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La course à l’Europe en Serie A
Fiorentina-Lazio et Atalanta-Milan. Deux matchs, quatre équipes, mais trois places seulement en Europe. Alors, qui va sauter ?
Lazio, 4e, 70 points
C’est, pour le moment, la seule certitude de cette course à la Ligue Europa : la Lazio est déjà qualifiée et déjà assurée de finir soit quatrième, soit cinquième. Évidemment, les Romains visent la quatrième place, qui leur garantirait un accès direct à la compétition sans passer par les barrages du mois d’août. Et il faut dire que cette place, ils la méritent. 70 points, aucune équipe actuellement classée quatrième de son championnat ne fait mieux en Europe (Séville et Manchester City 69, Lyon 63). Si les trois devant ne couraient pas aussi vite, la Lazio aurait même pu prétendre à la qualification en Ligue des champions (en Premier League, Liverpool, troisième, compte 70 points).
Les Laziali disputeront également mercredi 17 mai la finale de la Coupe d’Italie contre la Juventus. Comme le vainqueur de la compétition décroche lui aussi un ticket pour la C3, et que les deux finalistes sont assurés de finir dans les cinq premiers, la sixième place devient qualificative pour le tour préliminaire de la Ligue Europa. Avec cinq points d’avance sur l’Atalanta et un avantage lors des confrontations directes face aux Bergamasques (deux victoires 4-3 et 2-1), les joueurs d’Inzaghi n’ont besoin que de quatre points sur neuf pour s’assurer la quatrième place.
Calendrier : J36 : Fiorentina-Lazio, J37 : Lazio-Inter, J38 : Crotone-Lazio
Atalanta, 5e, 65 points
Pour l’Atalanta, véritable révélation de la saison, le match de ce samedi soir vaut une saison. Les joueurs de Gasperini, cinquièmes, reçoivent l’AC Milan, sixièmes. Il leur faut un point pour assurer mathématiquement une place en Europe, et trois pour s’assurer à la fois la qualification et une place dans les cinq premiers. Ce serait la juste récompense d’une saison complètement folle, au cours de laquelle l’Atalanta a engrangé 19 victoires, soit deux de plus que les deux clubs milanais. Surtout, ils ont pris 11 points sur 18 contre le trio Juventus-Roma-Napoli (trois victoires, deux nuls, une seule défaite contre la Juve), là où la Lazio, par exemple, n’en a pris que 4 (une victoire, un nul, quatre défaites). Des jeunes Italiens (Caldara, déjà acheté par la Juve, Petagna, Spinazzola, Grassi, Conti), quelques joueurs confirmés (le Papu Gómez, Kurtić, Masiello) et une pépite (Kessie), voilà les recettes de Gasperini pour transformer une équipe 13e de Serie A l’an dernier à néo-européen. Félicitations.
Calendrier : J36 : Atalanta-Milan, J37 : Empoli-Atalanta, J38 : Atalanta-Chievo
Milan, 6e, 59 points
L’AC Milan avait bouclé la saison dernière à la 7e place avec 57 points. À trois journées du terme de cet exercice 2016-17, les Rossoneri sont sixièmes avec 59 unités. Ils sont donc déjà assurés de faire mieux que la saison dernière, ce qui est une première satisfaction. En revanche, comme la saison dernière, Milan pourrait à nouveau ne pas être européen. Pour retrouver l’Europe après trois années d’absence (dernier match européen du Milan, 11 mars 2014, défaite 4-1 contre l’Atlético de Madrid, ndlr), il faudra prendre au moins six points lors des trois dernières journées, avec une première confrontation directe contre l’Atalanta ce samedi qui « vaut six points » . Or, au vu des dernières journées, les supporters rossoneri n’ont pas de quoi être rassurés, puisque leur équipe n’a pris que deux points sur les quatre derniers matchs. L’équipe termine la saison sur les rotules (l’absence de Bonaventura a pesé), et les dirigeants pensent déjà au mercato qui arrive. Sauf que ce mercato sera forcément conditionné par l’issue de la saison. Attirer des joueurs, c’est une chose, les attirer dans une équipe qui ne dispute aucune compétition européenne, c’en est une autre.
Calendrier : J36 : Atalanta-Milan, J37 : Milan-Bologne, J38 : Cagliari-Milan
Inter, 7e, 56 points
La saison du grand n’importe quoi. L’Inter avait mal débuté avec Frank de Boer sur son banc. Hormis un bel exploit face à la Juventus (succès 2-1), l’équipe interista est allée de déception en déception. Le coach néerlandais a été viré et Stefano Pioli a été intronisé à sa place. L’ancien entraîneur de la Lazio a alors entamé une folle remontée. Avec sept victoires consécutives en championnat de début décembre à fin janvier, l’Inter s’est même mise à croire en la Ligue des champions. Mais une défaite en quarts de finale de Coupe d’Italie face à la Lazio suivi d’un revers à domicile contre la Roma en Serie A ont renvoyé les Interisti à leurs doutes. Derrière, les montagnes russes.
Victoire, défaite, défaite, victoire… Et puis, le 3 avril, la chute. Un revers inattendu à San Siro contre la Sampdoria (1-2), et voilà les joueurs de Pioli qui sombrent. Ils ont, depuis cette rencontre, pris un point sur 18 en championnat. Un nul (contre l’AC Milan), et cinq revers. La dernière défaite en date (1-0 face au Genoa) a été fatale à Pioli, remplacé par Stefano Vecchi. Et pourtant, malgré cette série infernale, l’Inter n’est qu’à trois points de la sixième place. Et avec deux matchs à disputer à domicile contre deux équipes qui sont déjà en vacances (Sassuolo et Udinese), l’espoir est encore permis.
Calendrier : J36 : Inter-Sassuolo, J37 : Lazio-Inter, J38 : Inter-Udinese
Fiorentina, 8e, 56 points
Aussi invraisemblable que cela puisse paraître au vu de sa saison, la Fiorentina est toujours en course pour une qualification européenne. La formation viola est surtout sauvée par son nombre incalculable de matchs nuls (onze) et ses quelques victoires contre des gros poissons (la Roma en début de saison, la Juve en janvier, l’Inter il y a trois semaines). Cela ne peut néanmoins pas masquer les (gros) manques d’une équipe que l’on attendait beaucoup plus haut au classement. Avec des jeunes talents comme Bernardeschi et Enrico Chiesa, et des joueurs confirmés comme Iličić, Kalinić ou Borja Valero, la Fio avait beaucoup mieux à faire. Les trois dernières journées proposent un calendrier compliqué, avec une Lazio en pleine bourre, un Napoli en course pour la deuxième place, et un Pescara déjà relégué. Pour passer à la fois devant l’Inter et le Milan et ainsi accrocher la sixième place, il faudrait assurer entre six et neuf points. Autant dire, mission quasi impossible, surtout pour une équipe qui vient de perdre 2-0 à Palerme, pour ce qui est « le pire match depuis qu’il est sur le banc florentin » , selon Paulo Sousa himself.
Calendrier : J36 : Fiorentina-Lazio, J37 : Napoli-Fiorentina, J38 : Fiorentina-Pescara
Par Éric Maggiori