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La course au podium en Ligue 1 : la chasse est ouverte

Par Clément Gavard
La course au podium en Ligue 1 : la chasse est ouverte

La course au podium avait rarement été aussi disputée à huit journées de la fin du championnat. Derrière l'OM, qui a pris une petite option ce week-end, cinq à sept équipes peuvent encore prétendre à une place dans le top 3. La bagarre s'annonce terrible.

La trêve internationale, riche en émotions, et le tirage de la Coupe du monde, qui laisse place aux premières projections vers la reine des compétitions, n’ont rien changé : cette saison de Ligue 1 est un merveilleux feuilleton. Contrairement à la dernière édition, la course au titre devrait s’arrêter avant l’ultime épisode, malgré un Paris Saint-Germain médiocre collectivement, mais loin devant son premier poursuivant (12 points). Cette 30e journée a cependant lancé un autre sprint final, celui pour le podium, qui aura rarement compté autant de candidats à huit étapes de la ligne d’arrivée. Ils sont six, voire huit pour les plus gourmands, à pouvoir espérer une place dans le top 3 à la fin du bal. Le nul entre Nice et Rennes, deux prétendants très sérieux, a permis à l’OM de conforter sa deuxième place et de s’imposer comme le grand favori au statut de dauphin, même si les Phocéens ne tournent même pas à une moyenne de deux points par match (1,87). Un peu plus loin derrière, Strasbourg, Monaco et même Lille, pourtant tenu en échec par des Girondins réduits à dix pendant une heure, sont encore dans le coup, pendant que Nantes et Lyon rêvent d’un miracle. Prêts, feu, partez !

La fin de saison est passionnante, il sera important de bien gérer ses émotions.

Le style et les émotions

À ce stade de la saison, il n’est plus question d’être en quête de certitudes. Chaque équipe a son style, ses points forts, ses points faibles et une ligne de conduite à suivre pour ramasser les points sur sa route et ainsi ne pas être décrochée à la première contre-performance. C’est le cas de l’OL, qui a encore affiché de grandes lacunes face à Angers ce dimanche, et de Nantes, plus sûr de sa force, mais sans doute peu concerné par une possible remontée inespérée. Nice et Lille savent aussi que leur solidité vaut mieux que leur attaque (le Gym reste meilleure défense avec seulement 24 buts encaissés), ce qui a peut-être inspiré Strasbourg qui apprend à être costaud (un but concédé sur les quatre dernières rencontres) après s’être beaucoup appuyé sur son attaque en première partie de saison. Le Racing semble en tout cas plus cohérent que l’AS Monaco, l’équipe la plus illisible de ce wagon dont la seule conviction est qu’elle pourra compter sur l’actuel meilleur artilleur du championnat (Ben Yedder, 18 pions).

Le salut de l’OM et de Rennes passera par le jeu, cela ne fait plus aucun doute. Après une longue période faste où la bande à Jorge Sampaoli aura été plus solide que spectaculaire, elle a prouvé ces dernières semaines qu’elle était encore capable de gagner en marquant beaucoup et en encaissant un peu. Le Stade rennais a de son côté l’étiquette d’équipe la plus sexy de Ligue 1 à assumer (64 caramels, comeilleure attaque du championnat), ce qui la rend attendue chaque week-end et monte le degré d’exigence. À Nice, les Bretons ont souvent eu du mal à développer leur jeu léché, et Bruno Genesio a regretté « un manque de prise de risque » de ses hommes, légèrement tétanisés par l’enjeu. « C’est important de rester sur le podium devant Nice et les autres équipes très proches derrière, continuait le technicien rennais après le point ramené de la Côte d’Azur. La fin de saison est passionnante, il sera important de bien gérer ses émotions. »

L’ancien coach de l’OL connaît la chanson, la gestion des émotions sera la clé pour sortir vainqueur d’une telle lutte. Un défi de taille pour Nice et Rennes, deux des effectifs les plus jeunes du championnat, mais dirigés par deux entraîneurs expérimentés et désormais habitués à se mêler à ce genre de bagarre dans le haut de tableau. Ce qui n’est pas le cas du Strasbourg de Julien Stéphan dont le calendrier est le plus corsé (OL, Rennes, Lille, PSG, OM), alors que Monaco, Lyon ou Lille connaissent aussi la recette pour réaliser une fin de saison canon. Il reste cependant un point d’interrogation pour les deux Olympiques, derniers clubs français engagés en Coupe d’Europe : comment gérer le calendrier ? « Je pense qu’on est prêts à jouer sur les deux tableaux, a prévenu Sampaoli. L’équipe montre beaucoup d’enthousiasme pour atteindre les objectifs, que ce soit en championnat et en Coupe d’Europe. » Marseille ne peut pas se permettre de zapper une occasion de mettre à jour le slogan « À jamais les premiers » en remportant une C4 à sa portée, et l’OL sait maintenant que la Ligue Europa est le chemin le plus court (voire le plus facile ?) pour décrocher une place en Ligue des champions la saison prochaine.

Bousculer la hiérarchie

Sur les bords du Rhône, les plus pragmatiques diront qu’un beau parcours en C3 pourra difficilement sauver la tête de Peter Bosz et la face d’une saison qui pourrait voir Lyon manquer le podium une troisième année d’affilée pour la première fois au XXIe siècle et depuis la période 1995-1998. La preuve que la hiérarchie n’est plus très claire en haut de tableau. Derrière le PSG, tout est ouvert et aucune place n’est réservée aux historiques qui ont aussi les plus gros budgets (250 millions d’euros pour l’OL et l’OM, 215 millions d’euros pour Monaco). Le LOSC l’a montré la saison dernière en remportant le titre de champion de France, et Strasbourg sait qu’une surprise n’est jamais à exclure.

Mais ce sont surtout Nice et Rennes qui ont une place à prendre dans le gratin hexagonal, tant sportivement que financièrement, deux aspects de toute façon rarement dissociables. À une époque où tous les clubs doivent se serrer la ceinture, à commencer par Marseille et Lyon, les Aiglons et les Bretons peuvent compter sur des actionnaires forts et ambitieux avec INEOS et la famille Pinault. Plus que l’affaire d’une saison, il y a chez ces deux « nouveaux » riches la volonté discrète de bousculer l’ordre établi. Le futur attendra, le présent doit encore durer deux mois, et les pronostics ont encore le temps d’être contredits. Cela tombe bien, le scénario d’un bon feuilleton doit toujours être imprévisible.

Les calendriers des six principaux candidats au podium :

Marseille (2e, 56 pts/+20) : reçoit Montpellier (J31), va à Paris (J32), reçoit Nantes (J33), va à Reims (J34), reçoit Lyon (J35), va à Lorient (J36), va à Rennes (J37)*, reçoit Strasbourg (J38). Rennes (3e, 53 pts/+35) : va à Reims (J31), reçoit Monaco (J32), va à Strasbourg (J33), reçoit Lorient (J34), reçoit Saint-Étienne (J35), va à Nantes (J36), reçoit Marseille (J37), va à Lille (J38).

Strasbourg (4e, 51 pts/+19) : reçoit Lyon (J31), va à Troyes (J32), reçoit Rennes (J33), va à Lille (J34), reçoit le PSG (J35), va à Brest (J36), reçoit Clermont (J37), va à Marseille (J38). Nice (5e, 51pts/+16) : va à Lens (J31), reçoit Lorient (J32), va à Monaco (J33), reçoit Troyes (J34), va à Bordeaux (J35), reçoit Saint-Étienne (J36), reçoit Lille (J37), va à Reims (J38). Monaco (6e, 47pts/+14) : reçoit Troyes (J31), va à Rennes (J32), reçoit Nice (J33), va à Saint-Étienne (J34), reçoit Angers (J35), va à Lille (J36), reçoit Brest (J37), va à Lens (J38). Lille (7e, 47 pts/+3) : va à Angers (J31), reçoit Lens (J32), va à Reims (J33), reçoit Strasbourg (J34), va à Troyes (J35), reçoit Monaco (J36), va à Nice (J37), reçoit Rennes (J38).

*En gras, les confrontations directes entre les candidats au podium (hors PSG).

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