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La Diagonale du Fou

Par Maxime Brigand
La Diagonale du Fou

Battu pour la quatrième fois de la saison et la seconde consécutive, le LOSC a une nouvelle fois coulé à domicile face à l’AS Monaco vendredi soir (0-4). La conclusion d’une nouvelle semaine bordélique en interne et d’une nouvelle copie difficilement lisible.

Jack Kerouac n’avait pas tort : il est impossible de dénigrer les fous, les marginaux, les rebelles, les anticonformistes, les dissidents, « tous ceux qui voient les choses différemment » . Le reste n’est qu’une question de perspective et de sensibilité. La pièce qui s’est jouée toute la semaine au domaine de Luchin ne disait pas autre chose. Bielsa divise, on l’admire, on le méprise, c’est selon. Personnellement, il s’en fiche et ne se fait plus prier pour le dire. Une certitude entre toutes les flèches tirées depuis plusieurs semaines sur la façade de la maison LOSC : le bateau lillois tangue en interne, Marcelo Bielsa et Luis Campos ne s’adressant plus la parole, Gabriel Macaya, le préparateur physique, revenant seulement de vacances effectuées à la demande du technicien argentin, un adjoint en charge de la cellule vidéo – João Sacramento – ayant déjà pris la porte, Béria, devenu directeur adjoint du football, n’étant pas totalement invité aux entraînements… Cette semaine était celle de la mise au point.

Ceci étant fait, place au terrain où, avant la réception de l’AS Monaco vendredi soir, Lille restait sur cinq matchs – deux nuls, trois défaites – sans le moindre succès. Qu’attendre de ce match ? Veste de survêt’ sur le dos, stéthoscope autour du cou, Marcelo Bielsa cherchait encore il y a quelques jours « la réponse exacte  » à apporter aux maux d’un effectif qui se construit et se découvre encore, tout en se baladant avec l’étiquette de plus jeune équipe des cinq grands championnats européens. Avant le début du championnat, l’Argentin avait souligné « les avantages et les inconvénients » de la jeunesse. Puis, il avait pointé des points de travail clairs pour la réception du champion de France en titre : limiter les erreurs individuelles, mettre à profit la domination récurrente de ses gosses dans le jeu et enfin « capitaliser   » . Un chantier, ça prend du temps et ce soir encore, Bielsa va rentrer avec un carnet noirci : Lille s’est une nouvelle fois fait démonter (0-4).

Le cocktail sans shaker

Comme pour prévenir, le coach du LOSC s’était pourtant installé dès les premières minutes de la rencontre de façon à gêner le mouvement de la caméra de Canal +. Pas suffisant : vendredi soir encore, les Lillois ont chuté comme ils l’ont fait à Strasbourg – au-delà des circonstances particulières de la rencontre -, mais surtout face à Caen (0-2). Seule exception, il n’y a pas eu de blessure ou de balayettes du destin. Face à Monaco, Bielsa a une nouvelle fois débarqué avec son plan, ses idées et ses dogmes, ce que la majorité des observateurs français ne voient plus que comme des illusions, s’enroulant une nouvelle fois fièrement dans la couette de la culture de l’instant. Mais le système Bielsa a des règles et Lille ne pourra avancer dans ce sens tant que les ailiers ne seront pas impliqués offensivement, tant que la rigueur – l’ensemble des buts monégasques est le résultat de crachats techniques lillois (Maia, Amadou, Kouamé, Benzia), notamment l’ouverture du score de Jovetić – ne sera pas là. Mais le chantier principal est ailleurs.

Au Parc dimanche dernier, on a assez entendu couiner sur le trou noir offensif des Lyonnais pour ne pas y repenser ce vendredi soir. Le foot de Bielsa est un cocktail et il n’a aujourd’hui pas de shaker, Benzia dézonant trop souvent sans se rendre utile offensivement, El-Ghazi jouant à l’envers, Araujo ne voyant pas plus loin que le ballon et Pépé décrochant plus vite que le mouvement. Là, le départ de Nicolas de Préville est une balle dans le pied et on le savait. Les intentions sont là, notamment dans la sortie du ballon, mais l’ensemble est naïf, Marcelo Bielsa affirmant après la rencontre avoir avant tout tenté de « provoquer les erreurs de l’adversaire » là où il jouait hier avant tout avec ses propres forces. Face à un Monaco gestionnaire, efficace et notamment porté par un gros Moutinho, cela suffit pour rentrer avec des bleus plein la tronche. Bielsa ne ment à personne – « Ce soir, il est impossible de ne pas être inquiet  » -, mais il ne partira pas tant que Gérard Lopez ne lui pliera pas ses polos, ce qui semble impossible. Tout ça explosera peut-être un jour.

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