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La doctrine Mourinho

Par Thibaud Leplat, à Madrid
La doctrine Mourinho

A la faveur d’un calendrier optimiste, le Real écrase la concurrence depuis un mois. La doctrine Mou s’applique donc : ses équipes sont meilleures la deuxième année. Pour l’instant.

« Je ne me vois par rester ici aussi longtemps (que Ferguson à Manchester, ndrl). Avec la presse qu’il y a, l’ambition du club de gagner tout le temps des titres, je ne vois même pas m’approcher des 25 ans de Ferguson. Pire, je crois qu’avec à peine un quart (6 ans), je serais satisfait » . Mourinho a à peine atteint la moitié de son mandat (contrat de 4 ans), qu’il entrevoit déjà la fin de ses années espagnoles. L’Espagne n’est pas faite pour lui. Le Mou n’est pas fait pour l’Espagne. Lui il aime le jeu direct, les derbys rugueux, les stades qui chantent et les genoux qui glissent sur les pelouses trempées. Mais ici rien d’autre que du Toque, des défenses généreuses, des stades silencieux et des pelouses arrosées à la mi-temps. Beaucoup trop de soleil pour le Mou. C’est pourtant lui qui a fait rentrer le Real dans le XXI ème siècle. Le Mou a non seulement transformés l’infrastructure du club mais surtout il a fait d’une équipe d’aristos, une bande de cerfs assoiffes de gloire.

Le Real 2011-2012 est un hydre à 25 têtes qui ne gagne pas contre ses rivaux. Il les dévore. En Liga, cette saison, visez un peu le tableau de chasse : 28 points (sur 33), 39 buts marqués (en 11 matchs), 7 encaissés. En Ligue des Champions, gare aux âmes sensibles : 12 points (sur 12), 10 buts marqués, 0 encaissé. Le Real est à ce jour le seul à avoir remporté tous ses matchs de poules et à n’avoir encaissé aucun but. Un mois et demi après la défaite à Levante (1-0) et le nul à Santander (0-0), les blancos ont donc enchaîné 10 victoires consécutives (3 en Champions, 7 en Liga). « Mes équipes sont toujours meilleures la deuxième année » se tue à répéter le Mou soit comme une promesse, soit comme une excuse. Sauf que l’an passé, à la même époque, le Real comptait 29 points (un de plus), 28 buts pour (11 de moins), 5 encaissés (2 moins). Mais depuis la dernière victoire en championnat (7-1 contre Osasuna) et le nul du Barça à Bilbao (2-2), le Real Mourinho a pour la première fois 3 points d’avance sur le Pep Team. En toute franchise, il n’y a (presque) que ça qui compte.

Jamais deux sans trois ?

Alors il y a ceux qui rendent gloire à Ramos d’avoir pris la place de Carvalho dans l’axe de la défense. « Kaiser Ramos » – ose Marca – serait à la source d’une meilleure entente avec le milieu du Real. Techniquement plus habile que Carvalho, les relances du sévillan sont plus propres et plus nombreuses (67 passes en moyenne par match, contre 39 pour le portugais). Alonso se délecterait donc d’une arrière-garde prête à l’alimenter en caviar et donner libre cours à la créativité du maréchal. Grâce à la connexion Ramos-Alonso, le Real peut jouer plus haut et faire tourner. Contre Osasuna, la possession a dépassé 70%. En Espagne, on aime bien ces chiffres-là. Sauf que pour le Mou, ces chiffres ne servent qu’à amuser la galerie et à faire taire les ignorants. Ce qui a vraiment changé au Real cette saison, ce sont les alternatives de jeu et d’hommes. Jeu de possession ou jeu en contre, le Real du Mou sait tout faire. Les murs tremblent au moment d’évoquer la vertigineuse profondeur de banc : Benzema ou Higuain ? Özil ou Kaka ? Ramos ou Carvalho ? Di Maria ou Özil ? Marcelo ou Coentrao ? Lass ou Khedira ? et bientôt Sahin ou Alonso ? L’an passé les alternatives n’étaient que fictives. Cette année elles sentent bon la Champions League.

Quand arrive le match de Mestalla, bien sûr, on a envie d’en savoir un peu plus sur ces merengues tout chauds. Certes Valence ce n’est pas (encore) le Barça mais ce n’est pas non plus Osasuna, Getafe, Saragosse, Lyon, Zagreb ou l’Espanyol. Mis à part Villarreal (victoire 3-0) qui ne compte plus cette saison et Malaga (victoire 4-0) qui ne compte pas encore, le Real Mourinho 2.0 n’a pas encore fait ses preuves. Certes les blancs ont souffert à Levante (défaite 1-0) et Santander (0-0) mais pas beaucoup plus. Il est temps pour le Real d’apprendre à souffrir. Mourinho a beau avoir toujours gagné à Mestalla (2-1 avec Chelsea, 1-0 avec le Real en Supercoupe, 6-3 avec le Real), les collègues de Soldado ont affuté les poignards à planter dans le dos de la défense madrilène: « le Real est dangereux mais Mestalla l’est encore plus » . L’attaquant valencien a préféré oublier le set encaissé l’an dernier à domicile. « Je n’ai pas vu la casette » ment-il en conf. Il devrait pourtant le savoir. Les deuxièmes saisons du Mou sont toujours les meilleures. Pourquoi ? Parce qu’il n’y a jamais de troisième.

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