- C1
- Finale
- Juventus-Real Madrid (1-4)
La duodécima pour le Real !
Accroché à la pause par une Vieille Dame rigoureuse, le Real a finalement remporté la douzième C1 de son histoire et la seconde consécutive en balayant largement la Juventus (4-1) à Cardiff. Cristiano Ronaldo a inscrit un doublé.
Juventus 1-4 Real Madrid
Buts : Mandžukić (27e) pour la Juve // Cristiano Ronaldo (20e, 64e), Casemiro (61e) et Asensio (90e) pour le Real
On joue la soixante-quatrième minute de la soirée, et Cristiano Ronaldo, lui, n’a rien à carrer du suspense. Après à peine une heure de jeu, alors que le Real et la Juve se livraient jusqu’ici un combat de tous les instants, la star portugaise a donc décidé de mettre fin à l’intérêt de cette finale qui tenait jusque-là tout le monde en haleine. Déjà buteur en première période, CR7 a le mérite d’attendre, patiemment. Lorsque Luka Modrić surgit pour récupérer le ballon et poursuit son effort, il est au bon endroit pour reprendre le centre du génie croate. Une petite touche de balle toute mignonne suffit à tromper Gigi Buffon pour la troisième fois de la soirée. Les fines bouches le classaient dans la catégorie des joueurs friables dans les moments ultra-importants, et ils avaient tort.
On se chatouille
Dès le début du match, les deux équipes restent fidèles à leur ADN. Le Real Madrid et la Juventus sont deux équipes qui se plaisent à frustrer leurs adversaires pour mieux les poignarder en contre. Donner l’impression à l’autre qu’on est plus faible, et mettre un grand coup sur la tête en le punissant par un but contre le cours du jeu. Et lors de cette première période, les deux équipes ont parfaitement maîtrisé cet art. D’abord, c’est la Juventus qui domine et se montre la plus dangereuse. D’ailleurs, ce sont les Bianconeri qui se procurent la première véritable opportunité du match, par l’intermédiaire de Miralem Pjanić. Malheureusement, la reprise de volée de Miralem Pjanić est parfaitement boxée par Keylor Navas.
C’est la seule frayeur du Real Madrid, qui fait le dos rond avant d’asséner sa première pique. Elle fait mouche tout de suite. Sur une contre-attaque parfaitement menée, Dani Carvajal trouve Cristiano Ronaldo en retrait, qui ne tremble pas. La frappe en première intention vient se loger directement dans le petit filet opposé. À partir de ce moment-là, le Real Madrid met un peu plus le pied sur le ballon et commence à maîtriser le match. Enfin, ça c’est ce que croient les hommes de Zinédine Zidane. Alors qu’ils pensent être totalement hors de danger, les Madrilènes ne peuvent rien faire face au geste exceptionnel de Mario Mandzukić. Un contrôle poitrine, et un retourné acrobatique qui lobe Keylor Navas. 1-1, le niveau technique et tactique est impressionnant.
Un rouge et des gifles
Au retour des vestiaires, vexés par cette égalisation beaucoup trop rapide à leur goût, les Madrilènes reviennent avec d’autres intentions. Non seulement les coéquipiers de Karim Benzema prennent les devants techniquement et monopolisent le ballon, mais ils mettent également beaucoup plus d’intensité dans les duels, quitte à commettre quelques fautes. À peine dix minutes après la reprise, Luka Modrić allume la première mèche en allumant de loin. Gigi Buffon la capte parfaitement, mais il ne fait que repousser l’échéance. Car ses coéquipiers semblent incapables de hisser leur niveau de jeu.
Forcément, à force de pousser, les Madrilènes finissent par trouver la faille. Juste après l’heure de jeu, le ballon traîne à l’entrée de la surface. Lancé à pleine vitesse, Casemiro le fracasse sans réfléchir. La balle, déviée par Sami Khedira, finit sa course au fond des filets. Le beau Gianluigi semble anormalement amorphe sur cette action et ne peut rien faire. Et quelques minutes plus tard, c’est forcément Cristiano Ronaldo qui clôt les débats en profitant du temps fort des siens pour mettre le but du break. C’est terminé. Juan Cuadrado perd ses nerfs, cède à la fourberie de Sergio Ramos, et est expulsé. Dans le temps additionnel, Asensio vient porter le coup de grâce pour la forme. Le Real remporte sa douzième Ligue des champions, en patron.
Par Kevin Charnay