retraite m’apaise et je ne suis plus trop fessées. Je préfère regarder les gens en prendre, c’est plus sympa. Mais ouais les gars, vous me manquez déjà. Les gueulantes de Cicco aussi, le stress du maintien, la chaleur de Furiani, les embrouilles avec le continent, les policiers de la DNCG. On est comme ça : on n’aime pas le calme.
Cette saison, je sais que ça ne va pas changer : Julian a filé dans le Nord, Floyd aussi mais un peu plus haut encore et même le Brésilien qui claquait des coups de boule s’est tiré. Je ne sais pas trop où on va aller mais je sais que vous allez une nouvelle fois vous déchirer. C’est pour ça qu’on en chie en prépa, pour ça qu’on aime se faire pourrir chaque week-end : pour montrer qu’on mérite notre place chez les grands.
Je sais que mes bouclettes manquent dans le vestiaire,
Forza Bastia,
François Modesto. »
La visite médicale
Quel cas d’école. Allongé sur la table, le Sporting est un objet d’étude à lui tout seul tant les années passent et se ressemblent. Sauf que cette fois, l’heure est peut-être plus grave : amputé de ses membres inférieurs qui lui permettaient encore de rester debout, le patient a été obligé de se faire implanter des lames nouvelles générations dont on ne connaît pas encore vraiment la fiabilité. Dans le même temps, la mutuelle a tenté de le faire casquer pour ses errements passés. Bref, un homme en soins palliatifs qui se bat encore contre une mort annoncée depuis plusieurs années.
L’homme à ne pas suivre : Florian Raspentino
Le joueur « oui, mais… » . Car les années passent et se ressemblent pour Flo’ Raspentino et on ne peut plus parler de lui comme un espoir. Le constat est sévère mais voilà : il y a eu l’aine, la cuisse et, à côté, des prestations moyennes (11 apparitions en Ligue 1 l’an passé, 1 but). Puis, après une blessure aux quadriceps, l’ancien joueur de l’OM a rechuté et manquera déjà les trois prochains mois de compétition. Une nouvelle année noire en prévision et un nouveau rendez-vous manqué. Fausse pépite.
Pourquoi le Sporting… va recruter Benjamin Nivet
C’est devenu une spécialité. Chaque année, Bastia se transforme en service gériatrique. Furiani a accompagné les dernières parades de Mickaël Landreau, les dernières foulées de Julien Sablé ou d’Ilan, et quelques mois de Rothen et Maoulida. Alors pourquoi pas accueillir l’éternel Benjamin Nivet, 39 ans, lui qui affirme avoir encore la dalle. Sur le papier, l’idée est belle même s’il faudra batailler pour retirer Nivet du stade de l’Aube et que la place d’ancien est déjà bien campée par Toto Squillaci. C’est peut-être ça avant tout l’Île de Beauté.
L’inexpertise de… Guy Bastiat, un homme en colère
« Vous savez moi, Bastia, Marseille, le PSG ou les autres, c’est pareil. Rien à branler de votre foot. » Bip, bip, bip…
Le mois après mois
Août : Après une défaite difficile à avaler contre le PSG en ouverture, Bastia file gratter trois points à Lorient dans une bataille Swiffer entre Allan Saint-Maximin et Didier Ndong. Jean-Louis Leca est une nouvelle fois intenable et sort un drapeau corse en zone mixte : « On a vengé le Gaz’. »
Septembre : Duel étouffant à Furiani avec la réception de Nancy. De retour en Corse, Youssouf Hadji marque le but vainqueur dans les derniers instants de la rencontre. De joie, Pablo Correa embrasse (enfin) le président Rousselot et lance une danse du ventre en conférence de presse. Gênant.
Octobre : C’est cette fois au tour de Dijon de venir foutre le bordel avec une égalisation à un quart d’heure de la fin. Le buteur ? Marvin Martin, qui redevient l’espace de quelques semaines le nouveau Zidane. En Corse, il n’est rien de moins que le nouveau Stéphane Ziani.
Novembre : Choc des générations à la Plaine de l’Igesa : étonné par la cote de Thievy Bifouma sur la piste du Palladium, François Ciccolini débarque à l’entraînement avec une crête iroquoise aux couleurs du Sporting. Le président Géronimi regarde ça de loin et ne dit rien.
Décembre : Juste avant Noël, le Sporting est à la fête avec six points d’avance sur la zone rouge et une victoire de prestige contre l’OM. Tombé sous le charme du coach corse, le président marseillais, Giovanni Ciccolunghi signe un gros chèque, dégage Passi et recrute Ciccolini. Lord Gio et Cicco.
Janvier : Avec l’argent du départ de son entraîneur, Pierre-Marie Géronimi est bien décidé à frapper un gros coup. La surprise est totale : Louis van Gaal débarque en Corse. Dès la première prise de parole du Pélican dans le vestiaire, un ciseau part sur le balai de Saint-Maximin. Ambiance.
Février : Il était attendu et le voilà. 11 février 2017, Toulouse-Bastia. En Ligue 1, on parle déjà d’un effet Van Gaal à l’heure où son duel avec Pascal Dupraz est programmé. Le Sporting s’impose facilement (2-0). L’entraîneur toulousain reste de longues minutes, les bras croisés sur son banc, et décide de dormir au Stadium. Pour oublier.
Mars : Au cours de sa carrière, Louis van Gaal a toujours accordé une grosse importance à ses capitaines. Son choix ? Gaël Danic. La raison ? La passion de l’athlé du Pélican et son amour inconditionnel pour Jean Danic, champion de France du 800m dans les années 70.
Avril : Le crush part en vrille. Louis van Gaal fait installer une piste à la Plaine de l’Igesa et provoque en duel son capitaine. Danic remporte la course et pousse son coach à la démission.
Mai : Plus de peur que de mal, Bastia se sauve finalement après un nul au Parc à trois journées de la fin grâce à un Toto Squillaci devenu entraîneur-joueur jusqu’à la fin de saison. Ouf.
Le onze type
Leca – Djiku, Squillaci, Peybernes, Marange – Cahuzac (c.), Mostefa – Cabral, Bifouma, Danic – Saint-Maximin.
La charade
– Mon premier est un lieu de combat entre des équerres et des rapporteurs.- Mon second est une île de Vendée.
– Mon troisième peut être foireux.- Mon quatrième a plus de pouvoir que Didier Deschamps.
– Mon tout est un condensé de Matt Pokora et Michal. Oui, celui de la Star Academy 3 qui s’amusait avec Patxi.
Par Maxime Brigand