- Ligue 1
- 9e journée
La der de Puel ?
La Ligue 1 reprend ses droits. Lyon et surtout Puel jouent gros en recevant Lille en clôture de la neuvième journée. Marseille devrait profiter du samedi pour améliorer sa différence de buts. Un peu comme Arles-Avignon mais dans l'autre sens.
Nice/Saint-Étienne
David Ospina ne pourra pas sortir des matches XXL chaque week-end. Euphorique au Parc des Princes (sur une épaule qui plus est), le Colombien aimerait passer un dimanche à la cool. Mauvaise pioche. La venue de Saint-Étienne, en pleine renaissance, va servir de test pour les deux équipes. La coupure internationale a-t-elle coupé les Verts dans leur élan ? Dimitri Payet va-t-il encore sniper une lucarne ? Danijel Ljuboja est-il encore un joueur de football ? Bref, un dimanche propice au questionnement. On sait seulement que Bamogo ne sera pas sur la feuille de match. Quelle tristesse.
Lyon/Lille
« D’abord, il y a Lille. Ensuite, il y aura le point d’étape. On essayera de bien voir la réalité de la situation. Nous travaillons sur l’évaluation interne. Si on est 17e, c’est que quelque chose n’a pas fonctionné. On a tous conscience qu’on est sur le fil. Et que ce fil est très haut au-dessus du ravin » . Jean-Michel Aulas avait prévenu en début de semaine que la situation de l’OL le préoccupait. En résumé, l’OL, c’est Cliffhanger. La réception de Lille n’est pas vraiment une aubaine quand on doute. Même avec un Gervinho secoué par son histoire de permis de conduire, les Lillois peuvent ramener un bon résultat de Gerland. D’autant que les Dogues sont toujours invaincus. Puel, qui jouera peut-être son dernier match à la maison, pourra compter sur le retour en forme de Gourcuff pour jouer un sale tour à son ancienne régulière.
Toulouse/Paris SG
Les Toulousains porteront un brassard noir pour Yohann Pelé, véritable poissard du football. Le trou de la sécu, c’est son œuvre. Une phlébite cet été, une embolie pulmonaire bilatérale cette semaine. Le gardien est out pour au moins six mois. Dorénavant, pour arriver à suivre la carrière de l’albatros, il faut s’inscrire en faculté de médecine et se coltiner l’intégrale en VOST de la Clinique de la Forêt-Noire. Vaste programme. Nul doute que ce coup dur a quelque peu tronqué la préparation mentale des Toulousains. Cela dit, le Paris-SG n’est pas un foudre de guerre à l’extérieur (une seule victoire en 2010). Reste que les Franciliens n’ont plus pris de but depuis six matches et affichent une certaine solidité défensive. De là à employer le mot sérénité… il y a un monde. Mais Paris doit faire face à une terrible crise de confiance de son duo d’attaque Hoarau-Erding. C’est embêtant pour coller des banderilles. Quoi qu’il en soit, si le PSG veut figurer dans le top 5, il se doit de taper le TFC chez lui. Chiche ?
Brest/Arles-Avignon
Arles-Avignon a eu quinze jours pour se reposer les nerfs. Difficile d’oublier les huit défaites et le zéro pointé pour autant. Deux semaines à se regarder dans le blanc des yeux, c’est long. Alors oui, l’ACA veut prendre son premier point et passer à autre chose. Au programme : un déplacement à Brest pour ramener quelque chose, histoire de ne pas rester en rade. Voilà la mission. On a connu chose plus aisée. Surtout que Brest, étonnant cinquième, connaît un début de saison euphorique. L’équipe drivée d’une main de maître par Alex Dupont est surprenante et se prend même à rêver. Yoann Bigné l’a clairement annoncé : « Ça peut être un tournant parce que si on gagne chez nous, on va prendre une autre dimension » .
Montpellier/Sochaux
Marco Estrada a fait un geste pour saluer la fin du calvaire des trente-trois mineurs chiliens. Le milieu de Montpellier et international chilien leur a adressé un message vidéo et un maillot dédicacé sur lequel était inscrit : « Avec toute mon affection pour les 33 de la part de votre ami Marco Estrada » . Respect. Pas dit que le petit Sud-Américain ait la même empathie envers les Sochaliens. Surtout ce pauvre Jacques Faty, qui a confessé être l’auteur du tout droit sur l’A36 à 201 km/h alors qu’il avait demandé à son pote Charlie Davies de tout endosser. C’est qui Sam ce soir alors ? Brillants à Bonal, les Lionceaux ont plus de mal à l’extérieur (trois défaites en trois matches). Même si les Héraultais semblent connaître un début de saison difficile, ils peuvent légitimement envisager les trois points à la maison.
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Marseille/Nancy
L’avantage de voir jouer Marseille à la maison, c’est la garantie de voir des pions. Il faut remonter au 23 décembre 2009 pur voir les Olympiens rentrer les poches vides aux vestiaires (0-2 contre Auxerre). La venue de Nancy, premier relégable, ne devrait pas contrarier les hommes de Didier Deschamps dans leur marche royale. Remués par l’affaire du boycott du prochain PSG/OM, les Marseillais auront à cœur de remettre les pendules à l’heure. D’autant que DD a le choix en attaque (Remy, Valbuena, Ayew et Gignac). Mine de rien, Nancy a pris la totalité de ses points à l’extérieur et compte deux « Marseillais » dans ses rangs : Bakar et Gavanon. Faux frères.
Caen/Monaco
On pensait Monaco capable de franchir un cap cette saison. Un recrutement bien ficelé, un groupe talentueux et puis plus rien. Une victoire en huit matches, un niveau de jeu inquiétant et un déplacement délicat à Caen dans la ligne de mire. La Normandie où l’ancien Monégasque Mollo attend de pied ferme son club formateur et surtout Guy Lacombe avec lequel le courant n’est jamais passé. Sous la houlette de Franck Dumas (autre ancien du Rocher), le SMC développe un jeu agréable pour la rétine. A l’image d’El-Arabi (5 buts), dont le retour va faire un bien fou.
Auxerre/Bordeaux
Pour sa 500è parmi l’élite, Jean Fernandez s’offre un gros morceau : Bordeaux. Une belle affiche pour les Bourguignons qui doivent confirmer leur bonne tenue des dernières semaines. Comme (trop) souvent, les Icaunais seront dépendants de leur capitaine Benoît « La Ped » Pedretti, véritable Xavi du pauvre. Loin d’être irréprochables en déplacement (seulement deux victoires en 2010), les Girondins ne fanfaronnent pas. Néanmoins, invaincu depuis un mois, Bordeaux aimerait gérer au mieux ce voyage touristique. Mais c’est sans le scoop de la semaine en Gironde : Gouffran souffre d’une allergie à la pelouse. L’ancien Caennais suit actuellement un traitement prescrit par un allergologue. C’est ballot.
Lorient/Valenciennes
Sur ses 30 buts marqués avec Lorient depuis son arrivée en 2008, Kevin Gameiro en a planté 19 au Moustoir. Oui, KG est un mec casanier qui se sent bien dans ses charentaises. Valenciennes, plutôt faiblard en dehors de son fief (1 point en quatre matches), aimerait ramener un bon point du Morbihan. Mais c’était oublier ce foutu synthétique. Une pelouse que Philippe Montanier, le coach de VA, a sobrement évoquée cette semaine : « Le synthétique, c’est traumatisant » .
Lens/Rennes
« J’ai été sollicité en solidarité avec les mineurs récemment. Comme Lens était aussi un pays de mines, ça me semblait normal de faire un geste. Ce matin (mercredi), je me suis levé à 4h30 pour le boulot. En regardant les infos, j’ai suivi en direct la remontée des mecs. C’est formidable » . Voilà, Gervais est ému. Il en a oublié la dix-neuvième place de Lens. Le pugilat entre Kovcevic et Demont. Bref, tout baigne. Sauf que non. Lens doit impérativement retrouver un nouveau souffle et se refaire une santé mentale. Mais la venue du leader breton n’est pas la meilleure solution pour avancer. Surtout que Lens prend l’eau à Bollaert (10 buts encaissés, personne n’a fait pire) et Rennes se ballade à l’extérieur (3 victoires, 1 nul). Jean-Guy Wallemme est mal, très mal.
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