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La fausse théorie du complexe

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La fausse théorie du complexe

Vous aussi, vous êtes perdus ? Mercredi on vous dit que la France est back dans les bacs, et jeudi on vous dit qu'être né sous le signe de l'Hexagone n'est pas ce qu'on fait de mieux en ce moment. Pour de vrai, la Ligue 1 aura besoin de plus que deux quarts de finale pour retrouver la pêche, mais rien à voir avec un quelconque complexe : il ne manque que la stabilité.

C’est toujours lorsque le football français semble s’imposer sur la scène européenne qu’il s’empresse de rechuter. Cela s’est vérifié sur le long terme (deux titres en 1993 et 96 puis plus rien), sur le moyen terme (deux finales en 2004 mais pas même une demi-finale depuis) et, aujourd’hui, sur le très court terme (deux qualifications pour les quarts de la C1 mercredi, deux éliminations en huitièmes de C3 le jeudi). La faute à cet éternel complexe dont on nous rabat les oreilles depuis des décennies ? La faute, au contraire, à un excès de confiance, lorsque Deschamps laisse Ben Arfa sur le banc pour préparer la réception de Lyon, ou lorsque Lille se pointe à Anfield avec le statut de favori ? On peut sans doute trouver mieux.

C’était mieux avant

Le manque de régularité est sans doute le plus gros défaut des Français d’aujourd’hui. Depuis 2004-2005, quatorze clubs de l’hexagone se sont pointés en Coupe UEFA (puis Ligue Europa) sur 28 inscriptions au total. Des Strasbourg, des Sochaux, des Nancy, des Saint-Étienne, ce n’est pas pour accabler le Grand Orient de France, mais cela ne sentait pas la victoire à plein nez. Vous arguerez qu’au bout du compte, une seule équipe soulève le trophée et qu’il suffit d’une grosse pointure pour botter le cul de l’Europe. OK, mais d’abord c’est très grossier de couper quelqu’un, et le problème est le même pour la crème des équipes inscrites, bande d’insolents !

Sans remonter jusqu’au Stade de Reims et ses deux finales de Coupe des Clubs Champions, les âges dorés du bleu-blanc-rouge entre l’Atlantique et l’Oural ont toujours concordé avec une présence répétée d’un club au top du hip-hop, sur les plans continental comme national. Saint-Étienne a conquis sept titres de champion de France en neuf ans et était déjà parvenu en demi-finale de C1 un an avant sa finale mythique de 76 ; Marseille squattait déjà le dernier carré de la même compétition depuis un bout de temps et enchainait aussi les championnats avant son apogée en 1993 ; enfin Paris avait entamé une belle époque en Mitterrandie avant de s’exiler à l’arrivée de Chirac pour jouer ses deux finales de Coupe des Coupes en 96 et 97.

Montagnes russes et cinéma

Or, qu’a-t-on vu lors des derniers coups d’éclat français en coupes européennes ? Après son retour inespéré sur les terres de l’UEFA en 1999, l’OM est allé se perdre dans une Ligue des Champions interminable à deux tours de poule. Pour ne revenir qu’en 2004 et répéter le même scénario : finale et oubliettes, sans plus de succès national. Idem pour le Monaco de 2004. Une piteuse élimination dès les huitièmes en 2005 (contre le PSV Eindhoven) et une descente aux enfers en Ligue 1 ont bien vite eu raison de ses espoirs de gloire. La demi-finale de Champion’s de Nantes en 95, la finale de l’UEFA bordelaise en 96, la demie de C1 de Monaco en 97, etc : toujours la même incapacité à se maintenir durablement à un niveau convenable.

Pourtant, les nouvelles désillusions lilloises et marseillaises (deux clubs qui parviennent, petit à petit, à réitérer leur présence dans le haut du panier de la L1 et, donc, dans les différentes coupes d’Europe) ne doivent pas nous faire perdre espoir. Même si, contrairement à ce qu’on a pu entendre ici et là, l’OL n’est pas « enfin rentré dans l’Histoire » avec l’élimination du Real (depuis quand construit-on une légende sur un match nul en huitième-de-finale ?), le jeune premier girondin et le vieillissant espoir lyonnais ont une bonne occasion de réussir le casting pour le remake des années 2010 du duo OM/PSG du début des 90’s. Avant que Montpellier et Auxerre ne viennent foutre le bordel sur le tournage ?

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